samedi 25 janvier 2014

Analyser son passé pour mieux rebondir

Je l'avoue : j'étais devenue pessimiste. J'avais du mal à faire confiance à l'avenir. Lorsque, comme moi, on a essuyé des échecs plus souvent qu'à son tour, on devient craintif. Je n'osais plus rien, ne risquais plus rien, ne voulais plus prendre de décision. J'en étais certaine : l'échec me pendait au bout du nez.

Mais à bien y regarder, ce n'est pas vrai. J'ai eu mes bons coups, moi aussi. J'ai vécu mes réussites, moi aussi. Je ne suis pas un complet échec.

Alors que faire pour éviter que ça ne se reproduise ? Analyser mon passé pour éviter de répéter les mêmes erreurs. Et même là, l'échec me guette parce qu'essayer implique d'échouer. Mais si on n'essaie pas, on ne réussit pas. On garde le statut quo. Et ça, ce n'est pas dans la nature d'un attentionnel. Il n'y a rien de pire pour nous que de ne rien faire, de ne pas bouger, de ne rien tenter, même si tout nous pousse à le faire.

Par nature, on a besoin de bouger, de risquer, d'oser.

Mais pas n'importe comment.

On a besoin de s'arrêter et de réfléchir à ce que l'on va faire, même si c'est dur.




C'est ce que j'ai décidé de faire pour une fois. J'ai mis ma vie sur pause. J'ai analysé mon passé, avec ses bons coups et ses moins bons. J'ai essayé de cerner mes talents et mes forces, mes défauts et mes faiblesses. J'ai tout mis ça dans un tableau. Et j'en suis venue à la conclusion suivante :

Je dois faire quelque chose de créatif, que je peux faire à mon rythme, à ma façon et qui me passionne. Je suis meilleure dans mes propres projets que dans ceux des autres. Je suis très intuitive et j'apprends mieux par moi-même, en autodidacte, sans m'en rendre compte.

Il y a environ 1 an, je suis tombée sur mon bulletin de maternelle en fouillant dans de vieilles boîtes. Ma prof avait écrit : « A de bonnes idées, est très curieuse, très chercheuse, surtout pour la dramatisation. » Ça m'a jetée par terre.  « J'avais ce talent, moi ??? » Et là, je me suis mise à réfléchir à ma vie, à ce que j'aimais faire comme jeux ou dans mes temps libres : écrire, lire, aller au cinéma, écouter de la musique, inventer des histoires. Leur point commun : les mots. Et toujours, la création. De mondes, de personnages, d'intrigues, d'états d'âmes.

Depuis un bon bout de temps, la création littéraire me hante. Les idées de sujets affluent de façon exponentielle. Je regarde plein de films et lis plein de romans. J'aimerais être plongée dans cet imaginaire à coeur de jour.

Donc, j'ai décidé de me lancer là-dedans.

Non, ce ne sera pas facile. Non, ce n'est pas conventionnel. Oui, je vais me heurter au jugement des gens. Mais il ne faut pas oublier une chose : mon cerveau fonctionne différemment. Alors je dois faire les choses différemment.

Ça se peut que j'échoue, comme ça se peut que je réussisse. Et si j'échoue, je ferai autre chose, car j'aurai appris du passé.

samedi 18 janvier 2014

Pour le bien de mon fils

J'ai dû, quoi... arrêter le Strattera pendant 1 mois, 1 mois 1/2 ? Et pendant cette période, je me suis sentie renaître à la vie, pousser des ailes, vibrer, exaltée, passionnée... et perdre le contrôle de moi-même. Lorsque je me suis vue en train de serrer mon fils par les épaules tout en lui hurlant dessus, je me suis dit : « Bon, là, ça va faire ! Je reprends mes médicaments! ».

Mais ça n'a pas été de gaieté de coeur. Car malgré tous ses bons côtés, le Strattera me fait perdre ma joie de vivre, ma vitalité, mes élans, ma spontanéité, bref, tout ce que j'aime de mon TDAH.

Mais force m'a été de constater que pour le bien de mon fils, je n'ai pas le choix : je dois être médicamentée. Parce que sinon, je ne réponds plus de ma personne. Parce que sinon, je ne suis plus capable de me contrôler et la moindre vétille devient une montagne, la moindre frustration devient une explosion de colère. Mille et une idées m'accaparent : de l'envie de tout foutre en l'air à ce que je veux faire dans la vie et elles détruisent ma routine et les objectifs que je m'étais fixés. Je crie, je hurle, je fais des menaces, lance des objets sur les murs, claque les portes... Je suis l'enfer.

« Est-ce ce genre de mère que je veux être pour mon fils ? », me suis-je demandé.    « Est-ce ce genre de modèle que je veux lui donner ? ». « Et qu'arriverait-il si ma main partait ? Si je lui disais des choses tellement méchantes que ça bousillerait son estime de lui, que ça le déprimerait et lui donnerait envie d'en finir ? S'il devenait comme moi ? ». Ça n'aurait pas de bon sens et j'aurais l'impression d'avoir raté mon rôle de mère
(comme si je n'avais pas raté assez de choses comme ça dans ma vie !).

Alors j'ai repris du Strattera. 80 mg. La dose maximale.

Et depuis, je suis plus calme, plus maître de moi-même, plus disciplinée, plus focus dans mes actions. Mais plus zombie aussi... mais bon, on ne peut pas tout avoir !