samedi 30 novembre 2013

Repérer les gens qui ont le TDAH : un nouveau passe-temps !

Depuis environ 1 an, j'ai développé un nouveau passe-temps : j'observe les gens pour déceler chez eux un possible TDAH.

Je fixe leurs mouvements, en particulier ceux des maints et pieds, leur regard, leurs allées et venues. J'écoute leur voix, leur débit et leur intonation. Je les regarde s'agiter ou non, changer de sujet ou non, parler trop rapidement ou non, questionner, s'animer, se passionner, pleurer, s'esclaffer, se taper sur les cuisses, faire le bout-en-train.... ou non. Manquer des détails, oublier, gaffer, s'emporter... ou non.

Bien sûr, tout le monde agit ainsi au moins 1 fois dans sa vie ou de temps à autre. Ces agissements en eux-mêmes ne veulent rien dire, pris isolément. Ce sont des comportements typiquement humains. Il arrive à n'importe qui d'être agité, distrait, colérique, de faire des erreurs, d'avoir l'air ridicule, enfermé dans sa bulle, les nerfs à vif.

Mais là où se creuse la différence, c'est dans l'intensité et la fréquence de ces comportements, d'où la difficulté, pour moi, de distinguer les gens « normaux » des attentionnels. Je ne les vois pas agir à tous les jours et je n'entre-aperçois qu'une esquisse, qu'une parcelle, qu'un morceau de leur être à un certain moment de leur vie.

Mais si je les observe assez longtemps, disons, durant 1 heure, lors d'une prestation, d'une entrevue ou d'une participation quelconque à la télé, je peux oser me prononcer. Je ne serai jamais certaine à 100% de ce que j'avance, mais j'ai des chances de ne pas me tromper.

En plus des médias, les lieux publics n'échappent pas à mon analyse. Restos, commerces, routes et centres de formation et de divertissement sont des cibles parfaites.

À ces endroits, mine de rien, j'épie les tambourinements, les mouvements rapides, les gestes d'impatience et les voix un peu trop fortes qui en disent un peu trop. Je scrute les regards fixes, perdus, rêveurs, les questions à des réponses déjà données, les chahuts, les pas de course, les paroles blessantes et les gestes gauches. Je note les habillements singuliers, les paires dépareillées, les cheveux en bataille, les chemises à moitié sorties, les lacets défaits, les cravates mal ajustées.

Et depuis peu, je sonde les regards. Car les yeux des attentionnels me semblent différents de ceux des autres. Alors que ceux des seconds sont symétriques, ceux des premiers ont l'air plus écartés, l'un regardant légèrement plus à gauche ou à droite de l'autre, plus mobiles ou, au contraire, plus figés.

Ou peut-être est-ce une idée que je me fais à force de trop vouloir me chercher une communauté ou un sentiment d'appartenance.

La vie sans médicaments : dur, mais intense !

Il y a environ 1 semaine, j'ai délaissé les médicaments. Je les ai jetés comme de vieilles chaussettes. Non, plutôt, comme des vêtements qu'on met au rancart mais qu'on garde sous la main, au cas où.

J'avoue qu'ils ne me manquent pas.

Sans eux, je suis plus pétillante, la vie est plus belle, plus colorée. Sans eux, je me sens plus fonceuse, plus téméraire, j'ai du soleil dans le coeur. Sans eux, la vie est moins sombre, plus excitante.

Mais aussi, plus stressante et plus dure à gérer.

Oh ! Pour ce qui est de l'organisation, je ne m'en sors pas trop mal. J'écris tout partout : sur le frigidaire, dans mon calendrier, dans l'agenda de mon fils. Je laisse des notes sur le bureau, dans ma sacoche, dans le coffre à gants. Je mets les choses toujours à la même place, dans la même poche, le même sac, la même tablette, le même compartiment. J'évalue de plus en plus le temps que ça me prend pour faire les choses et je m'y prends à l'avance.

Oui, côté organisation, ça va.

Là où le bat blesse, c'est dans ma discipline, la maîtrise de moi et dans ma concentration.

