lundi 28 juin 2010

La lumière au bout du tunnel

Bonne nouvelle, pour moi, enfin ! J'ai eu un rendez-vous avec un psychiatre dans le réseau public !

Pas besoin de vous dire que j'entrevois la lumière au bout du tunnel pour mon TDAH ! Que je peux espérer que le soleil se lève pour moi, qu'il brille de tous ses feux et qu'il éclaire ma route de ses chauds rayons. Qu'un futur diagnostic règlera bon nombre de mes problèmes, personnels comme professionnels. Que je pourrai sûrement bénéficier de mesures spéciales d'aide à l'emploi, obtenir un éclairage nouveau sur mes qualités et possibilités. Que je pourrai, à l'aide de médicaments s'il le faut, car j'en suis rendue à ce point, mener une vie plus « normale », plus équilibrée, plus heureuse.

Oui, je suis contente d'avoir eu ce rendez-vous : c'est un premier pas dans la bonne direction.

J'espère seulement que le psy me prendra au sérieux, qu'il ne minimisera pas mes difficultés et qu'il ne s'arrêtera pas au calme que j'affiche. Comme on dit : « Méfiez-vous de l'eau qui dort. ». Tant de fois je me suis heurtée à des airs surpris, de doutes, d'incompréhension, de suspicion quand je leur disais que je pensais avoir le TDAH. Parce que je ne suis pas « assise sur des ressorts », parce que je suis capable d'attendre dans une file et parce que je ne parle pas beaucoup. Parce que, en apparence, je suis « comme les autres », que je ne suis pas ce qu'on pourrait appeler « une hyperactive ».

Non, pas en apparence. Mais à l'intérieur ? Mon Dieu ! C'est un vrai volcan qui couvre ! Une piste de course en marche 24h/24, un torrent de doutes, d'indécision, d'anxiété et d'énergie mal canalisée qui s'éparpille dans mille et une directions différentes. Tout cela finit par me faire éclater de colère et me faire poser des gestes impulsifs et irréfléchis, par me déconcentrer de mes tâches, responsabilités et objectifs, ce que rend ma vie des plus infernales.

Si ce n'est pas le TDAH, ça, alors qu'est-ce que c'est, docteur ? Car j'aimerais bien le savoir, une bonne fois pour toutes !