mardi 20 octobre 2009

Un mal pour un bien ?

Exit, les voix de Dieu ! Je ne les ai pas écoutées et je m'en veux.

Comme je me déteste, comme j'ai honte d'être moi, comme j'haïs ce TDAH qui me fait la vie dure !

Évidemment, il a fallu que je réanule tous mes cours de création littéraire ! Il a fallu que je bullshit mes rêves !

C'est que, voyez-vous, l'anxiété a eu raison de moi. Eh oui, encore une fois !

Comme mon chum n'a plus sa carte d'assurance sociale et que ça la prend pour que l'aide financière évalue mon dossier, je me suis dit :

«Le gouvernement est tellement fermé, autant oublier ça!»

Et puis, depuis le début de mes cours, je ne me sens pas la bienvenue. Je ne sais pas pourquoi mais on m'ignore, on ne me regarde pas, on ne m'adresse même pas la parole, comme si je n'étais pas là, comme si j'étais un fantôme ! Peut-être que c'est moi le problème, au fond. Peut-être que je n'agis ou ne parle pas comme il le faudrait. Mais... comment devrais-je agir, justement ??? Je ne le sais pas. Toutes ces règles sociales, je ne les comprends pas, ne les maîtrise pas.  Pourtant, je leur parle, aux autres, je les regarde, même, je leur dis mon opinion... alors c'est quoi, le problème ???

À vrai dire, je me suis toujours sentie exclue des groupes, même dans ma propre famille, même avec mes propres amis.

Autre source de démotivation : la pollution. Ça peut paraître dingue mais moi, ça me préoccupe. Qu'est-ce que ça a à voir avec mes études ? Eh bien ! À l'idée de parcourir 4h de route deux fois par semaine pour aller à mes cours, ça m'horripile ! Avec toutes ces catastrophes dont on entend parler, je me dis que c'est assez ! Que je ne veux surtout pas y contribuer ! La situation est assez épouvantable, merci ! Je ne veux pas que mon fils hérite de toutes ces vidanges qu'on est en train de laisser aux générations futures ! Je ne veux pas qu'il ait de la difficulté à respirer, qu'il perde tous ses biens à cause d'inondations ou d'ouragans ou même, qu'il risque sa vie ! Ça ne me tente pas qu'il mette un croix sur l'idée d'avoir des enfants parce qu'il ne voudra pas les voir souffrir à leur tour !

Je dois avouer que j'ai aussi peur que mon bazou me lâche, à force de parcourir tous ces kilomètres. Et ça, je ne le veux surtout pas ! Je veux le toffer le plus longtemps possible. C'est bien simple : mon bazou, c'est ma deuxième maison ! Je suis souvent dedans et à l'idée d'être confinée chez moi par manque de transport, je capote ! Si tel était le cas, je pense que je ferais une dépression, rien de moins !

Pourtant, et c'est paradoxal, ce serait un bon moyen pour préserver l'environnement ! Je suis prête à faire ma part écolo mais je l'avoue : l'auto est mon péché mignon. J'aime tellement ça faire de la route !

Une autre cause de mon désintérêt sont les livres référés par les profs. J'ai eu à lire un roman qui n'était pas, mais là, vraiment pas, dans mes goûts ! En fait, chaque page que je lisais était une vraie torture ! J'aimerais mieux, à la place, lire ce que j'ai envie, les auteurs dont j'ai envie, les genres dont j'ai envie et les sujets dont j'ai envie.

Avec un jeune enfant à m'occuper, je manquais également de temps pour faire et remettre mes travaux.

Bref, ces derniers temps, je me suis fait tout un tas de scénarios qui m'ont emmené à abandonner la création littéraire.

...

Mais qui a dit que pour écrire, il fallait suivre une formation ? Après tout, plein de gens écrivent sans jamais avoir suivi de cours ! Si eux en sont capables, alors que j'ai quand même un bac en langue française et rédaction, je pourrais certainement l'être aussi !

