samedi 18 janvier 2014

Pour le bien de mon fils

J'ai dû, quoi... arrêter le Strattera pendant 1 mois, 1 mois 1/2 ? Et pendant cette période, je me suis sentie renaître à la vie, pousser des ailes, vibrer, exaltée, passionnée... et perdre le contrôle de moi-même. Lorsque je me suis vue en train de serrer mon fils par les épaules tout en lui hurlant dessus, je me suis dit : « Bon, là, ça va faire ! Je reprends mes médicaments! ».

Mais ça n'a pas été de gaieté de coeur. Car malgré tous ses bons côtés, le Strattera me fait perdre ma joie de vivre, ma vitalité, mes élans, ma spontanéité, bref, tout ce que j'aime de mon TDAH.

Mais force m'a été de constater que pour le bien de mon fils, je n'ai pas le choix : je dois être médicamentée. Parce que sinon, je ne réponds plus de ma personne. Parce que sinon, je ne suis plus capable de me contrôler et la moindre vétille devient une montagne, la moindre frustration devient une explosion de colère. Mille et une idées m'accaparent : de l'envie de tout foutre en l'air à ce que je veux faire dans la vie et elles détruisent ma routine et les objectifs que je m'étais fixés. Je crie, je hurle, je fais des menaces, lance des objets sur les murs, claque les portes... Je suis l'enfer.

« Est-ce ce genre de mère que je veux être pour mon fils ? », me suis-je demandé.    « Est-ce ce genre de modèle que je veux lui donner ? ». « Et qu'arriverait-il si ma main partait ? Si je lui disais des choses tellement méchantes que ça bousillerait son estime de lui, que ça le déprimerait et lui donnerait envie d'en finir ? S'il devenait comme moi ? ». Ça n'aurait pas de bon sens et j'aurais l'impression d'avoir raté mon rôle de mère
(comme si je n'avais pas raté assez de choses comme ça dans ma vie !).

Alors j'ai repris du Strattera. 80 mg. La dose maximale.

Et depuis, je suis plus calme, plus maître de moi-même, plus disciplinée, plus focus dans mes actions. Mais plus zombie aussi... mais bon, on ne peut pas tout avoir !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Courage avant tout!
Regarde les bienfaits du médicament aussi avec lucidité. Il faut persévérer. Tu peux améliorer ta vie. Elle en vaut la peine.