Chaque nouvelle année apporte son lot d'espoirs, de renouveau, de renaissances. Elle laisse derrière elle des moments, des peines, des joies, des expériences, un bilan.
Le mien en est un doux-amer.
Amer, parce que 2009 a été tentatives, essais et projets avortés. Remplie de doutes, de "pourquoi", de "comment", de "je ne sais pas". Marquée au fer rouge par la peur. La peur des "qu'en dira-t-on", "qu'est-ce qu'il m'arrivera" et "je vais manquer d'argent".
Mais doux parce qu'il m'a permis de savoir qui j'étais, où je voulais aller et quelle vie je voulais mener.
Même si elle contient encore tout plein de "comment", 2010 s'annonce plus claire. Même si elle comporte encore des doutes, elle semble s'afficher sous le signe de l'authenticité.
Pour moi, l'authenticité c'est de ne plus me mettre la tête dans le sable et, au contraire, regarder en face qui je suis et en assumer toutes les conséquences. C'est dire ce que je pense vraiment et non ce que je pense que les autres aimeraient que je dise. C'est rire aux éclats si l'envie m'en prend. C'est prendre la plume quand la tentation est trop forte. C'est délaisser mon quotidien pour me plonger dans un bon livre. C'est chanter si le besoin s'en fait sentir. C'est faire garder mon fils pour écrire. C'est couler mes états d'âme dans un café.
En lisant La force de l'âge, de Simone de Beauvoir (je me suis mis en tête de lire tous les classiques de la littérature), j'y ai découvert une auteure étonnante de ressemblance avec moi. En elle, je retrouve ma soif d'indépendance et de savoir, mon amour dévorant pour les livres et mes difficultés à me lancer dans l'écriture. Elle elle, je me reconnais cette joie sans borne pour les voyages et l'exploration, cette vie de bohème à laquelle j'aspire tant.
Surtout, elle m'a fait réaliser que sa vie, je la voulais impétueusement, impérativement, intensément. Que je désirais plus que tout m'envestir dans les mots, en causant, lisant et écrivant. Fréquenter les musées et les théâtres, fricoter avec l'art et les artistes. Plonger dans la politique et ses frasques. Me discipliner pour lire et écrire tous les jours. Enfin, une bonne fois pour toutes.
Si je ne commence pas cette année et que je reporte sans cesse ma mise en actions, je ne ferai jamais une Simone de Beauvoir de moi.
Mais, comme chaque nouvelle année annonce un nouveau départ, c'est le temps de commencer à garder le cap.
Dans ce blogue, vous en apprendrez davantage sur le TDAH (trouble déficitaire de l'attention avec/sans hyperactivité), qui est, à mon avis, plus une différence qu'un déficit. À travers mon quotidien d'attentionnelle et sous forme de chroniques, je vous ferai découvrir un univers bien particulier, que partagent seulement 4% des gens.
lundi 25 janvier 2010
mardi 19 janvier 2010
Laisser sa trace
L'autre jour, j'étais allée voir un film au cinéma.
"Rien de bien surprenant là-dedans", me direz-vous.
Hors, quand je suis entrée dans la salle, j'ai seulement vu des personnes du 3e âge ! Pas un être en bas de 50 ans... Seulement des têtes grises-blanches.
Évidemment, vu le propos du film (la vie sentimentale d'un homme dans la cinquantaine), j'aurais dû m'en douter ! Mais non : je pensais qu'il y aurait là des gens de tous âges, enfants et adolescents exclus, bien sûr, mais des êtres de 20, 30, 40, 50, 60 et 70 ans !
En regardant attentivement toutes ces têtes vieillissantes, je me suis mise à songer à ma mort. Je ne voulais pas mourir, tout à coup ! Je ne voulais pas quitter ce monde auquel je suis si attachée, ce monde dont font partie tous ces êtes qui me sont chers, ce monde dans lequel je laisserai plein de souvenirs, ce monde matériel rempli de tant de beauté et de goût de vivre ! Mais surtout, je voulais y laisser ma trace.
Oui, ma trace. Une trace dont je serais fière, qui me ressemblerait en tous points, où mes talents et mes aptitudes seraient célébrés au centuple, où mes qualités flotteraient à la surface, comme une traînée de poudre, dans mon sillage. Une trace qui serait indélébile, ineffaçable, indélogeable, inextricable. Une trace qu'on n'oublierait jamais et qui ferait la fierté de mes descendants. Mais comment la trouver, et surtout, la laisser ?
Peut-être qu'au fin fond de mon âme, de mon être, c'est ce que je voudrais être et vivre le plus. Peut-être est-ce en creusant dans mon moi intime, dans mes valeurs, dans mon essence, dans ma vérité, dans ce à quoi j'attache de l'importance ?
Lorsque je visionnais la rétrospective de cet artiste, de ce réalisateur, qui s'était toujours défoncé à fond de train dans sa vie et sa carrière, qui avait vécu à 100 miles à l'heure, se pliant à ses plus basses et plus viles envies, je me suis dit :
"C'est ça que je devrais faire : laisser mon côté artiste s'exprimer, s'extérioriser, s'enflammer, vivre, comme lui, mes plus folles envies, remplir ma vie de musique, de cinéma, d'écriture, de voyages, de luxure, de délicieuse cuisine et d'intellectuels discours. De vivre ma vie comme s'il ne me restait que quelques années sur cette terre. Que dis-je ?! Quelques mois, quelques semaines, quelques heures, voire quelques minutes!
"Rien de bien surprenant là-dedans", me direz-vous.
Hors, quand je suis entrée dans la salle, j'ai seulement vu des personnes du 3e âge ! Pas un être en bas de 50 ans... Seulement des têtes grises-blanches.