Si j'essayais de devenir auteure par mes propres moyens, en me faisant moi-même ma formation, en lisant les classiques qui me plaisent et en écrivant ce que je veux, au rythme que je veux ? Peut-être y parviendrais-je autant, sinon plus qu'en suivant le parcours traditionnel ? Surtout que les attentionnels apprennent souvent mieux par eux-même que dans une classe avec un professeur.

Finalement, le geste que je regrettais plus tôt est peut-être un mal pour un bien ?

lundi 5 octobre 2009

Les voix de Dieu

La vie peut parfois être bizarre, surprenante de synchronicités. Quand ça arrive, on ne peut ignorer ce qui se produit, considérer ça comme du pur hasard. Quand cela arrive, un message nous est adressé, il ne peut en être autrement. J'appelle ça : les voix de Dieu.

Avec beaucoup de doutes, j'ai commencé mon certificat en création littéraire. Doutes sur moi, sur mes capacités, sur ce que cela va me donner car, il faut bien l'admettre, il est difficile de vivre de son art. C'est pourtant, et je dois être masochiste, naïve, ou inconsciente, mon rêve le plus cher.

À mes doutes personnels s'est ajouté le manque d'argent. Il n'en fallait pas plus pour que j'annule tous mes cours. Eh oui ! Vous avez bien lu ! Certains doivent se dire :

" Ça ne lui prend pas grand-chose pour abandonner, celle-là ! "

Mais si vous étiez dans ma tête, vous comprendriez !

Toujours est-il que, la mort dans l'âme, j'ai mis une croix sur mon rêve, du moins, en partie.

Quand j'ai annoncé ça à une de mes connaissances, elle s'est exclamée :

" Comment ça ?! C'est ce que tu voulais faire ! Quand on veut vraiment quelque chose, on essaie de vaincre les obstacles !"

Ça m'a fait réfléchir...

J'en ai aussi parlé à ma gardienne, qui en a remis :

" Oh non ! T'as pas fait ça ! Tu vas peut-être finir par avoir des prêts et bourses ! Et puis, ton chum peut t'aider ! Un couple, c'est fait pour ça ! Et tu ne sais pas ce que la vie te réserve, avec cette formation...Je trouve ça vraiment dommage, car tu avais un beau projet et t'avais l'air d'aimer ça ! "

Quelques jours plus tard, je suis tombée sur une émission de développement personnel et un conférencier en a rajouté :

" C'est important de faire un travail que l'on aime parce que ça contribue à notre bonheur et ça améliore notre relation avec nos proches..."

La journée suivante, à la même émission, il était question d'oser, de ne pas s'arrêter aux obstacles, de les prendre pour en faire un tremplin.

Plus tard, dans le journal, j'ai vu l'annonce du spectacle de Jean-Marc Chaput, Maintenant ou jamais.

À chaque fois que je vivais ces expériences pour le moins étranges, lourdes de sens, la création littéraire apparaissait dans mon esprit, avec le désir vibrant d'être auteure.

À un moment donné, je me suis dit :

" C'est Dieu qui me parle, ça ne peut être que lui. Tout ça a tellement de sens pour moi, tous ces messages tombent tellement à point pour moi ! J'avais des doutes, je ne savais plus où aller ni quoi faire mais là, c'est vraiment clair dans ma tête. Dieu essaie de m'indiquer le chemin à prendre, mon itinéraire, ma destinée, la voie qui m'est réservée et je vais la prendre sinon, je vais le regretter, je le sens. Et la vie est tellement courte; aussi bien en profiter pour réaliser mes rêves !"

Forte de toutes ces voix de Dieu, j'ai contacté ma direction de programme pour lui demander si je pouvais me réinscrire. Après avoir eu l'accord de celle-ci, l'idée que Dieu se manifestait à moi par ses voix est devenue une certitude.