samedi 3 mai 2014

La métacognition : un puissant outil pour les attentionnels !



Il y a quelques mois (si ce n'est quelques années), je pensais à ce que je pourrais faire pour gagner ma vie. Mais, ayant une différence de l'attention, les pensées affluaient et se mêlaient dans ma tête, sans lien les unes avec les autres et c'était devenu le foutoir, le capharnaüm, l'anarchie.

Puis, un soir, je me suis installée devant l'ordinateur pour écouter l'une de mes émissions préférées : Attention Talk Radio. Le thème de l'épisode était le pouvoir de la pause.

http://www.blogtalkradio.com/attentiontalkradio/2014/05/01/adhd-the-power-of-the-pause

L'invité, David Giwerc, fondateur et président de l'ADD Coach Academy, parlait de la métacognition et de l'importance de s'arrêter pour prêter attention à ce que l'on pense et à ce que l'on sent, à ce que l'on fait et à ce que l'on dit, dans le but de mieux vivre sa vie. Il suggérait de tenir un journal de ses succès quotidiens et insistait sur le respect de soi.

Plus tard, je suis allée voir la définition dans le dictionnaire : connaissances d'un individu sur ses capacités et ses fonctionnements cognitifs.

Autrement dit, c'est l'art de s'observer, ce qui est très difficile pour moi. J'agis et après, je pense. Je vais trop vite, je n'ai pas de freins.

Mais la métacognition implique justement de s'arrêter pour pouvoir s'observer.

Alors c'est ce que j'ai fait : je me suis observée.

Et là, j'ai fait une découverte stupéfiante ! Je me trompais sur mes forces. Moi qui m'étais toujours considérée comme une bonne lectrice, je ne l'étais pas. Je lis plus lentement que la moyenne et je ne me souviens même pas de ce que je viens de lire!

Je pensais être douée pour les langues : pas vraiment. Je m'exprime mal, j'écoute mal et je ne suis pas très bonne dans les jeux de mots. Lorsque j'écris un texte d'information, je fais souvent des fautes d'inattention et j'exprime mal ma pensée.

Même chose avec les gens : je n'ai aucune habileté sociale. Je m'emporte, j'ai la mèche courte, je parle fort, j'interromps, je n'ai pas de patience, je ne me contrôle pas et je ne sais pas me présenter !

Je ne suis pas bonne avec mes mains non plus : j'ai les doigts plein de pouces et je m'accroche souvent !

Par contre, j'ai réalisé que je pouvais assembler des objets très rapidement, que j'avais de très bons réflexes et que j'avais un sens visuel et esthétique très fort. Lorsque je dois assembler quelque chose, je ne lis pas le texte : je regarde les images ou je manipule !

J'ai le sens du rythme, de la mélodie et je chante fort et juste.

Je suis intuitive, j'ai de bonnes idées et j'ai une bonne vision globale d'un problème ou d'une situation. J'apprends par moi-même et dans la passion, en mettant sur pied des projets qui me font vibrer.

De plus, je suis une chercheuse et une exploratrice, davantage qu'une exécutante. Je suis de type « chasseur» plutôt que de type « cueilleur », comme l'a si bien dit Tom Hartman dans sa thèse du chasseur-cueilleur.

http://www.thomhartmann.com/articles/2007/11/thom-hartmanns-hunter-and-farmer-approach-addadhd

Je chasse dans le sens métaphorique du terme : dans le but de trouver des réponses à mes questions, des solutions à des problèmes ou pour faire avancer l'humanité.

Bref, la métacognition a permis de mieux me connaître !








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