J'ai bien commencé à modifier mon alimentation en mangeant plus de fruits et légumes et en remplaçant le café par le thé vert. Je m'assure de faire de l'exercice et de prendre un bol d'air frais chaque jour.

Mais j'ai cédé devant le sucre. De même que pour le café. Et parfois, je pèche et je ne vais pas prendre ma marche journalière et je me couche toujours vers les minuit et demie/ 1 heure du matin.

Bien que je me sois fixée quelques objectifs, je les perds rapidement de vue, aveuglée par tous ces artifices, ces offres alléchantes et ces propositions qui me sont faites.

De plus, j'ai toujours du mal à me concentrer lorsque je lis, mais les médicaments n'y changeaient rien de toute façon.

En ce qui concerne la gestion de mes émotions, je suis toujours une bombe à retardement. Mais j'ai développé un nouveau truc : je prends 3-4 grandes respirations lorsque la tension monte et ça me calme. Mais parfois, j'explose quand même. Et ce n'est pas beau. Surtout avec mon fils qui m'en fait voir de toutes les couleurs. Je me sens plus à fleur de peau et je suis portée à agir sans réfléchir. Quoique changer mon mode de vie m'y aide grandement !

Non, la vie n'est pas facile pour moi sans médicaments. Mais elle est plus intense. Et quoi de mieux pour quelqu'un qui carbure à l'émotion ?

mercredi 20 novembre 2013

SEE : l'antidote aux médicaments ?

Je dois l'avouer : depuis que je prends 60 mg de Strattera par jour, je fonctionne mieux. Peut-être même trop. Je fais ce que j'ai à faire, je suis plus calme, moins impulsive, j'ai moins de montagnes russes, je suis posée. En fait, j'ai l'impression d'être un robot qui ne fait que penser mais qui ne ressent plus.

J'ai perdu mon entrain, ma joie de vivre, je me sens engourdie. Au contraire, d'habitude, je suis plus émotive, plus expressive, je danse, je chante, je ris, je souris, je virevolte, je fais le bout-en-train, JE VIS, QUOI !!! Et le pire, dans tout ça, c'est que mon médecin veut augmenter ma dose à 80 mg par jour, soit le maximum. Ça va être quoi ?! Je vais être une morte vivante ?!!!

Alors j'ai décidé d'arrêter les pilules. Juste pour quelque temps. Pour voir. À la place, je vais miser sur le programme du docteur Ned Hallowell, psychiatre spécialisé en TDAH, que j'appelle SEE : Structure, Emotion, Energy. La structure, c'est le fait de se créer des limites de temps, grâce à des calendriers, des rappels, des alarmes. L'émotion, c'est ce qui nous permet de nous sentir connecté, notre sweet spot , l'espace qui relie ce qu'on aime faire à nos talents et à notre mission. Et l'énergie, c'est l'état de bien-être qui nous permet d'atteindre nos buts et nos objectifs. Pour maximiser notre énergie, on doit dormir au moins 7h de sommeil par nuit, faire de l'exercice et de la méditation chaque jour, bien se nourrir (de fruits, légumes, fibres, protéines et d'OMEGA 3 (qu'on trouve dans les huiles, les noix et le poisson) et stimuler notre cerveau.

Est-ce que ça fonctionnera ? Je l'ignore, mais une chose est sûre : je vais tout faire pour éviter cet état de robot causé par les médicaments !

Savoir remplir son réservoir

Il est important, et encore plus pour un attentionnel, de savoir remplir son réservoir. Et ceci, pour plusieurs raisons : cela nous évite de disjoncter (trop souvent), cela nous recentre sur nos priorités, cela nous permet d'être créatif et cela nous calme. En effet, selon le psychiatre Russell A. Barkley, une personne qui a une différence de l'attention doit remplir son réservoir 6 fois plus souvent que les autres (dits
« normaux»).

Bien sûr, votre entourage vous regardera d'un drôle d'air. Il se pourrait même qu'il pousse des commentaires du genre : « Tu sors encore?! », « Tu fais encore de la peinture ? », « Tu vas encore au cinéma ? « Tu vas encore prendre une marche ? » «Tu médites encore ? » « Pourquoi tu ne restes pas tranquille à la maison?».

