Saviez-vous que les attentionnels étaient des gens très près de la nature ?
Si non, je vous l'apprends !
Vous allez me dire :
« Tout le monde aime être dans la nature ! »
Oui, c'est vrai, mais c'est encore plus vrai quand il s'agit des gens ayant le déficit de l'attention.
Je me souviens que dès le primaire, je m'assoyais à côté d'une fenêtre, dans la classe. J'avais besoin de ce contact avec les oiseaux, le ciel, les arbres, la ligne d'horizon... J'avais besoin de m'évader à quelque part, pas seulement mentalement, mais aussi, physiquement. J'avais besoin d'avoir un pied dans ces vastes étendues à perte de vue. Je ne pouvais supporter d'être seulement entourée de gens : ça me rendait folle !
Au secondaire, toujours la même chose. À cela s'est ajouté de longues marches : je marchais pour me rendre à l'école et en revenir, je marchais pour mettre de l'ordre dans mes pensées, pour prendre des décisions cruciales. J'en avais plus que besoin, moi qui était constamment en train de penser, à des idées, à des projets, à des rêves, à des espoirs. Une vraie piste de course mentale !
Au cégep et à l'université, je me promenais le long des cours d'eau et ça m'apaisait. Je pouvais entendre le bruit des oiseaux, accompagné du son des chutes et du vent qui sifflait et je me sentais connectée à une puissance supérieure. Je me sentais connectée avec mon vrai Moi, mes vrais désirs. Quand je prenais une décision dans la nature, j'étais certaine de ne pas me tromper.
J'ai toujours rêvé d'avoir un chalet triangulaire tout vitré, avec vue sur un lac et entouré d'arbres, isolé du reste du monde. Là, je m'imagine pagayer dans un canot, avec pour seuls compagnons le cri des oiseaux et le bruit des vagues sous le coup des rames. J'ai d'ailleurs toujours ce rêve.
La dimension écologique m'a toujours préoccupée. Je recycle tout ce que je peux, je roule plus lentement en voiture et j'éteins les lumières et les termostats quand je suis absente. Oh ! J'ai encore du chemin à faire, c'est certain ! Mais je suis fière des actions que j'ai posées en ce sens jusqu'à maintenant et particulièrement, la signature de deux pétitions en faveur de mesures pour protéger l'environnement et destinées au gouvernement fédéral. Je songe même à ne plus avoir de voiture, lorsque la mienne sera hors d'usage ! Ouch ! Ça va faire mal !
Depuis quelques années, je songe à un Noël tout différent de ce que j'ai toujours connu. Au lieu d'offrir des objets que je prends des jours et des semaines à choisir, sous le coup du stress, je compte plutôt offrir ma présence et mes services, cette année. Eh oui, vous avez bien lu : présence et services ! Pour mon chum, une journée complète, avec bain moussant et petites chandelles. Pour mon fils, un week-end entier, agrémenté d'histoires, de chansons, de fous rires et de baisers ! Pour mes parents, une corvée de ménage et de lavage, en plus de la vaisselle et de repas. En plus de faire du bien à mon porte-feuille, qui est déjà assez rachétique, merci, ça va faire du bien aux gens que j'aime et sûrement plus que quelques objets quelconques et inutiles !
Qui veut me suivre ?
Dans ce blogue, vous en apprendrez davantage sur le TDAH (trouble déficitaire de l'attention avec/sans hyperactivité), qui est, à mon avis, plus une différence qu'un déficit. À travers mon quotidien d'attentionnelle et sous forme de chroniques, je vous ferai découvrir un univers bien particulier, que partagent seulement 4% des gens.
mardi 22 décembre 2009
lundi 14 décembre 2009
L'autre bout de l'entonnoir
Sur le coup de l'impulsion, j'ai décidé d'aller faire un tour à la librairie des livres usagés.
En me promenant dans les allées, je n'en revenais pas de la quantité de livres à bas prix qu'on y trouvait ! Il y en avait de tous les genres : romans, biographies, livres rares et de poche, d'horticulture et de croissance personnelle... Je regardais vitement les titres, tel un scanner.... Mais au fait, je SUIS un SCANNER (voir blogue sur le sujet) ! Mais là, je m'éparpille... (Tiens, tiens, comme c'est surprenant !) Et là, je suis tombée sur un livre dont je n'aurais jamais, mais au grand jamais, soupçonné la présence !
