lundi 23 janvier 2012

Prendre ou ne pas prendre de médicaments : telle est la question !

C'est bien beau, avoir un TDA (mais l'est-ce vraiment ? Hum... pas sûre), mais comment le gérer au quotidien ? Avec des médicaments ou pas ? Telle est la question !

La psy me l'a fortement suggéré, disant que cela améliorerait ma qualité de vie. Ok... Je veux bien le croire, mais quelles en seront les conséquences sur ma santé ? Parce que veux veux pas, des médicaments, ce n'est pas rien, ce n'est pas naturel. Ils sont supposés rétablir le déséquilibre du cerveau, soit. Mais que lui arrive-t-il, à ce poste de commande, lorsqu'on en perturbe le fonctionnement ? Les fonctions sous ses ordres en sont-elles perturbées ? Permettez-moi d'en douter.

Par ailleurs, les médicaments ne sont-ils pas la solution facile à un problème plus complexe, qu'on traite à coups de comprimés, comme bon nombre de maladies ? Bon, oui, j'avoue que dans certains cas, cela peut aider grandement. Mais je pense que, la majorité du temps, il vaut mieux changer ses habitudes de vie. Et certaines n'auraient-elles pas le même effet que les médicaments ? Je pense, par exemple, à la pratique régulière d'activités physiques et à l'amélioration de son alimentation et de son hygiène de sommeil. Je pense aussi à l'élimination des sources de stress et à l'établissement d'une routine qui facilite le fonctionnement et supprime les distractions. Je songe également au choix d'une carrière passionnante qui mise sur nos forces plutôt que sur nos faiblesses (impliquant créativité, mouvements et vision d'ensemble) et d'amis positifs et valorisants, qui nous font nous sentir bien. Me vient également en tête la pratique de loisirs stimulants et enrichissants. Sans éliminer le TDAH, ces tactiques pourraient, à tout le moins, en réduire significativement les symptômes.

De plus, n'y a-t-il pas des gens qui ont le TDAH et qui vivent sans médicaments ? À tout bien considérer, ne vaut-il pas la peine d'essayer de gérer cela naturellement ? Et peut-on y arriver seulement par de la bonne volonté ? C'est ce que je tenterai de faire dans les prochaines semaines. Je vous tiens au courant !

vendredi 20 janvier 2012

En quête d'un diagnostic : 4e partie

Après avoir essayé non pas une, pas deux, pas trois, mais bien QUATRE fois d'avoir un diagnostic, je l'ai enfin obtenu : TDA sans le H, avec humeur dépressive et trouble anxieux. Beau cocktail, non ?

Désespérée face à mon avenir, je n'avais pas le choix : il fallait que je me fasse évaluer. Mais bon, après trois fois, une fille se tanne... Et je dois l'avouer : la perspective de vider mon compte ne m'enchantait guère. Car il ne faut pas se le cacher : se faire évaluer au privé, ça coûte TRÈS CHER. Mais bon, c'était ça ou je n'avançais pas dans la vie.

J'ai pris mon courage à deux mains et j'ai appelé. J'ai pris un rendez-vous. Faut dire que ça faisait un petit moment que j'avais deux ou trois noms dans la mire mais jamais je me décidais. Mais là, je le sentais : c'était le moment. Surtout que j'aurais l'argent, Noël aidant.

J'appelle donc : pas de secrétaire, mais un répondeur. Bon, ça commence bien ! Mais le lendemain, la neuropsy me rappelle. Petite voix douce, elle me met mal à l'aise. Rencontre en deux temps : le premier, pour les tests, le second, pour les résultats. OK, ça me va, même si je trouve que c'est pas beaucoup mais bon... j'ai pas les moyens pour plus, de toute façon. Pour le premier rendez-vous, je dois attendre au retour des Fêtes, dans 3 semaines. Oh non ! C'est donc bien long !