Évidemment, vu le propos du film (la vie sentimentale d'un homme dans la cinquantaine), j'aurais dû m'en douter ! Mais non : je pensais qu'il y aurait là des gens de tous âges, enfants et adolescents exclus, bien sûr, mais des êtres de 20, 30, 40, 50, 60 et 70 ans !
En regardant attentivement toutes ces têtes vieillissantes, je me suis mise à songer à ma mort. Je ne voulais pas mourir, tout à coup ! Je ne voulais pas quitter ce monde auquel je suis si attachée, ce monde dont font partie tous ces êtes qui me sont chers, ce monde dans lequel je laisserai plein de souvenirs, ce monde matériel rempli de tant de beauté et de goût de vivre ! Mais surtout, je voulais y laisser ma trace.
Oui, ma trace. Une trace dont je serais fière, qui me ressemblerait en tous points, où mes talents et mes aptitudes seraient célébrés au centuple, où mes qualités flotteraient à la surface, comme une traînée de poudre, dans mon sillage. Une trace qui serait indélébile, ineffaçable, indélogeable, inextricable. Une trace qu'on n'oublierait jamais et qui ferait la fierté de mes descendants. Mais comment la trouver, et surtout, la laisser ?
Peut-être qu'au fin fond de mon âme, de mon être, c'est ce que je voudrais être et vivre le plus. Peut-être est-ce en creusant dans mon moi intime, dans mes valeurs, dans mon essence, dans ma vérité, dans ce à quoi j'attache de l'importance ?
Lorsque je visionnais la rétrospective de cet artiste, de ce réalisateur, qui s'était toujours défoncé à fond de train dans sa vie et sa carrière, qui avait vécu à 100 miles à l'heure, se pliant à ses plus basses et plus viles envies, je me suis dit :
"C'est ça que je devrais faire : laisser mon côté artiste s'exprimer, s'extérioriser, s'enflammer, vivre, comme lui, mes plus folles envies, remplir ma vie de musique, de cinéma, d'écriture, de voyages, de luxure, de délicieuse cuisine et d'intellectuels discours. De vivre ma vie comme s'il ne me restait que quelques années sur cette terre. Que dis-je ?! Quelques mois, quelques semaines, quelques heures, voire quelques minutes!
mercredi 6 janvier 2010
L'art de tout saccager
Dans l'art de tout saccager, je surpasse n'importe qui de main de maître ! J'en suis devenue une spécialiste, une référence, une somité, une adepte, un modèle ! Je le fais maintenant pratiquement à toutes les semaines, à tous les jours, et à toutes les minutes. Aussitôt que je commence à construire quelque chose, je le défais. Aussitôt après m'avoir engagé, je me désengage.
Je fais une demande d'admission ? Je l'annule. J'envoie mon CV ? Je décline l'offre d'entrevue. J'ai la possibilité de faire un stage artistique ? Je ne me présente pas à la rencontre. Je pense partir mon entreprise? Je fais acte de présence aux deux premiers cours, avant d'arrêter le processus. Le pire, c'est que la semaine d'après, je repars le tout, pour l'arrêter de nouveau la semaine suivante. Comme l'a si bien dit un responsable de programme :
"T'es dure à suivre."
J'espère ! Moi-même, je ne me suis pas. En fait, je passe mon temps à jouer au chat qui coure après sa queue : dès que je l'ai, elle m'échappe. Et dès qu'elle m'échappe, je recoure après. Finalement, je n'avance pas, je ne fais que tourner en rond.
Pourquoi je suis comme ça ? Aucune idée. Il faudrait me psychanalyser, m'évaluer, m'examiner, me tester, me rendre rat de laboratoire. Aucun doute : je suis une tarée, une ratée, une détraquée, une ratatinée, une aparté. Je suis un cas à part, à part entière, entièrement à part, de part en part, une pas rapport.
Même auprès de mon fils, je suis incapable de m'engager. Je peux très bien m'en occuper une journée et celle d'après, le "domper" chez sa grand-mère car c'est tellement plus facile ! Car l'envie m'en prend. Car je ne peux résister à son offre de me "donner du répit". Car ce matin-là, je me suis levée avec l'envie de me faire plaisir, de faire ce qui me plaît, de dire à fiston :"Peux-tu aller voir si j'y suis s'il-te-plaît." Même si je me jure de passer plus de temps avec la chair de ma chair, qui devient bientôt chair à canon dans mon cas, je ne peux suivre mes promesses.
Dans ces circonstances, comment poursuivre mon projet de formation en éducation à l'enfance ? Après avoir annulé maintes et maintes fois mon inscription (c'est dans l'ordre des choses), je me suis finalement réinscrite. Pour combien de temps ? Sûrement pas longtemps. Surtout pas après cette soirée de merde que je viens de passer et où je me suis fait blaster par mon satané de chum, qui est bon pour me faire sentir une mère moche. Pour une fois que j'avais un beau projet de formation, que je voulais me reprendre en main de pied ferme, il a fallu que les doutes se rabattent sur moi, une fois de plus. Mais comment pourrais-je m'occuper des enfants des autres si je peine à m'occuper du mien ??? Durant cette soirée de merde, j'ai craqué, j'ai hurlé, j'ai joué un mélodrame digne des films d'Hollywood, j'ai dit des choses horribles, comme quoi j'avais envie d'en finir avec la vie, avec l'impression d'être inutile, de ne pas avoir ma place nulle part. J'ai sacré, laissé couler toutes les larmes de mon corps, jusqu'à temps que mon fils vienne me voir et lève ses grands yeux purs vers moi et me tende les bras. Ça a mis un baume sur mon coeur. Mon coeur d'estropiée, écrasé, piétiné, déchiré, tordu, violenté, agressé, abîmé et mis de côté.