Quelques mois auparavant, en effet, en visitant un site Internet sur le TDAH, j'étais tombée sur la mention d'un livre destiné aux gens ayant des difficultés à trouver et garder un emploi (ce qui est mon cas!). Aussi très recommandé pour les attentionnels, il avait pour titre : What color is your parachute, de Richard Nelson Bolles. J'avais tapé le titre dans Google et j'étais immédiatement tombée sur le site Web de l'auteur. Sur celui-ci, j'avais aperçu la page-titre, ainsi qu'une courte description du livre. Ça m'avait mis l'eau à la bouche, à un point tel que je le voulais, là, sur-le-champ, tout de suite ! Mais comme il datait de 1995 et qu'il était d'origine, c'est-à-dire, non traduit de l'américain, je devais le commander en ligne. Mais voilà : je n'avais pas de carte de crédit. C'était bien une des rares fois où je regrettais de ne pas en avoir une ! Il avait bien fallu que je titre un trait dessus !
Ça, c'était il y a quelques mois.
Oui, vous avez bien deviné : le livre que j'avais repéré à la librairie était bel et bien celui que j'ai tant désiré sur Internet ! Aujourd'hui, alors que je raconte cette anecdote, les larmes me viennent aux yeux tellement je suis touchée par cette synchronicité (série de coïncidences qui prennent un sens particulier pour celui qui en est témoin). En effet, il ne fait aucun doute que ce fait n'était pas que pure coïncidence à mes yeux. Quelles étaient les chances pour que je tombe sur ce livre ??? Très minces, je pense. Non, il n'y avait aucun doute : on voulait me lancer un message. Forte de cette certitude, je l'ai donc acheté.
Plus j'avançais dans ma lecture et plus j'étais charmée par l'originalité du propos. Dans ce best-sellers vendu à environ 25 000 copies par semaine, Bolles donne des trucs novateurs pour se trouver un emploi, des encouragements lors de la période de chômage et des tests pour un changement de carrière, en plus des références pour consulter un orienteur. Bref, c'est un livre très complet.
Cela, jumelé aux connaissances que j'ai acquises sur le TDAH, me donne de l'espoir sur le plan professionnel. Plus ça va, plus je serai capable de mieux cibler les emplois qui misent sur mes points forts, à savoir : ma grande créativité, mon goût pour le mouvement, mon esprit novateur et visionnaire et ma capacité à résoudre les problèmes, pour n'en nommer que quelques-uns.
Nul doute que le pire est derrière moi, côté travail, j'en suis persuadée. Je ne dis pas que je ne connaîtrai pas d'autres échecs ni d'autres congédiements. Je ne dis pas que je n'aurai plus de défis et d'obstacles à surmonter. Cela pourrait très bien m'arriver. Mais plus le temps passera et plus je me trouverai à l'autre bout de l'entonnoir : celui qui rapetisse. Et ce, à un point tel que je me retrouverai un jour face à l'emploi parfait pour moi.
Ce ne sera peut-être pas facile de gagner ma vie dans cet emploi car je crois de plus en plus que ma place, dans le monde du travail, se trouve dans un secteur non conventionnel. Je dirais même que l'emploi idéal pour moi n'existe peut-être pas et que je devrai l'inventer. Mais qu'importe : quand j'aurai enfin trouvé ma place et que tous mes doutes seront tombés, je perséverai coûte que coûte.
Après tout, ne dit-on pas que quand on fait quelque chose avec passion, le succès ne peut qu'arriver ?
En me promenant dans les allées, je n'en revenais pas de la quantité de livres à bas prix qu'on y trouvait ! Il y en avait de tous les genres : romans, biographies, livres rares et de poche, d'horticulture et de croissance personnelle... Je regardais vitement les titres, tel un scanner.... Mais au fait, je SUIS un SCANNER (voir blogue sur le sujet) ! Mais là, je m'éparpille... (Tiens, tiens, comme c'est surprenant !) Et là, je suis tombée sur un livre dont je n'aurais jamais, mais au grand jamais, soupçonné la présence !