Et ce le fut. Ce fut les 3 semaines les plus longues de toute ma vie ! Parce que de ce rendez-vous dépendait ma vie... Pour être sûre de ne pas l'oublier, je l'écris dans le calendrier, accroché au garde-manger. Impossible de le manquer !

Et finalement, le jour J arrive, avec son lot de stress et d'anxiété. Je vais porter mon fils chez ma mère et je pars, même s'il y a poudrerie à l'horizon. Je ne manquerais pas ce rendez-vous pour rien au monde ! Après avoir cherché un peu l'endroit, je le trouve : une petite maison en retrait de la route.

Dans la véranda, on m'invite à enlever mes bottes et à enfiler des pantoufles, ce que je m'empresse de faire. J'ouvre la porte de la salle d'attente, et un petit bout de femme brune m'accueille, dans la trentaine, environ, douce et sereine. J'arrête au petit coin avant de filer à son bureau.

Là, elle m'invite à m'asseoir et je lui avoue mon malaise. Ensuite, elle me pose tout un tas de questions dont je ne suis pas certaine des réponses, n'étant pas attentive à mes propres comportements. Je réponds ce que je pense, le plus spontanément possible. Après avoir répondu à ses questions et rempli des questionnaires, je passe des épreuves cognitives. Je dois toucher la barre d'espacement quand je vois un X, compter le nombre de « bips » que j'entends, redessiner une forme géométrique que je viens de voir, reformer une figure avec des blocs, encercler des chiffres et des lettres, trouver l'issue de labyrinthes, lire des noms de couleur et répéter une suite de noms et de chiffres, dans l'ordre et le désordre. Certaines épreuves s'avèrent faciles, d'autres plus difficiles, d'autres très difficiles, d'autres, encore, carrément impossibles. Ça me gêne d'avoir l'air nulle, surtout devant une femme aussi peu démonstrative. Mais le supplice finit par finir et je retourne chez moi, un rendez-vous pour la semaine suivante, exténuée et les nerfs à vif.

 Durant la semaine, je repense à ma rencontre et me dis : « Faudrait que j'y dise ça ! Puis ça ! Et ça ! Et j'ai aussi oublié de dire ça ! » De sorte que je lui laisse 3-4 messages dans sa boîte vocale pour lui donner les infos manquantes. Je veux être sûre qu'elle a tout ce qu'il faut pour bien m'évaluer, surtout qu'on a juste 2 rencontres ! Je compte les jours qui me séparent du rendez-vous, et je trouve la semaine archi longue, me demandant ce que donneront bien mes tests !

L'autre jour J arrive enfin, et stressée au possible, je vais porter mon fils chez ma mère deux heures avant le rendez-vous. Après quoi, je file.

Quelques minutes de retard seulement : pas si mal ! Elle vient presque aussitôt me voir et m'invite à son bureau. Après un détour aux toilettes, café oblige ! je m'assois, le coeur battant, en face d'elle, attendant le verdict. Elle ne fait ni une ni deux : TDA sans le H.

T'as beau t'en douter, se le faire dire par une spécialiste, ça donne un coup.

On lit le rapport ensemble. Mauvaise organisation et planification, très mauvaise mémoire de travail et à court terme et difficultés avec l'attention partagée. Mais quand je lis : intelligence fluide et logique visuelle dans la moyenne faible, je manque de m'étouffer. Dans la moyenne faible !!! Qu'est-cé ça ?! Tu veux dire que je suis pas intelligente ?! Elle me dit aussi que j'ai beaucoup de signes de dépression et d'anxiété et que j'ai pris beaucoup de temps à passer les épreuves, de sorte qu'on n'a pas pu toutes les faire. Tout ça me donne un tel choc !!!

Mais oh ! Surprise ! Je ne suis pas un total échec ! J'ai de la facilité avec l'attention visuelle et auditive et je fais preuve d'inhibition et de flexibilité mentale !