Je ne l'ai pas eue facile dans la vie, c'est peut-être pour ça. Mon coeur est de plus en plus fragile, peut de moins en moins en supporter. Il s'égratigne d'un rien, déjà fendu de mille et un côtés. Si ça continue, il sera bientôt sous respirateur artificiel. Il n'en peut plus de tous ces échecs, ces sentiments d'impuissance et d'inutilité, de vouloir faire le bien alors que tout ce qui en résulte est le mal. Il n'en peut plus de tous ces écarts de conduite, de tous ces sentiments intenses et de cette impulsivité.
Il n'en peut plus de tout saccager.
Je fais une demande d'admission ? Je l'annule. J'envoie mon CV ? Je décline l'offre d'entrevue. J'ai la possibilité de faire un stage artistique ? Je ne me présente pas à la rencontre. Je pense partir mon entreprise? Je fais acte de présence aux deux premiers cours, avant d'arrêter le processus. Le pire, c'est que la semaine d'après, je repars le tout, pour l'arrêter de nouveau la semaine suivante. Comme l'a si bien dit un responsable de programme :
"T'es dure à suivre."
J'espère ! Moi-même, je ne me suis pas. En fait, je passe mon temps à jouer au chat qui coure après sa queue : dès que je l'ai, elle m'échappe. Et dès qu'elle m'échappe, je recoure après. Finalement, je n'avance pas, je ne fais que tourner en rond.
Pourquoi je suis comme ça ? Aucune idée. Il faudrait me psychanalyser, m'évaluer, m'examiner, me tester, me rendre rat de laboratoire. Aucun doute : je suis une tarée, une ratée, une détraquée, une ratatinée, une aparté. Je suis un cas à part, à part entière, entièrement à part, de part en part, une pas rapport.
Même auprès de mon fils, je suis incapable de m'engager. Je peux très bien m'en occuper une journée et celle d'après, le "domper" chez sa grand-mère car c'est tellement plus facile ! Car l'envie m'en prend. Car je ne peux résister à son offre de me "donner du répit". Car ce matin-là, je me suis levée avec l'envie de me faire plaisir, de faire ce qui me plaît, de dire à fiston :"Peux-tu aller voir si j'y suis s'il-te-plaît." Même si je me jure de passer plus de temps avec la chair de ma chair, qui devient bientôt chair à canon dans mon cas, je ne peux suivre mes promesses.
Dans ces circonstances, comment poursuivre mon projet de formation en éducation à l'enfance ? Après avoir annulé maintes et maintes fois mon inscription (c'est dans l'ordre des choses), je me suis finalement réinscrite. Pour combien de temps ? Sûrement pas longtemps. Surtout pas après cette soirée de merde que je viens de passer et où je me suis fait blaster par mon satané de chum, qui est bon pour me faire sentir une mère moche. Pour une fois que j'avais un beau projet de formation, que je voulais me reprendre en main de pied ferme, il a fallu que les doutes se rabattent sur moi, une fois de plus. Mais comment pourrais-je m'occuper des enfants des autres si je peine à m'occuper du mien ??? Durant cette soirée de merde, j'ai craqué, j'ai hurlé, j'ai joué un mélodrame digne des films d'Hollywood, j'ai dit des choses horribles, comme quoi j'avais envie d'en finir avec la vie, avec l'impression d'être inutile, de ne pas avoir ma place nulle part. J'ai sacré, laissé couler toutes les larmes de mon corps, jusqu'à temps que mon fils vienne me voir et lève ses grands yeux purs vers moi et me tende les bras. Ça a mis un baume sur mon coeur. Mon coeur d'estropiée, écrasé, piétiné, déchiré, tordu, violenté, agressé, abîmé et mis de côté.
Je ne l'ai pas eue facile dans la vie, c'est peut-être pour ça. Mon coeur est de plus en plus fragile, peut de moins en moins en supporter. Il s'égratigne d'un rien, déjà fendu de mille et un côtés. Si ça continue, il sera bientôt sous respirateur artificiel. Il n'en peut plus de tous ces échecs, ces sentiments d'impuissance et d'inutilité, de vouloir faire le bien alors que tout ce qui en résulte est le mal. Il n'en peut plus de tous ces écarts de conduite, de tous ces sentiments intenses et de cette impulsivité.
Il n'en peut plus de tout saccager.
mardi 22 décembre 2009
Près de la nature
Saviez-vous que les attentionnels étaient des gens très près de la nature ?
Si non, je vous l'apprends !
Vous allez me dire :
« Tout le monde aime être dans la nature ! »
Oui, c'est vrai, mais c'est encore plus vrai quand il s'agit des gens ayant le déficit de l'attention.
Je me souviens que dès le primaire, je m'assoyais à côté d'une fenêtre, dans la classe. J'avais besoin de ce contact avec les oiseaux, le ciel, les arbres, la ligne d'horizon... J'avais besoin de m'évader à quelque part, pas seulement mentalement, mais aussi, physiquement. J'avais besoin d'avoir un pied dans ces vastes étendues à perte de vue. Je ne pouvais supporter d'être seulement entourée de gens : ça me rendait folle !
Au secondaire, toujours la même chose. À cela s'est ajouté de longues marches : je marchais pour me rendre à l'école et en revenir, je marchais pour mettre de l'ordre dans mes pensées, pour prendre des décisions cruciales. J'en avais plus que besoin, moi qui était constamment en train de penser, à des idées, à des projets, à des rêves, à des espoirs. Une vraie piste de course mentale !
Au cégep et à l'université, je me promenais le long des cours d'eau et ça m'apaisait. Je pouvais entendre le bruit des oiseaux, accompagné du son des chutes et du vent qui sifflait et je me sentais connectée à une puissance supérieure. Je me sentais connectée avec mon vrai Moi, mes vrais désirs. Quand je prenais une décision dans la nature, j'étais certaine de ne pas me tromper.
J'ai toujours rêvé d'avoir un chalet triangulaire tout vitré, avec vue sur un lac et entouré d'arbres, isolé du reste du monde. Là, je m'imagine pagayer dans un canot, avec pour seuls compagnons le cri des oiseaux et le bruit des vagues sous le coup des rames. J'ai d'ailleurs toujours ce rêve.
