lundi 20 août 2012

S'accepter comme on est

Bon, après avoir su un peu mieux qui j'étais, une passionnée de l'inspiration et des arts, spectacles et médias et du monde des affaires, j'ai eu du mal à l'accepter. Oui, j'ai eu dû mal à accepter que j'étais une artiste, une créatrice, une hors norme, une pas comme les autres. Car j'angoissais à l'idée de gagner ma vie...

Je crois que cette angoisse venait en grande partie de mon entourage. Oui, je suis entourée de personnes qui me découragent, qui veulent que je me trouve une vraie
« job », une « job » normale. Probablement parce qu'ils sont confrontés à leur propre insécurité... Alors je me suis demandé, même si je connaissais la réponse au fond de mon coeur : « Qu'est-ce que je pourrais faire comme VRAIE job ?» J'ai passé en revue toutes les jobs qui demandent une formation courte (parce que j'ai pas les moyens de plus) et j'avais beau les tourner et les retourner dans ma tête, il y avait toujours une petite voix qui me disait : « Non, t'es pas faite pour ça. T'es pas faite pour une VRAIE job ! Pas pour l'une de celles qu'on trouve dans le Guichet emplois. Non, toi t'es une artiste, une créatrice, une entrepreneure, une fille qui a besoin d'inventer et d'innover. » Et d'un autre côté, il y avait mon père, mon chum, ma famille et mes finances qui me pressaient de me trouver un VRAI travail et là je suis devenue toute mêlée, toute démotivée et je n'arrivais pas à me faire à l'idée. Parce que je SENTAIS que ce n'était pas ma place. Je SAVAIS que la plupart des jobs sur le marché demandent d'arriver à l'heure, de bien planifier et de s'organiser, de bonnes fonctions exécutives, de savoir suivre des règles et directives, d'être capable de se concentrer, de travailler à un certain rythme, de contrôler son impulsivité et d'avoir de bonnes relations, bref, TOUTES DES CHOSES POUR LESQUELLES J'AI DE LA DIFFICULTÉ ! Et comme j'ai eu pas mal d'échecs dans ma vie comme ça, je ne voulais pas en connaître d'autres, ou du moins, je voulais en connaître MOINS. Donc, mon entourage ne m'acceptait pas (et ne m'accepte toujours pas) comme j'étais. Il voulait que je sois NORMALE et que je RENTRE DANS LE MOULE. Que je gagne bien ma vie et de façon appropriée.

Mais moi, à force de me demander ce que je DEVRAIS faire, je suis devenue complètement MABOULE ! Je me suis alors dit : « Bon, là, ça suffit ! Et si je lâchais prise, un peu? Et si je m'acceptais comme je suis et que je mettais l'accent sur mes forces, talents et intérêts, même si ça doit déplaire au monde ? »

Car dans mon for intérieur, je SAVAIS que mes forces et talents ne se trouvaient PAS là où les gens voulaient qu'ils soient ! Je savais que :

- J'étais une artiste;
- J'étais créative:
- J'étais passionnée;
- J'avais plusieurs intérêts;
- J'avais de bonnes idées;
- J'avais de l'imagination;
- J'étais visionnaire;
- J'étais novatrice;
- J'étais curieuse;
- J'avais le goût du risque;
- J'avais le sens du marketing;
- J'avais un esprit divergent;
- J'aimais raconter et me faire raconter des histoires;
- J'avais un coeur d'enfant !;
- J'aimais être inspirée pour pouvoir inspirer à mon tour;
- J'étais une bonne conductrice (étonnant, n'est-ce pas ?!);
- J'aimais amuser et faire rire;
- J'avais l'esprit d'entreprise.

Et là, dans un éclair de génie, j'ai eu l'IDÉE ! L'IDÉE qui me permettrait de gagner ma vie, tout en aidant les autres. Une super idée qui utiliserait mes forces et mes talents et qui m'intéresserait au plus haut point ! Mais, hélas, pour ceux qui m'entourent, elle est hors norme, elle sort du cadre, elle est risquée et elle est impossible à réaliser. Hélas pour eux, je ne serais pas salariée, je ne serais pas dans un secteur
« d'avenir » (du moins pour eux !) et mon idée est folle. Mais pour moi, elle fait bien du sens car elle me permettrait d'être moi-même à 100 %.

Et tout compte fait, n'est-ce pas cela le plus important ? De s'accepter comme on est ?