Pourquoi je ne reste pas tranquille à la maison ? Eh bien, je vais vous le dire, pourquoi! Parce que si je reste 1 minute de plus entre ces 4 murs à endurer toute cette pression et cette tension, à me faire reprocher toutes sortes de choses, que ce soit verbalement ou par un soupir, un air bête ou un silence, des cris ou un air découragé, alors je vais passer mes journées à angoisser et à courir sans arrêt et à essayer de tout faire en même temps alors que les journées devraient avoir 48h au lieu de 24 ! Je vais alors me mettre à parler de plus en plus fort et impatiemment dans un CRESCENDO AHURISSANT JUSQU'À HURLER ET À LANCER TOUTES SORTES D'OBJETS QUI SE TROUVENT À MA PORTÉE TOUT EN CRIANT UN PAQUET DE BÊTISES ET EN MENAÇANT LES ÊTRES LES PLUS CHERS DE MA VIE ! Évidemment, je regretterai de m'être autant emportée et je m'enfermerai dans une pièce pour pleurer toutes les larmes de mon corps en me maudissant de n'être qu'un paquet de trouble qui ne devrait pas être sur Terre et qu'on devrait enfermer à l'asile ou en prison ! Évidemment, je m'excuserai à mes proches, ajoutant que mes paroles avaient dépassé mes pensées ou me justifiant d'avoir agi ainsi. Mais, évidemment, le mal sera fait et on ne me regardera plus jamais de la même manière ! Désormais, on se méfiera de moi et on craindra mes réactions, épiant mes moindres faits et gestes dans une peur grandissante, marchant sur des oeufs, tendu, se demandant si on devrait dire ceci ou faire cela ou pire... on me fuira.... toutes des situations qui auraient été évitées si j'avais su remplir mon réservoir.

dimanche 18 août 2013

L'effet, supposé, des médicaments

15h40. La bibli ferme dans 20 minutes. « J'ai quand même le temps d'aller sur Internet », que je pense. Je roule à la vitesse de l'éclair, je prends le premier stationnement que je vois, je marche à grandes enjambées vers la porte principale, je monte les marches 4 à 4, je m'élance dans le corridor, j'ouvre la porte de la bibli, pour finalement affirmer :

 « Je voudrais aller sur Internet. »

L'employée me regarde d'un drôle d'air en jetant un coup d'œil à l'horloge :

- Ce ne sera pas possible. Il reste 15 minutes et on ferme dans 10, qu'elle me répond bêtement.

J'hésite. Dans ma tête, 10-15 minutes, c'est énorme ! J'ai le temps d'en faire, des recherches, pendant tout ce temps ! (Vous ai-je déjà dit que moi et le temps, ça faisait 2 ?)

- Mais tu peux revenir ce soir (elle me tutoie car je suis une habituée de la place) : on est ouvert de 6 à 9.

- Ouin... peut-être. (Dans le fond, ça ne me tente pas trop trop de revenir. Moi, c'est maintenant que je veux y aller ! Je le sais, c'est enfantin, mais je suis comme ça. Ne dit-on pas, d'ailleurs, que les attentionnels sont de grands enfants ?)

Je m'en vais, déçue. Déçue qu'on ne m'ait pas donné ce que je voulais, mais encore plus de mon attitude. Et là, je réalise combien j'ai été impulsive !

Le lendemain, je vais à la friperie car j'ai besoin d'un nouveau manteau. Je marche dans les allées. Décidément, il n'y a vraiment pas de choix ! Tous les manteaux sont trop grands ! Je traîne dans le coin pendant une bonne quinzaine de minutes... pour finalement me rendre compte que je suis dans la section pour hommes !