La dimension écologique m'a toujours préoccupée. Je recycle tout ce que je peux, je roule plus lentement en voiture et j'éteins les lumières et les termostats quand je suis absente. Oh ! J'ai encore du chemin à faire, c'est certain ! Mais je suis fière des actions que j'ai posées en ce sens jusqu'à maintenant et particulièrement, la signature de deux pétitions en faveur de mesures pour protéger l'environnement et destinées au gouvernement fédéral. Je songe même à ne plus avoir de voiture, lorsque la mienne sera hors d'usage ! Ouch ! Ça va faire mal !
Depuis quelques années, je songe à un Noël tout différent de ce que j'ai toujours connu. Au lieu d'offrir des objets que je prends des jours et des semaines à choisir, sous le coup du stress, je compte plutôt offrir ma présence et mes services, cette année. Eh oui, vous avez bien lu : présence et services ! Pour mon chum, une journée complète, avec bain moussant et petites chandelles. Pour mon fils, un week-end entier, agrémenté d'histoires, de chansons, de fous rires et de baisers ! Pour mes parents, une corvée de ménage et de lavage, en plus de la vaisselle et de repas. En plus de faire du bien à mon porte-feuille, qui est déjà assez rachétique, merci, ça va faire du bien aux gens que j'aime et sûrement plus que quelques objets quelconques et inutiles !
Qui veut me suivre ?
Si non, je vous l'apprends !
Vous allez me dire :
« Tout le monde aime être dans la nature ! »
Oui, c'est vrai, mais c'est encore plus vrai quand il s'agit des gens ayant le déficit de l'attention.
Je me souviens que dès le primaire, je m'assoyais à côté d'une fenêtre, dans la classe. J'avais besoin de ce contact avec les oiseaux, le ciel, les arbres, la ligne d'horizon... J'avais besoin de m'évader à quelque part, pas seulement mentalement, mais aussi, physiquement. J'avais besoin d'avoir un pied dans ces vastes étendues à perte de vue. Je ne pouvais supporter d'être seulement entourée de gens : ça me rendait folle !
Au secondaire, toujours la même chose. À cela s'est ajouté de longues marches : je marchais pour me rendre à l'école et en revenir, je marchais pour mettre de l'ordre dans mes pensées, pour prendre des décisions cruciales. J'en avais plus que besoin, moi qui était constamment en train de penser, à des idées, à des projets, à des rêves, à des espoirs. Une vraie piste de course mentale !
Au cégep et à l'université, je me promenais le long des cours d'eau et ça m'apaisait. Je pouvais entendre le bruit des oiseaux, accompagné du son des chutes et du vent qui sifflait et je me sentais connectée à une puissance supérieure. Je me sentais connectée avec mon vrai Moi, mes vrais désirs. Quand je prenais une décision dans la nature, j'étais certaine de ne pas me tromper.
J'ai toujours rêvé d'avoir un chalet triangulaire tout vitré, avec vue sur un lac et entouré d'arbres, isolé du reste du monde. Là, je m'imagine pagayer dans un canot, avec pour seuls compagnons le cri des oiseaux et le bruit des vagues sous le coup des rames. J'ai d'ailleurs toujours ce rêve.
La dimension écologique m'a toujours préoccupée. Je recycle tout ce que je peux, je roule plus lentement en voiture et j'éteins les lumières et les termostats quand je suis absente. Oh ! J'ai encore du chemin à faire, c'est certain ! Mais je suis fière des actions que j'ai posées en ce sens jusqu'à maintenant et particulièrement, la signature de deux pétitions en faveur de mesures pour protéger l'environnement et destinées au gouvernement fédéral. Je songe même à ne plus avoir de voiture, lorsque la mienne sera hors d'usage ! Ouch ! Ça va faire mal !
Depuis quelques années, je songe à un Noël tout différent de ce que j'ai toujours connu. Au lieu d'offrir des objets que je prends des jours et des semaines à choisir, sous le coup du stress, je compte plutôt offrir ma présence et mes services, cette année. Eh oui, vous avez bien lu : présence et services ! Pour mon chum, une journée complète, avec bain moussant et petites chandelles. Pour mon fils, un week-end entier, agrémenté d'histoires, de chansons, de fous rires et de baisers ! Pour mes parents, une corvée de ménage et de lavage, en plus de la vaisselle et de repas. En plus de faire du bien à mon porte-feuille, qui est déjà assez rachétique, merci, ça va faire du bien aux gens que j'aime et sûrement plus que quelques objets quelconques et inutiles !
Qui veut me suivre ?
lundi 14 décembre 2009
L'autre bout de l'entonnoir
Sur le coup de l'impulsion, j'ai décidé d'aller faire un tour à la librairie des livres usagés.
En me promenant dans les allées, je n'en revenais pas de la quantité de livres à bas prix qu'on y trouvait ! Il y en avait de tous les genres : romans, biographies, livres rares et de poche, d'horticulture et de croissance personnelle... Je regardais vitement les titres, tel un scanner.... Mais au fait, je SUIS un SCANNER (voir blogue sur le sujet) ! Mais là, je m'éparpille... (Tiens, tiens, comme c'est surprenant !) Et là, je suis tombée sur un livre dont je n'aurais jamais, mais au grand jamais, soupçonné la présence !