Après avoir pris compte de tout cela, je suis partagée entre déception, étonnement et espoir. Je suis déçue du peu de temps que la psy m'a accordé (elle n'a pris qu'une heure de notre deuxième rencontre) et du diagnostic qui va dans tous les sens, je suis étonnée de mes forces et de mes faiblesses et j'ai l'espoir d'enfin obtenir de l'aide pour m'aider dans la vie.

Somme toute, ce n'est pas si mal !

jeudi 8 décembre 2011

Les étincelles de l'inattention !

Récemment, j'écoutais parler Alexis Hernandez à l'émission Attention Talk Radio (http://www.blogtalkradio.com/attentiontalkradio/2011/12/08/alexis-hernandez-food-network-finalist-his-add-story). Passionné de cuisine et de science alimentaire, Hernandez est devenu finaliste à l'émission The Next Food Network Star, Season 6, battant les espoirs les plus fous et concurrençant des milliers de personnes! Il racontait comment sa différence de l'attention l'avait amené à se voir de façon positive et vers les plus hauts sommets. Selon lui, en effet, c'est grâce à son TDA s'il se démarque de façon aussi brillante, agençant des aliments qui, à prime abord, semblent incompatibles, et réalisant les plus géniales présentations. Loin d'être une tare, son TDA est un don qui le rend extrêmement créatif, passionné et vif d'esprit. C'est pour cela, dit-il, qu'il est rapidement ennuyé dans une conversation, ayant compris depuis longtemps ce que plusieurs tentent de comprendre et, étant accaparé par mille et une idées qui le frappent, tels des éclairs de génie.

Cette entrevue m'a rappelé quelque chose qui s'est passé il y a environ une semaine. Je n'avais rien de prévu pour le souper et mon chum a proposé d'amener un poulet rôti. Comme cette initiative est plutôt rare, de sa part, et que cela brisait un peu notre monotonie, j'ai tout de suite accepté. Après l'avoir mangé, donc, j'ai gardé le contenant pour le recyclage, puisqu'il était en plastique. Au moment de le nettoyer, une idée aussi saugrenue qu'inusitée m'a traversée l'esprit : cet engin, qui ressemble à un sous-marin, pourrait servir de jouet pour le bain ! Mon fils pourrait mettre ses bonhommes dedans et s'amuser à les promener en bateau, surtout que le sien était tout percé ! Moi qui me disais que je devrais acheter de nouveaux jouets mais que je n'en avais pas les moyens, je venais d'en trouver un, par cher, et tout ça, à cause d'une simple idée !!!

Et c'est en écoutant l'entrevue ci-haut nommée que j'ai eu l'idée de la lier à mon souvenir ! Comme quoi, l'inattention peut créer de belles étincelles !

mercredi 30 novembre 2011

À la conquête de l'Everest

Il y a de cela quelques mois, j'ai entrepris l'écriture d'un nouveau livre. Mais plus mon projet avance, plus je trouve cela difficile. De m'y atteler, de me discipliner, d'écrire quelque chose... Des auteurs ont déjà dit que pour devenir écrivain, il fallait écrire un minimum de cinq heures par jour. Sinon, même pas la peine d'y penser !

Pour mon premier livre, que je n'ai même pas encore envoyé chez les éditeurs, c'était la même chose. Si bien que mes proches me demandaient :

« Pis, il avance tu, ton livre ? »
« Où en es-tu avec ton livre ? »
« Tu le termines bientôt ? »
« L'as-tu envoyé chez des éditeurs ? »

À chaque fois, je répondais, vaguement, sans grand enthousiasme :

« Ouais... il avance. »
« Oh... J'ai fini d'écrire un chapitre. »
« Je devrais le finir bientôt. »
« Non, je l'ai pas encore envoyé... Il me reste quelques détails à fignoler. »

Ce que je ne disais pas, par contre, c'est que je l'avançais, quoi, de quelques pages par semaine, par mois, que j'avais la nausée juste d'y penser, que j'étais partagée entre l'espoir et le découragement et que je me sentais nulle de ne pas y arriver. Mais j'y suis enfin parvenue. Oui, j'ai finalement terminé d'écrire ce livre car à un moment donné, il faut y mettre un point final.