Plus tard, dans la journée, je vais au cinéma et comme je n'ai pas dîné, je m'achète une grosse boîte de closettes aux raisins et un petit sac de réglisses. Après avoir payé, je remercie la préposée et je me dirige gaiement vers la salle de projection... et là, je m'arrête devant la porte. « Mais où sont mes affaires ? ». Je regarde sur le dessus de la poubelle devant moi (au cas où je les aurais déposées là!)... mais non, rien. Je tourne ensuite sur moi-même, en faisant un 360 degrés, complètement perdue. Je retourne à la caisse (peut-être que j'ai oublié de payer ???)... pour réaliser que mon lunch était resté là, sur le comptoir !!!

Est-ce que ce sont là les effets supposés de mes médicaments ??? Si oui, il serait peut-être temps de changer !

vendredi 9 août 2013

Quand on devient un rat de laboratoire...

Même si je suis anti-médicaments (je n'aime pas quand des substances chimiques entrent dans mon corps, appelez-ça de la paranoïa si vous voulez mais je suis comme ça), force a été de constater que je n'arrivais pas à fonctionner  « au naturel». J'avais beau faire de l'exercice, aller dehors, manger sainement, éviter le café, me coucher de bonne heure et tout le tralala, rien n'y faisait : j'étais une bombe sur 2 pattes. Je bousillais tout sur mon passage, de l'éducation de mon fils à mes relations avec mes parents, en passant par la gestion de mon quotidien. Mon humeur était en dents de scie, je pouvais décider sur un coup de tête de faire une escapade même si je n'en avais pas le temps, j'explosais à la moindre contrariété, j'arrivais en retard à mes rendez-vous, j'oubliais mes obligations et je relisais sans cesse la même ligne et le même paragraphe!  Bref, ma vie était un enfer ! À bout de ressources et d'espoir, je suis allée voir mon doc pour qu'il me prescrive des médicaments.

Je ne sais pas pourquoi mais dans la tête des médecins, TDAH=Ritalin, alors c'est ce qu'il m'a prescrit :
« On va commencer avec 20 mg, il faut y aller graduellement, et si ça fait pas, on montera la dose ou on changera. Je te réfère en psychiatrie, ils pourront approfondir tout ça. » Rien à redire là-dessus; après tout, c'est lui le spécialiste.

J'étais toute excitée ! Enfin, j'irais mieux ! La journée même où je vais chercher la pilule miracle, je l'avale en vitesse, attendant ses effets. Les minutes et les heures passent et j'attends... J'attends un changement, je ne sais pas lequel, n'importe quoi. Il me semble que je suis plus
« speedy » mais à part ça, pas grand-chose... J'ai toujours autant de misère à me concentrer quand je lis mais... oh! j'ai l'air plus calme ! Je ne me fâche plus pour des riens ! Les journées et les semaines passent et oui, effectivement, mon humeur s'est stabilisée.

1 mois plus tard, je retourne voir mon doc et il me trouve un peu déprimée, ça l'air, car quand je lui dis que le Ritalin ne semble pas fonctionner, il me prescrit du Wellbutrin, un anti-dépresseur. « Ça augmente la concentration », qu'il me lance. Bon, OK, je vais le prendre, au point où j'en suis rendue...

En effet, le Wellbutrin semble améliorer mon humeur, bien que légèrement...avec pas plus de concentration durant la lecture.

En psychiatrie, je parle de ma vie, je raconte mon « cas », et le peu d'effets qu'ont sur moi le Ritalin et le Wellbutrin, et j'en ressors avec une prescription de 60 mg de Stratera (ouin! elle y n'y est pas allée de main morte ! Me semble que ça commence raide !) me croisant les doigts pour que ça marche, ENFIN!

Je me dépêche de me l'envoyer, et je trépigne d'impatience comme une enfant qui attend le Père Noël. Les minutes passent : rien. Les heures passent : rien. Les jours passent : RIEN ! À part des maux de tête, des problèmes de sommeil et une diminution de l'appétit, en même temps que mon poids sur la balance. COMMENT ÇA ?!!! La psychiatre m'avait pourtant prévenue : avant que ça fasse effet, ça peut prendre de 6 à 8 semaines ! Mon Dieu ! Mais pourquoi c'est si long ?! Y a tu vraiment un médicament, là-dedans ?! C'est l'effet Placebo, c'est ça ?! Mais pourquoi vous ne m'avez RIEN DIT ?!