Quelques mois auparavant, en effet, en visitant un site Internet sur le TDAH, j'étais tombée sur la mention d'un livre destiné aux gens ayant des difficultés à trouver et garder un emploi (ce qui est mon cas!). Aussi très recommandé pour les attentionnels, il avait pour titre : What color is your parachute, de Richard Nelson Bolles. J'avais tapé le titre dans Google et j'étais immédiatement tombée sur le site Web de l'auteur. Sur celui-ci, j'avais aperçu la page-titre, ainsi qu'une courte description du livre. Ça m'avait mis l'eau à la bouche, à un point tel que je le voulais, là, sur-le-champ, tout de suite ! Mais comme il datait de 1995 et qu'il était d'origine, c'est-à-dire, non traduit de l'américain, je devais le commander en ligne. Mais voilà : je n'avais pas de carte de crédit. C'était bien une des rares fois où je regrettais de ne pas en avoir une ! Il avait bien fallu que je titre un trait dessus !
Ça, c'était il y a quelques mois.
Oui, vous avez bien deviné : le livre que j'avais repéré à la librairie était bel et bien celui que j'ai tant désiré sur Internet ! Aujourd'hui, alors que je raconte cette anecdote, les larmes me viennent aux yeux tellement je suis touchée par cette synchronicité (série de coïncidences qui prennent un sens particulier pour celui qui en est témoin). En effet, il ne fait aucun doute que ce fait n'était pas que pure coïncidence à mes yeux. Quelles étaient les chances pour que je tombe sur ce livre ??? Très minces, je pense. Non, il n'y avait aucun doute : on voulait me lancer un message. Forte de cette certitude, je l'ai donc acheté.
Plus j'avançais dans ma lecture et plus j'étais charmée par l'originalité du propos. Dans ce best-sellers vendu à environ 25 000 copies par semaine, Bolles donne des trucs novateurs pour se trouver un emploi, des encouragements lors de la période de chômage et des tests pour un changement de carrière, en plus des références pour consulter un orienteur. Bref, c'est un livre très complet.
Cela, jumelé aux connaissances que j'ai acquises sur le TDAH, me donne de l'espoir sur le plan professionnel. Plus ça va, plus je serai capable de mieux cibler les emplois qui misent sur mes points forts, à savoir : ma grande créativité, mon goût pour le mouvement, mon esprit novateur et visionnaire et ma capacité à résoudre les problèmes, pour n'en nommer que quelques-uns.
Nul doute que le pire est derrière moi, côté travail, j'en suis persuadée. Je ne dis pas que je ne connaîtrai pas d'autres échecs ni d'autres congédiements. Je ne dis pas que je n'aurai plus de défis et d'obstacles à surmonter. Cela pourrait très bien m'arriver. Mais plus le temps passera et plus je me trouverai à l'autre bout de l'entonnoir : celui qui rapetisse. Et ce, à un point tel que je me retrouverai un jour face à l'emploi parfait pour moi.
Ce ne sera peut-être pas facile de gagner ma vie dans cet emploi car je crois de plus en plus que ma place, dans le monde du travail, se trouve dans un secteur non conventionnel. Je dirais même que l'emploi idéal pour moi n'existe peut-être pas et que je devrai l'inventer. Mais qu'importe : quand j'aurai enfin trouvé ma place et que tous mes doutes seront tombés, je perséverai coûte que coûte.
Après tout, ne dit-on pas que quand on fait quelque chose avec passion, le succès ne peut qu'arriver ?
En me promenant dans les allées, je n'en revenais pas de la quantité de livres à bas prix qu'on y trouvait ! Il y en avait de tous les genres : romans, biographies, livres rares et de poche, d'horticulture et de croissance personnelle... Je regardais vitement les titres, tel un scanner.... Mais au fait, je SUIS un SCANNER (voir blogue sur le sujet) ! Mais là, je m'éparpille... (Tiens, tiens, comme c'est surprenant !) Et là, je suis tombée sur un livre dont je n'aurais jamais, mais au grand jamais, soupçonné la présence !
Quelques mois auparavant, en effet, en visitant un site Internet sur le TDAH, j'étais tombée sur la mention d'un livre destiné aux gens ayant des difficultés à trouver et garder un emploi (ce qui est mon cas!). Aussi très recommandé pour les attentionnels, il avait pour titre : What color is your parachute, de Richard Nelson Bolles. J'avais tapé le titre dans Google et j'étais immédiatement tombée sur le site Web de l'auteur. Sur celui-ci, j'avais aperçu la page-titre, ainsi qu'une courte description du livre. Ça m'avait mis l'eau à la bouche, à un point tel que je le voulais, là, sur-le-champ, tout de suite ! Mais comme il datait de 1995 et qu'il était d'origine, c'est-à-dire, non traduit de l'américain, je devais le commander en ligne. Mais voilà : je n'avais pas de carte de crédit. C'était bien une des rares fois où je regrettais de ne pas en avoir une ! Il avait bien fallu que je titre un trait dessus !
Ça, c'était il y a quelques mois.
Oui, vous avez bien deviné : le livre que j'avais repéré à la librairie était bel et bien celui que j'ai tant désiré sur Internet ! Aujourd'hui, alors que je raconte cette anecdote, les larmes me viennent aux yeux tellement je suis touchée par cette synchronicité (série de coïncidences qui prennent un sens particulier pour celui qui en est témoin). En effet, il ne fait aucun doute que ce fait n'était pas que pure coïncidence à mes yeux. Quelles étaient les chances pour que je tombe sur ce livre ??? Très minces, je pense. Non, il n'y avait aucun doute : on voulait me lancer un message. Forte de cette certitude, je l'ai donc acheté.
Plus j'avançais dans ma lecture et plus j'étais charmée par l'originalité du propos. Dans ce best-sellers vendu à environ 25 000 copies par semaine, Bolles donne des trucs novateurs pour se trouver un emploi, des encouragements lors de la période de chômage et des tests pour un changement de carrière, en plus des références pour consulter un orienteur. Bref, c'est un livre très complet.
Cela, jumelé aux connaissances que j'ai acquises sur le TDAH, me donne de l'espoir sur le plan professionnel. Plus ça va, plus je serai capable de mieux cibler les emplois qui misent sur mes points forts, à savoir : ma grande créativité, mon goût pour le mouvement, mon esprit novateur et visionnaire et ma capacité à résoudre les problèmes, pour n'en nommer que quelques-uns.