C'est alors qu'une pensée m'a traversé l'esprit. Écrire un livre, ou entreprendre un long projet, pour quelqu'un qui a le TDAH, c'est comme conquérir l'Everest : c'est long, c'est éprouvant, c'est décourageant. On regarde en haut et on a l'impression qu'on n'y arrivera jamais, notre esprit balance entre le doute et l'espoir, on se demande pourquoi on s'est lancé dans cette aventure, on se dit que ce n'était pas pour nous. On a juste envie de pleurer, tellement l'effort est intense, immense, tellement c'est demandant. On a envie de tout arrêter, même si on est rendu à mi-chemin, de tout abandonner, de faire demi-tour. Les autres regardent notre ascension, suspendus à nos mouvements : Va-t-elle y arriver, trébucher, débouler ? Se relever ou en mourir ? Faire demi-tour et regagner le sol ou atteindre le sommet ? Si oui, quand ? Et là, on sent tous les regards rivés sur nous et ça ne fait que décupler notre peur. On en tremble, on en frissonne, on angoisse et on a peur de décevoir. Si on déçoit, les autres vont nous juger, non ? Et si on y arrive, quelle fierté ! Quel sentiment d'accomplissement ! Quel soulagement !

Alors, par je ne sais quel miracle, peut-être provenant d'en haut, de Lui qui voit tout, sait tout et gère tout, on retrouve la force. Oui, on retrouve l'espoir et une nouvelle énergie nous habite. On se dit qu'arrivé où l'on est, on ne peut pas lâcher, qu'on est bien trop avancé, que si on a fait tout ce chemin, on est capable de continuer. On se remet donc à la tâche et on poursuit notre ascension, petit pas par petit pas, une seconde, une minute, une heure à la fois, et c'est ainsi qu'on avance, c'est ainsi que, progressivement, on atteint notre but. Et peu importe si ça nous prend moins de cinq heures par jour. Car l'important, n'est-il pas d'essayer, d'avancer et de ne pas nous décourager ?

jeudi 3 novembre 2011

Quand une schizo se met à penser !

C'est bien connu : les attentionnels ont des problèmes d'inhibition. C'est peut-être pour cela que je suis incapable de penser dans ma tête, silencieusement. Pour ce faire, je dois toujours être en mouvement ou penser à voix haute. Je m'explique.

Lorsque je dois résoudre un problème ou prendre une décision difficile, dans ma vie, comme une séparation ou décider de l'orientation de ma carrière, je me mets automatiquement en mode « Drive ». Oui, vous savez, cette option de la boîte de vitesse qu'on a tous dans notre auto. Eh bien moi, on dirait que je suis toujours à « Drive ». Pas pour rien qu'on compare le TDAH à une voiture de sport rouge, brillante et qui roule vite... mais qui n'a pas de frein. J'ai rarement de frein, encore moins pour prendre des décisions cruciales.

Dans ces cas-là, je quitte tout ce que je suis en train de faire et l'envie impérieuse de prendre une marche me prend. Je vais donc, de préférence, dans un endroit tranquille et je fais aller mes petites jambes, en même temps que mon ciboulot. On dirait que de cette façon, la machine à penser est plus facile à contrôler et a moins de chances de disjoncter! Là, en scrutant le ciel, les arbres, l'eau et les oiseaux, je me détends, et cette détente se répercute également dans mon cerveau, ce qui me permet d'y mettre de l'ordre.

Ou...