Après environ 6 semaines, oh ! surprise ! Je remarque des résultats ! Mon humeur est plus calme et plus joyeuse, je suis plus posée, plus réfléchie, j'y pense à 2 fois avant de faire quelque chose ! Quand on me parle, je suis vraiment « là », et les gens n'ont pas besoin de répéter. Mais la déception s'installe quand je constate que j'ai encore des oublis, des problèmes de sommeil et autant de difficulté à lire ! J'arrête donc de prendre ma pilule... 2 jours, le temps que je réalise que je suis mieux de la reprendre.

Quand mon doc va être revenu de vacances, je vais prendre rendez-vous avec lui pour lui en parler et pour me faire prescrire du Ritalin à plus forte dose... À moins qu'il ne me prescrive autre chose ?

Ah !!! Maudits médicaments ! Ne suis-je donc qu'un rat de laboratoire ?!!!

samedi 6 avril 2013

La grande cause de ma vie

Oui, j'ai le TDAH. Et je n'y peux rien. C'est ainsi. Probablement héréditaire, dans mon cas. Mais oh ! combien ce diagnostic a été libérateur ! J'ai enfin pu mettre des mots sur ma trop grande émotivité, mes difficultés et mon sentiment d'être inférieure et différente. Différente : c'est ce que je retiens maintenant. Car ça ne sert à rien de se concentrer sur la maladie, le trouble, la tare. Oui, j'ai de la difficulté à planifier, à m'organiser, à être terre à terre, logique et rationnelle. Non, je ne comprends pas toujours les blagues, ou du moins, ça me prend du temps. Non, je n'ai pas une bonne dextérité manuelle, j'ai les mains pleines de pouces, j'échappe plein de choses, je m'accroche et je m'enfarge. Même chose quand je parle : mes mots sortent plus vite que ma pensée. Non, je ne suis pas patiente, je n'ai pas d'habiletés sociales et je fais plein de gaffes en public. Non, je ne suis pas bonne dans les sports d'équipes et j'ai du mal à retenir les règles des jeux. Non, je ne suis pas une bonne femme de maison et je ne suis pas bonne pour discipliner et encadrer mon fils.

Mais je ne m'apitoie pas sur mon sort. Je ne m'apitoie plus. J'ai décidé de changer de perspective.

La perspective du positif. De me concentrer sur ce que je fais de bien et de bon. Sur mes forces et mes qualités. Comme sur le fait que j'aie toujours plein d'idées, que j'aie une imagination débordante et que je sois spontanée. Que je sois extrêmement débrouillarde, innovatrice, créative et pleine de ressources. Que je peux me rouler par terre avec mon fils et que je m'excite autant que lui pendant nos jeux ! Que je sois hyper curieuse et que j'aime lire et m'informer à propos de tout et de n'importe quoi. Que j'adore la nouveauté et que j'aie un esprit visionnaire. Que j'aie des talents artistiques incroyables, que je sois intuitive, que j'aime faire rire et que je sache voir au-delà de l'évidence. Que je déteste les clichés, le normal, le banal et faire comme tout le monde. Que je sois passionnée et que je carbure au plaisir. Que je veuille faire avancer la société par mes idées, mon idéalisme, mon innovation et mon grand coeur. Que je veuille être hors du cadre.

Évidemment, pour ne pas perdre le contrôle, je dois aussi apprendre à me gérer. J'ai d'ailleurs commencé à prendre des médicaments, du Ritalin, pour être plus exacte. Ça me rend plus focus et plus zen. Ça me fait du bien. De même que la marche, l'art et mes moments de solitude et de tranquillité. Pour décompresser, ventiler, remplir le réservoir. De joie, de paix, d'harmonie. Pour pouvoir être pleinement disponible auprès des miens. Pour pouvoir être moi.

Et surtout, pour pouvoir faire une différence dans le monde du TDAH, la grande cause de ma vie.