Quelques mois auparavant, en effet, en visitant un site Internet sur le TDAH, j'étais tombée sur la mention d'un livre destiné aux gens ayant des difficultés à trouver et garder un emploi (ce qui est mon cas!). Aussi très recommandé pour les attentionnels, il avait pour titre : What color is your parachute, de Richard Nelson Bolles. J'avais tapé le titre dans Google et j'étais immédiatement tombée sur le site Web de l'auteur. Sur celui-ci, j'avais aperçu la page-titre, ainsi qu'une courte description du livre. Ça m'avait mis l'eau à la bouche, à un point tel que je le voulais, là, sur-le-champ, tout de suite ! Mais comme il datait de 1995 et qu'il était d'origine, c'est-à-dire, non traduit de l'américain, je devais le commander en ligne. Mais voilà : je n'avais pas de carte de crédit. C'était bien une des rares fois où je regrettais de ne pas en avoir une ! Il avait bien fallu que je titre un trait dessus !
Ça, c'était il y a quelques mois.
Oui, vous avez bien deviné : le livre que j'avais repéré à la librairie était bel et bien celui que j'ai tant désiré sur Internet ! Aujourd'hui, alors que je raconte cette anecdote, les larmes me viennent aux yeux tellement je suis touchée par cette synchronicité (série de coïncidences qui prennent un sens particulier pour celui qui en est témoin). En effet, il ne fait aucun doute que ce fait n'était pas que pure coïncidence à mes yeux. Quelles étaient les chances pour que je tombe sur ce livre ??? Très minces, je pense. Non, il n'y avait aucun doute : on voulait me lancer un message. Forte de cette certitude, je l'ai donc acheté.
Plus j'avançais dans ma lecture et plus j'étais charmée par l'originalité du propos. Dans ce best-sellers vendu à environ 25 000 copies par semaine, Bolles donne des trucs novateurs pour se trouver un emploi, des encouragements lors de la période de chômage et des tests pour un changement de carrière, en plus des références pour consulter un orienteur. Bref, c'est un livre très complet.
Cela, jumelé aux connaissances que j'ai acquises sur le TDAH, me donne de l'espoir sur le plan professionnel. Plus ça va, plus je serai capable de mieux cibler les emplois qui misent sur mes points forts, à savoir : ma grande créativité, mon goût pour le mouvement, mon esprit novateur et visionnaire et ma capacité à résoudre les problèmes, pour n'en nommer que quelques-uns.
Nul doute que le pire est derrière moi, côté travail, j'en suis persuadée. Je ne dis pas que je ne connaîtrai pas d'autres échecs ni d'autres congédiements. Je ne dis pas que je n'aurai plus de défis et d'obstacles à surmonter. Cela pourrait très bien m'arriver. Mais plus le temps passera et plus je me trouverai à l'autre bout de l'entonnoir : celui qui rapetisse. Et ce, à un point tel que je me retrouverai un jour face à l'emploi parfait pour moi.
Ce ne sera peut-être pas facile de gagner ma vie dans cet emploi car je crois de plus en plus que ma place, dans le monde du travail, se trouve dans un secteur non conventionnel. Je dirais même que l'emploi idéal pour moi n'existe peut-être pas et que je devrai l'inventer. Mais qu'importe : quand j'aurai enfin trouvé ma place et que tous mes doutes seront tombés, je perséverai coûte que coûte.
Après tout, ne dit-on pas que quand on fait quelque chose avec passion, le succès ne peut qu'arriver ?
mercredi 9 décembre 2009
Impulsivité et... argent
Il m'arrive de prendre des décisions sur un coup de tête, sans trop penser aux conséquences que cela pourrait entraîner... surtout en ce qui a trait à l'argent.
J'ai toujours eu horreur des dettes. Surprenant, n'est-ce pas ? C'est pour ça que j'avais refusé toutes les propositions de crédit qu'on m'avait faites à ce jour, avec, à l'autre bout, un regard ou un ton estomaqué : comment fonctionner sans crédit ???
Toujours est-il que je me suis laissée prendre dans l'engrenage du "achetez maintenant, payez plus tard".
Comme j'avais fait une demande d'admission en orthopédagogie et que j'ai trop attendu avant de donner une réponse, l'administration m'a facturé des frais d'inscription, que j'ai décidé de payer une autre fois. En effet, dans ma tête, rien ne pressait car c'était une chose pratique, et les choses pratiques, je les ai en horreur ! Cling! Cling ! 46 $ me pendaient au bout du nez.
Après une fin de semaine de cours en éducation spécialisée à un réputé collège, j'ai décidé que ce domaine n'était pas pour moi. Évidemment, aussitôt qu'on faisait acte de présence, le cours nous était facturé. Cling, cling ! Une beau 309$.