Je prétexte une commission urgente à faire et je saute dans ma voiture et j'emprunte l'autoroute, où défilent mes pensées en même temps que le paysage. Bercée par le ronronnement de mon auto, je me ramollis, ainsi que mes mille et une idées qui me rendent folle ! C'est comme un bébé ou un enfant. Oui, vous savez, quand est à bout de nerfs et d'arguments et qu'on a tout fait pour faire cesser ses pleurs, les parents vous le diront, on essaie la solution ultime : un tour d'auto ! Et là, il se passe quelque chose d'absolument magique : après quelques kilomètres, un doux et apaisant silence s'installe dans l'habitacle et là, en regardant dans notre rétroviseur ou en se tournant vers l'arrière, on lâche un soupir de soulagement en constatant que l'objet de notre impatience... s'est enfin endormi ! Bonheur des bonheurs ! Je suis donc un enfant dans un corps de grande, incapable de me tenir tranquille... à part quand je suis en voiture.

Mais...

À chaque fois que je pense, en marchant ou en conduisant, je dois le faire à voix haute. Je dois avoir l'air d'une vraie schizo, en me promenant et en me parlant toute seule, mais je suis incapable de faire taire cette petite voix que je n'entends pas assez fort dans ma tête, qui ne fait pas assez de bruit, qui a besoin de se faire voir et de se faire entendre. Une voix d'attentionnelle, quoi !

lundi 24 octobre 2011

Les avantages du TDAH (suite) !

8) Nous, les attentionnels, avons bien du mal à nous adapter socialement, car nous détestons le routinier, le conventionnel, les règles et tout ce que ça implique. Cependant, ces mêmes défauts peuvent faire de nous des leaders ou créateurs fabuleux, car ces rôles demandent de prendre ses distances par rapport à la masse, de sortir du cadre et d'être libre d'esprit et de conventions !

9) Les mauvaises fonctions exécutives, inhérentes au TDAH, peuvent nous rendre maladroits manuellement ou pour le travail routinier ou conventionnel, mais très efficaces pour la création, laquelle exige davantage réflexion, imagination et impulsivité !

10) Parce que la dopamine nous fait défaut, nous sommes plus portés à développer des dépendances : jeux, sexe, drogue, alcool, boissons énergisantes, etc. En contrepartie, nous pouvons transférer ce haut besoin de stimulation en nous investissant dans des passions, ce qui est beaucoup plus sain et peut augmenter notre réussite !

11) L'anxiété accompagne souvent le TDAH, anxiété qui découle de scénarios que nous nous faisons dans notre tête, ce qui indique une forte imagination. Hors, cette imagination peut très bien servir dans les arts ou les activités qui demandent de la résolution de problèmes !

12) On est jugé irresponsable car on a de la difficulté à remplir nos obligations, que nous trouvons ennuyeuses. On y préfère, de loin, les activités plaisantes et amusantes, ce qui peut nous éviter bien des burn-out et dépressions !

13) Parce que nous sommes souvent distraits, nous avons bien du mal à écouter les autres, mais une telle distraction peut nous amener à de hauts niveaux de créativité !

14) À cause de notre impulsivité, de notre inattention et de notre hyperactivité, nous nous égarons régulièrement dans nos pensées, passant d'un sujet à l'autre, sans qu'il semble y avoir de lien. Cependant, ce genre de penseurs est appelé
« penseur divergent », c'est-à-dire, qu'au lieu d'avoir une seule pensée et de la développer, il génère plusieurs pensées, donc solutions, ce qui peut être fort utile pour la société !

15) À cause de notre haut degré d'inattention, les autres pensent que nous sommes incapables de concentration. Au contraire, nous sommes capables de nous concentrer et même, de nous hyper concentrer lorsque quelque chose nous passionne, ce qui peut nous rentre hyper productifs !

16) Notre impulsivité peut être vue comme un défaut mais dans bien des cas, il s'agit plutôt d'intuition. En effet, parce que nous « le sentons », nous faisons une chose plutôt qu'une autre, nous changeons subitement nos plans, mais cette intuition s'avère, étonnamment, exceptionnellement bonne !



mercredi 19 octobre 2011

Les avantages du TDAH !