Nul doute que le pire est derrière moi, côté travail, j'en suis persuadée. Je ne dis pas que je ne connaîtrai pas d'autres échecs ni d'autres congédiements. Je ne dis pas que je n'aurai plus de défis et d'obstacles à surmonter. Cela pourrait très bien m'arriver. Mais plus le temps passera et plus je me trouverai à l'autre bout de l'entonnoir : celui qui rapetisse. Et ce, à un point tel que je me retrouverai un jour face à l'emploi parfait pour moi.
Ce ne sera peut-être pas facile de gagner ma vie dans cet emploi car je crois de plus en plus que ma place, dans le monde du travail, se trouve dans un secteur non conventionnel. Je dirais même que l'emploi idéal pour moi n'existe peut-être pas et que je devrai l'inventer. Mais qu'importe : quand j'aurai enfin trouvé ma place et que tous mes doutes seront tombés, je perséverai coûte que coûte.
Après tout, ne dit-on pas que quand on fait quelque chose avec passion, le succès ne peut qu'arriver ?
mercredi 9 décembre 2009
Impulsivité et... argent
Il m'arrive de prendre des décisions sur un coup de tête, sans trop penser aux conséquences que cela pourrait entraîner... surtout en ce qui a trait à l'argent.
J'ai toujours eu horreur des dettes. Surprenant, n'est-ce pas ? C'est pour ça que j'avais refusé toutes les propositions de crédit qu'on m'avait faites à ce jour, avec, à l'autre bout, un regard ou un ton estomaqué : comment fonctionner sans crédit ???
Toujours est-il que je me suis laissée prendre dans l'engrenage du "achetez maintenant, payez plus tard".
Comme j'avais fait une demande d'admission en orthopédagogie et que j'ai trop attendu avant de donner une réponse, l'administration m'a facturé des frais d'inscription, que j'ai décidé de payer une autre fois. En effet, dans ma tête, rien ne pressait car c'était une chose pratique, et les choses pratiques, je les ai en horreur ! Cling! Cling ! 46 $ me pendaient au bout du nez.
Après une fin de semaine de cours en éducation spécialisée à un réputé collège, j'ai décidé que ce domaine n'était pas pour moi. Évidemment, aussitôt qu'on faisait acte de présence, le cours nous était facturé. Cling, cling ! Une beau 309$.
Quelques mois plus tard, je suivais quelques cours de création littéraire à l'université, avant de les abandonner... juste le lendemain de la date limite de non pénalité. Cling! Cling! Un très honorable 525$ me suivait partout.
Durant la même période, parce que je n'ai pu éviter une faucheuse qui me barrait la route, je me suis retrouvée dans le fossé. Pour m'en tirer, j'ai dû faire affaire avec une remorqueuse pour la modique somme de... cling! cling! 80$, lequel montant demeurait fictif dans ma tête.
Donc, si je faisais le décompte de tous ces jolis chiffres, j'en arrivais à une dette de 964$, alors qu'il ne me restait même pas ce montant dans mon compte. L'argent ne m'avait jamais stressé mais là, j'avoue que je commençais à avoir chaud, surtout depuis que le collège m'avait dit qu'une entreprise de récupération d'argent allait s'occuper de "mon cas" et qu'eux étaient un peu moins gentils (comprendre violents?).
Donc, toujours impulsivement, j'ai décidé de payer la moitité de mes dettes dans la même journée. Je vous jure que je n'ai jamais été aussi contente de faire des chèques ! Bon, c'est vrai, il me reste toujours 525$ à payer mais ça, ça attendra...
J'ai toujours eu horreur des dettes. Surprenant, n'est-ce pas ? C'est pour ça que j'avais refusé toutes les propositions de crédit qu'on m'avait faites à ce jour, avec, à l'autre bout, un regard ou un ton estomaqué : comment fonctionner sans crédit ???
Toujours est-il que je me suis laissée prendre dans l'engrenage du "achetez maintenant, payez plus tard".
Comme j'avais fait une demande d'admission en orthopédagogie et que j'ai trop attendu avant de donner une réponse, l'administration m'a facturé des frais d'inscription, que j'ai décidé de payer une autre fois. En effet, dans ma tête, rien ne pressait car c'était une chose pratique, et les choses pratiques, je les ai en horreur ! Cling! Cling ! 46 $ me pendaient au bout du nez.
Après une fin de semaine de cours en éducation spécialisée à un réputé collège, j'ai décidé que ce domaine n'était pas pour moi. Évidemment, aussitôt qu'on faisait acte de présence, le cours nous était facturé. Cling, cling ! Une beau 309$.
Quelques mois plus tard, je suivais quelques cours de création littéraire à l'université, avant de les abandonner... juste le lendemain de la date limite de non pénalité. Cling! Cling! Un très honorable 525$ me suivait partout.
Durant la même période, parce que je n'ai pu éviter une faucheuse qui me barrait la route, je me suis retrouvée dans le fossé. Pour m'en tirer, j'ai dû faire affaire avec une remorqueuse pour la modique somme de... cling! cling! 80$, lequel montant demeurait fictif dans ma tête.
Donc, si je faisais le décompte de tous ces jolis chiffres, j'en arrivais à une dette de 964$, alors qu'il ne me restait même pas ce montant dans mon compte. L'argent ne m'avait jamais stressé mais là, j'avoue que je commençais à avoir chaud, surtout depuis que le collège m'avait dit qu'une entreprise de récupération d'argent allait s'occuper de "mon cas" et qu'eux étaient un peu moins gentils (comprendre violents?).
Donc, toujours impulsivement, j'ai décidé de payer la moitité de mes dettes dans la même journée. Je vous jure que je n'ai jamais été aussi contente de faire des chèques ! Bon, c'est vrai, il me reste toujours 525$ à payer mais ça, ça attendra...
mercredi 2 décembre 2009
Quand le couple va mal...