Quelques mois plus tard, je suivais quelques cours de création littéraire à l'université, avant de les abandonner... juste le lendemain de la date limite de non pénalité. Cling! Cling! Un très honorable 525$ me suivait partout.
Durant la même période, parce que je n'ai pu éviter une faucheuse qui me barrait la route, je me suis retrouvée dans le fossé. Pour m'en tirer, j'ai dû faire affaire avec une remorqueuse pour la modique somme de... cling! cling! 80$, lequel montant demeurait fictif dans ma tête.
Donc, si je faisais le décompte de tous ces jolis chiffres, j'en arrivais à une dette de 964$, alors qu'il ne me restait même pas ce montant dans mon compte. L'argent ne m'avait jamais stressé mais là, j'avoue que je commençais à avoir chaud, surtout depuis que le collège m'avait dit qu'une entreprise de récupération d'argent allait s'occuper de "mon cas" et qu'eux étaient un peu moins gentils (comprendre violents?).
Donc, toujours impulsivement, j'ai décidé de payer la moitité de mes dettes dans la même journée. Je vous jure que je n'ai jamais été aussi contente de faire des chèques ! Bon, c'est vrai, il me reste toujours 525$ à payer mais ça, ça attendra...
J'ai toujours eu horreur des dettes. Surprenant, n'est-ce pas ? C'est pour ça que j'avais refusé toutes les propositions de crédit qu'on m'avait faites à ce jour, avec, à l'autre bout, un regard ou un ton estomaqué : comment fonctionner sans crédit ???
Toujours est-il que je me suis laissée prendre dans l'engrenage du "achetez maintenant, payez plus tard".
Comme j'avais fait une demande d'admission en orthopédagogie et que j'ai trop attendu avant de donner une réponse, l'administration m'a facturé des frais d'inscription, que j'ai décidé de payer une autre fois. En effet, dans ma tête, rien ne pressait car c'était une chose pratique, et les choses pratiques, je les ai en horreur ! Cling! Cling ! 46 $ me pendaient au bout du nez.
Après une fin de semaine de cours en éducation spécialisée à un réputé collège, j'ai décidé que ce domaine n'était pas pour moi. Évidemment, aussitôt qu'on faisait acte de présence, le cours nous était facturé. Cling, cling ! Une beau 309$.
Quelques mois plus tard, je suivais quelques cours de création littéraire à l'université, avant de les abandonner... juste le lendemain de la date limite de non pénalité. Cling! Cling! Un très honorable 525$ me suivait partout.
Durant la même période, parce que je n'ai pu éviter une faucheuse qui me barrait la route, je me suis retrouvée dans le fossé. Pour m'en tirer, j'ai dû faire affaire avec une remorqueuse pour la modique somme de... cling! cling! 80$, lequel montant demeurait fictif dans ma tête.
Donc, si je faisais le décompte de tous ces jolis chiffres, j'en arrivais à une dette de 964$, alors qu'il ne me restait même pas ce montant dans mon compte. L'argent ne m'avait jamais stressé mais là, j'avoue que je commençais à avoir chaud, surtout depuis que le collège m'avait dit qu'une entreprise de récupération d'argent allait s'occuper de "mon cas" et qu'eux étaient un peu moins gentils (comprendre violents?).
Donc, toujours impulsivement, j'ai décidé de payer la moitité de mes dettes dans la même journée. Je vous jure que je n'ai jamais été aussi contente de faire des chèques ! Bon, c'est vrai, il me reste toujours 525$ à payer mais ça, ça attendra...
mercredi 2 décembre 2009
Quand le couple va mal...
Tout le monde sait que la vie de couple n'est pas facile. Hors, quand nous avons le TDAH, elle peut devenir une sacré montagne russe, avec des hauts vertigineux et des bas à s'en casser la gueule!
Depuis le début de nos fréquentations, je sais que mon chum n'est pas l'homme de ma vie. Ou plutôt, je le sens. Parce que les attentionnels ne pensent pas rationnellement (ou si c'est le cas, c'est très rare), ils pensent intuitivement. C'est l'intuition et le coeur qui guident leurs décisions. Dans ce cas, pourtant, j'ai écouté la voix de la raison, que mon père avait si bien exprimée. Alors que j'avais de gros doutes sur mon choix amoureux, il m'a lancé :
"Dans un couple, ce n'est pas toujours rose et il faut faire des compromis."
Voilà, ça y était : la voix de la raison avait parlé. Et après une série de déboires amoureux guidés par mes hormones, j'ai décidé de l'écouter. Juste pour voir...