Pendant longtemps, dans les journaux, à la télé, sur Internet et dans les livres, on a parlé du TDAH comme d'une malédiction, d'une tare, d'une honte, d'une calamité dont il fallait se débarrasser à tout prix. C'est bien simple, si on avait le TDAH, on était fini, notre vie était un échec et il n'y avait plus rien à faire avec nous... à moins de prendre des médicaments. Mais, récemment, j'ai écouté une entrevue intéressante qu'a accordée le Dr. Ned Hallowell à l'animateur Jeff Cooper, dans le cadre de l'émission intitulée Attention Talk Radio (http://www.blogtalkradio.com/attentiontalkradio/2011/10/18/ned-hallowell-what-is-going-on-in-the-adhd-community-that-e-1).

Dans cette entrevue, Cooper demandait à son invité ce qu'il y avait de nouveau et d'excitant dans le monde du TDAH. La réponse : son côté positif, qui découle, de façon plus générale, de la psychologie positive, nouveau mouvement qui fait fureur partout dans le monde. Plus particulièrement, les chercheurs sont en train de se pencher sur ce qui est bon dans le TDAH, sur ce qui amène la réussite de plusieurs attentionnels et sur les changements que peut produire l'attention positive dans le cerveau. On peut même le constater dans les forums : de plus en plus de gens voient le TDAH avec humour, se supportent et s'encouragent sur le sujet et on médiatise de plus en plus ses bons côtés.

Tout ça m'a amené à réfléchir aux avantages du TDAH... et j'en suis venue à la conclusion que :

1) Un attentionnel qui est distrait, rêveur, qui se met les pieds dans les plats, comme on dit, peut aussi être un très grand créateur, pouvant associer une ou plusieurs idées pour en faire quelque chose de complètement nouveau, de totalement inusité !

2) Une personne « souffrant » de TDAH a, généralement, la mèche courte, ce qui fait qu'elle explose facilement, ne supportant pas la moindre contrariété mais, quelqu'un qui a les émotions à fleur de peau est habituellement un hypersensible, qu'on retrouve souvent dans le monde des arts et des médias (comédien, réalisateur, auteur, scripteur, musicien, animateur, humoriste, peintre, sculpteur, danseur, dessinateur et j'en passe) !

3) Un être qui commence toujours quelque chose de nouveau, sans même avoir terminé son ou ses projets précédents peut aussi être formidable pour gérer plus d'un projet à la fois ou pour le multi-tâches ! Par exemple, au lieu d'écrire seulement un livre, un auteur peut travailler sur plusieurs projets de livres à la fois, ce qui augmente ses chances d'être publié et d'écrire un best-seller !

4) De même, quelqu'un qui s'arrête constamment, pendant qu'il accomplit une tâche, ou qui est très impulsif dans ses actes, peut facilement avoir l'élan créateur qui lui permettra de produire ce chef-d'oeuvre exceptionnel, de générer cette idée géniale ou d'implanter cette entreprise extraordinaire dont on parle tant !

5) Une personne qui n'est pas bonne pour voir les détails et qui fait souvent des erreurs d'inattention voit habituellement l'ensemble d'une situation et est généralement dotée d'un esprit visionnaire, ce qui peut faire d'elle une excellente chercheuse ou politicienne !

6) Quelqu'un d'hyperactif peut, bien sûr, taper sur les nerfs des gens, mais il peut aussi être un formidable sportif ou pilote professionnel, ou un super éducateur pour enfants, lesquels ont besoin de beaucoup de stimulation et de se dépenser quotidiennement !

7) Une personne qui change souvent de conjoint, d'amis et de travail peut être vue comme instable mais elle ne s'ennuiera jamais et connaîtra une vie bien remplie !