Tout le monde sait que la vie de couple n'est pas facile. Hors, quand nous avons le TDAH, elle peut devenir une sacré montagne russe, avec des hauts vertigineux et des bas à s'en casser la gueule!
Depuis le début de nos fréquentations, je sais que mon chum n'est pas l'homme de ma vie. Ou plutôt, je le sens. Parce que les attentionnels ne pensent pas rationnellement (ou si c'est le cas, c'est très rare), ils pensent intuitivement. C'est l'intuition et le coeur qui guident leurs décisions. Dans ce cas, pourtant, j'ai écouté la voix de la raison, que mon père avait si bien exprimée. Alors que j'avais de gros doutes sur mon choix amoureux, il m'a lancé :
"Dans un couple, ce n'est pas toujours rose et il faut faire des compromis."
Voilà, ça y était : la voix de la raison avait parlé. Et après une série de déboires amoureux guidés par mes hormones, j'ai décidé de l'écouter. Juste pour voir...
Eh bien, pour voir, j'ai vu. J'ai vu qu'entre mon chum et moi, il n'y avait pas de réelle connexion. J'ai vu qu'il était souvent dans son petit monde, à ne pas se préoccuper de ce qu'il y avait autour. J'ai vu qu'il s'intéressait davantage à lui qu'aux autres, incluant moi. J'ai vu que bien souvent, il n'en avait rien à foutre, de ce que je lui disais. J'ai vu qu'il n'y avait pas de flamme dans ses yeux, quand il me voyait. J'ai vu qu'il devenait méchant quand il s'engageait un peu plus avec moi. J'ai vu qu'il n'avait pas de rêves, ou que s'il en avait, il ne faisait rien pour les réaliser. J'ai vu qu'il s'emportait pour ce que je jugeais, des peccadilles. J'ai vu qu'il ne tolérait pas beaucoup les travers des gens. J'ai vu qu'il était plus ou moins humain, mais qu'il était plus comme une machine qui ne faisait que travailler jour et nuit et que, quand il ne travaillait pas, il était couché. J'ai vu que ce qui m'intéresse ne lui faisait pas un pli. J'ai vu que ce qui l'intéresse, lui, me laissait complètement indifférente. J'ai vu qu'il fallait toujours lui demander de s'occuper de son fils, sinon, il ne le faisait pas.
Et j'ai vu que je pensais souvent à un homme pour qui j'ai eu le coup de foudre.
J'ai vu que ses yeux s'éclairaient lorsqu'il voyait une belle fille et qu'il semblait parfois perdu dans ses pensées.
Bref, j'ai vu qu'entre lui et moi, ce n'était pas rose rose.
Alors pourquoi être restée avec lui ? vous demandez-vous.
Parce que dans la vie, il faut faire des compromis.
J'ai écouté la voix de mon père, la voix de la raison. Et aujourd'hui, je le regrette amèrement. Oh ! que j'aurais dû m'écouter ! Ma petite voix intérieure était la bonne mais, manquant de confiance en moi, je ne l'ai pas écoutée. J'ai écouté les autres, à la place. Comme d'habitude. Plus sécurisant, sans doute !
Il faut dire aussi que Michel et moi avions parfois de bons moments remplis de rire, de tendresse et de complicité, ce qui me faisait douter de moi. Et comme le doute et l'anxiété occupent souvent les pensées des attentionnels, je changeais constamment d'idée. Un jour je voulais me séparer et l'autre d'après, non. Un jour, ça allait bien entre nous, et le suivant, on se boudait. C'est peut-être à cause de mon TDAH mais je pense que mon chum a aussi sa part de responsabilité.
Aujourd'hui, je suis en couple avec un homme que j'aime de moins en moins et avec qui j'ai eu un enfant. Je ne travaille pas et, à cause de mon TDAH, j'ai énormément de difficulté à garder un emploi. Je me sens littéralement PRISONNIÈRE de ma situation et je trouve ça carrément insupportable ! J'ai de la difficulté à dormir la nuit et j'ai le cerveau comme la roue d'un hamster, à force de penser.
J'essaie de trouver une solution mais tout me paraît sans issue. Je ne peux pas le quitter car je serai dans la dèche et comme je ne vois pas mon fils vivre avec son père, je devrai le faire vivre. Comment le faire vivre alors que j'ai du mal à assurer ma propre subsistance ? Il n'est pas question de retourner chez mes parents. Si je suis partie de là, c'est que je n'avais plus envie d'y vivre et je n'ai pas plus envie d'y vivre maintenant. Et si je le faisais, je ne serais pas fière de moi, de ma personne, je me sentirais encore comme une enfant qui a besoin de papa et maman alors que j'ai... 30 ans ! On me dit intelligente, en plus, faudrait que je le prouve ! Je sais que tous mes problèmes proviennent du déficit de l'attention. Je ne le sais que trop. Mais au moins, je sais pourquoi, maintenant. J'ai bien fait des démarches pour m'en sortir mais toutes se sont soldées par un échec. J'ai contacté des organismes pour gens à besoins particuliers et je n'étais pas admissible à leurs services. J'ai vu une intervenante du CLE pour des services spécialisés mais je dois recevoir un diagnostic officiel. J'ai essayé de prendre rendez-vous avec mon médecin mais son horaire est toujours complet.
Hier, quand j'ai vu l'attitude de mon chum, il y a quelque chose qui s'est brisé au fond de moi. Je n'ai plus le goût qu'il vienne dans ma famille, pour les Fêtes. Je n'ai plus le goût d'essayer que ça marche, plus le goût d'investir en notre couple, plus le goût de lui parler de moi et de ma vie, plus le goût de lui. J'ai juste le goût de me reprendre en main et de faire de 2010 une année de changement. Une année où je prendrai mes responsabilités, pour mon bien et celui de mon enfant. Une année où je m'écouterai. Une année où je penserai davantage à moi et où je partirai à neuf.