Eh bien, pour voir, j'ai vu. J'ai vu qu'entre mon chum et moi, il n'y avait pas de réelle connexion. J'ai vu qu'il était souvent dans son petit monde, à ne pas se préoccuper de ce qu'il y avait autour. J'ai vu qu'il s'intéressait davantage à lui qu'aux autres, incluant moi. J'ai vu que bien souvent, il n'en avait rien à foutre, de ce que je lui disais. J'ai vu qu'il n'y avait pas de flamme dans ses yeux, quand il me voyait. J'ai vu qu'il devenait méchant quand il s'engageait un peu plus avec moi. J'ai vu qu'il n'avait pas de rêves, ou que s'il en avait, il ne faisait rien pour les réaliser. J'ai vu qu'il s'emportait pour ce que je jugeais, des peccadilles. J'ai vu qu'il ne tolérait pas beaucoup les travers des gens. J'ai vu qu'il était plus ou moins humain, mais qu'il était plus comme une machine qui ne faisait que travailler jour et nuit et que, quand il ne travaillait pas, il était couché. J'ai vu que ce qui m'intéresse ne lui faisait pas un pli. J'ai vu que ce qui l'intéresse, lui, me laissait complètement indifférente. J'ai vu qu'il fallait toujours lui demander de s'occuper de son fils, sinon, il ne le faisait pas.
Et j'ai vu que je pensais souvent à un homme pour qui j'ai eu le coup de foudre.
J'ai vu que ses yeux s'éclairaient lorsqu'il voyait une belle fille et qu'il semblait parfois perdu dans ses pensées.
Bref, j'ai vu qu'entre lui et moi, ce n'était pas rose rose.
Alors pourquoi être restée avec lui ? vous demandez-vous.
Parce que dans la vie, il faut faire des compromis.
J'ai écouté la voix de mon père, la voix de la raison. Et aujourd'hui, je le regrette amèrement. Oh ! que j'aurais dû m'écouter ! Ma petite voix intérieure était la bonne mais, manquant de confiance en moi, je ne l'ai pas écoutée. J'ai écouté les autres, à la place. Comme d'habitude. Plus sécurisant, sans doute !
Il faut dire aussi que Michel et moi avions parfois de bons moments remplis de rire, de tendresse et de complicité, ce qui me faisait douter de moi. Et comme le doute et l'anxiété occupent souvent les pensées des attentionnels, je changeais constamment d'idée. Un jour je voulais me séparer et l'autre d'après, non. Un jour, ça allait bien entre nous, et le suivant, on se boudait. C'est peut-être à cause de mon TDAH mais je pense que mon chum a aussi sa part de responsabilité.
Aujourd'hui, je suis en couple avec un homme que j'aime de moins en moins et avec qui j'ai eu un enfant. Je ne travaille pas et, à cause de mon TDAH, j'ai énormément de difficulté à garder un emploi. Je me sens littéralement PRISONNIÈRE de ma situation et je trouve ça carrément insupportable ! J'ai de la difficulté à dormir la nuit et j'ai le cerveau comme la roue d'un hamster, à force de penser.
J'essaie de trouver une solution mais tout me paraît sans issue. Je ne peux pas le quitter car je serai dans la dèche et comme je ne vois pas mon fils vivre avec son père, je devrai le faire vivre. Comment le faire vivre alors que j'ai du mal à assurer ma propre subsistance ? Il n'est pas question de retourner chez mes parents. Si je suis partie de là, c'est que je n'avais plus envie d'y vivre et je n'ai pas plus envie d'y vivre maintenant. Et si je le faisais, je ne serais pas fière de moi, de ma personne, je me sentirais encore comme une enfant qui a besoin de papa et maman alors que j'ai... 30 ans ! On me dit intelligente, en plus, faudrait que je le prouve ! Je sais que tous mes problèmes proviennent du déficit de l'attention. Je ne le sais que trop. Mais au moins, je sais pourquoi, maintenant. J'ai bien fait des démarches pour m'en sortir mais toutes se sont soldées par un échec. J'ai contacté des organismes pour gens à besoins particuliers et je n'étais pas admissible à leurs services. J'ai vu une intervenante du CLE pour des services spécialisés mais je dois recevoir un diagnostic officiel. J'ai essayé de prendre rendez-vous avec mon médecin mais son horaire est toujours complet.