Depuis le début de nos fréquentations, je sais que mon chum n'est pas l'homme de ma vie. Ou plutôt, je le sens. Parce que les attentionnels ne pensent pas rationnellement (ou si c'est le cas, c'est très rare), ils pensent intuitivement. C'est l'intuition et le coeur qui guident leurs décisions. Dans ce cas, pourtant, j'ai écouté la voix de la raison, que mon père avait si bien exprimée. Alors que j'avais de gros doutes sur mon choix amoureux, il m'a lancé :
"Dans un couple, ce n'est pas toujours rose et il faut faire des compromis."
Voilà, ça y était : la voix de la raison avait parlé. Et après une série de déboires amoureux guidés par mes hormones, j'ai décidé de l'écouter. Juste pour voir...
Eh bien, pour voir, j'ai vu. J'ai vu qu'entre mon chum et moi, il n'y avait pas de réelle connexion. J'ai vu qu'il était souvent dans son petit monde, à ne pas se préoccuper de ce qu'il y avait autour. J'ai vu qu'il s'intéressait davantage à lui qu'aux autres, incluant moi. J'ai vu que bien souvent, il n'en avait rien à foutre, de ce que je lui disais. J'ai vu qu'il n'y avait pas de flamme dans ses yeux, quand il me voyait. J'ai vu qu'il devenait méchant quand il s'engageait un peu plus avec moi. J'ai vu qu'il n'avait pas de rêves, ou que s'il en avait, il ne faisait rien pour les réaliser. J'ai vu qu'il s'emportait pour ce que je jugeais, des peccadilles. J'ai vu qu'il ne tolérait pas beaucoup les travers des gens. J'ai vu qu'il était plus ou moins humain, mais qu'il était plus comme une machine qui ne faisait que travailler jour et nuit et que, quand il ne travaillait pas, il était couché. J'ai vu que ce qui m'intéresse ne lui faisait pas un pli. J'ai vu que ce qui l'intéresse, lui, me laissait complètement indifférente. J'ai vu qu'il fallait toujours lui demander de s'occuper de son fils, sinon, il ne le faisait pas.
Et j'ai vu que je pensais souvent à un homme pour qui j'ai eu le coup de foudre.
J'ai vu que ses yeux s'éclairaient lorsqu'il voyait une belle fille et qu'il semblait parfois perdu dans ses pensées.
Bref, j'ai vu qu'entre lui et moi, ce n'était pas rose rose.
Alors pourquoi être restée avec lui ? vous demandez-vous.
Parce que dans la vie, il faut faire des compromis.
J'ai écouté la voix de mon père, la voix de la raison. Et aujourd'hui, je le regrette amèrement. Oh ! que j'aurais dû m'écouter ! Ma petite voix intérieure était la bonne mais, manquant de confiance en moi, je ne l'ai pas écoutée. J'ai écouté les autres, à la place. Comme d'habitude. Plus sécurisant, sans doute !
Il faut dire aussi que Michel et moi avions parfois de bons moments remplis de rire, de tendresse et de complicité, ce qui me faisait douter de moi. Et comme le doute et l'anxiété occupent souvent les pensées des attentionnels, je changeais constamment d'idée. Un jour je voulais me séparer et l'autre d'après, non. Un jour, ça allait bien entre nous, et le suivant, on se boudait. C'est peut-être à cause de mon TDAH mais je pense que mon chum a aussi sa part de responsabilité.
Aujourd'hui, je suis en couple avec un homme que j'aime de moins en moins et avec qui j'ai eu un enfant. Je ne travaille pas et, à cause de mon TDAH, j'ai énormément de difficulté à garder un emploi. Je me sens littéralement PRISONNIÈRE de ma situation et je trouve ça carrément insupportable ! J'ai de la difficulté à dormir la nuit et j'ai le cerveau comme la roue d'un hamster, à force de penser.
J'essaie de trouver une solution mais tout me paraît sans issue. Je ne peux pas le quitter car je serai dans la dèche et comme je ne vois pas mon fils vivre avec son père, je devrai le faire vivre. Comment le faire vivre alors que j'ai du mal à assurer ma propre subsistance ? Il n'est pas question de retourner chez mes parents. Si je suis partie de là, c'est que je n'avais plus envie d'y vivre et je n'ai pas plus envie d'y vivre maintenant. Et si je le faisais, je ne serais pas fière de moi, de ma personne, je me sentirais encore comme une enfant qui a besoin de papa et maman alors que j'ai... 30 ans ! On me dit intelligente, en plus, faudrait que je le prouve ! Je sais que tous mes problèmes proviennent du déficit de l'attention. Je ne le sais que trop. Mais au moins, je sais pourquoi, maintenant. J'ai bien fait des démarches pour m'en sortir mais toutes se sont soldées par un échec. J'ai contacté des organismes pour gens à besoins particuliers et je n'étais pas admissible à leurs services. J'ai vu une intervenante du CLE pour des services spécialisés mais je dois recevoir un diagnostic officiel. J'ai essayé de prendre rendez-vous avec mon médecin mais son horaire est toujours complet.
Hier, quand j'ai vu l'attitude de mon chum, il y a quelque chose qui s'est brisé au fond de moi. Je n'ai plus le goût qu'il vienne dans ma famille, pour les Fêtes. Je n'ai plus le goût d'essayer que ça marche, plus le goût d'investir en notre couple, plus le goût de lui parler de moi et de ma vie, plus le goût de lui. J'ai juste le goût de me reprendre en main et de faire de 2010 une année de changement. Une année où je prendrai mes responsabilités, pour mon bien et celui de mon enfant. Une année où je m'écouterai. Une année où je penserai davantage à moi et où je partirai à neuf.
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