Hier, quand j'ai vu l'attitude de mon chum, il y a quelque chose qui s'est brisé au fond de moi. Je n'ai plus le goût qu'il vienne dans ma famille, pour les Fêtes. Je n'ai plus le goût d'essayer que ça marche, plus le goût d'investir en notre couple, plus le goût de lui parler de moi et de ma vie, plus le goût de lui. J'ai juste le goût de me reprendre en main et de faire de 2010 une année de changement. Une année où je prendrai mes responsabilités, pour mon bien et celui de mon enfant. Une année où je m'écouterai. Une année où je penserai davantage à moi et où je partirai à neuf.
Depuis le début de nos fréquentations, je sais que mon chum n'est pas l'homme de ma vie. Ou plutôt, je le sens. Parce que les attentionnels ne pensent pas rationnellement (ou si c'est le cas, c'est très rare), ils pensent intuitivement. C'est l'intuition et le coeur qui guident leurs décisions. Dans ce cas, pourtant, j'ai écouté la voix de la raison, que mon père avait si bien exprimée. Alors que j'avais de gros doutes sur mon choix amoureux, il m'a lancé :
"Dans un couple, ce n'est pas toujours rose et il faut faire des compromis."
Voilà, ça y était : la voix de la raison avait parlé. Et après une série de déboires amoureux guidés par mes hormones, j'ai décidé de l'écouter. Juste pour voir...
Eh bien, pour voir, j'ai vu. J'ai vu qu'entre mon chum et moi, il n'y avait pas de réelle connexion. J'ai vu qu'il était souvent dans son petit monde, à ne pas se préoccuper de ce qu'il y avait autour. J'ai vu qu'il s'intéressait davantage à lui qu'aux autres, incluant moi. J'ai vu que bien souvent, il n'en avait rien à foutre, de ce que je lui disais. J'ai vu qu'il n'y avait pas de flamme dans ses yeux, quand il me voyait. J'ai vu qu'il devenait méchant quand il s'engageait un peu plus avec moi. J'ai vu qu'il n'avait pas de rêves, ou que s'il en avait, il ne faisait rien pour les réaliser. J'ai vu qu'il s'emportait pour ce que je jugeais, des peccadilles. J'ai vu qu'il ne tolérait pas beaucoup les travers des gens. J'ai vu qu'il était plus ou moins humain, mais qu'il était plus comme une machine qui ne faisait que travailler jour et nuit et que, quand il ne travaillait pas, il était couché. J'ai vu que ce qui m'intéresse ne lui faisait pas un pli. J'ai vu que ce qui l'intéresse, lui, me laissait complètement indifférente. J'ai vu qu'il fallait toujours lui demander de s'occuper de son fils, sinon, il ne le faisait pas.
Et j'ai vu que je pensais souvent à un homme pour qui j'ai eu le coup de foudre.
J'ai vu que ses yeux s'éclairaient lorsqu'il voyait une belle fille et qu'il semblait parfois perdu dans ses pensées.
Bref, j'ai vu qu'entre lui et moi, ce n'était pas rose rose.
Alors pourquoi être restée avec lui ? vous demandez-vous.
Parce que dans la vie, il faut faire des compromis.
J'ai écouté la voix de mon père, la voix de la raison. Et aujourd'hui, je le regrette amèrement. Oh ! que j'aurais dû m'écouter ! Ma petite voix intérieure était la bonne mais, manquant de confiance en moi, je ne l'ai pas écoutée. J'ai écouté les autres, à la place. Comme d'habitude. Plus sécurisant, sans doute !
Il faut dire aussi que Michel et moi avions parfois de bons moments remplis de rire, de tendresse et de complicité, ce qui me faisait douter de moi. Et comme le doute et l'anxiété occupent souvent les pensées des attentionnels, je changeais constamment d'idée. Un jour je voulais me séparer et l'autre d'après, non. Un jour, ça allait bien entre nous, et le suivant, on se boudait. C'est peut-être à cause de mon TDAH mais je pense que mon chum a aussi sa part de responsabilité.
Aujourd'hui, je suis en couple avec un homme que j'aime de moins en moins et avec qui j'ai eu un enfant. Je ne travaille pas et, à cause de mon TDAH, j'ai énormément de difficulté à garder un emploi. Je me sens littéralement PRISONNIÈRE de ma situation et je trouve ça carrément insupportable ! J'ai de la difficulté à dormir la nuit et j'ai le cerveau comme la roue d'un hamster, à force de penser.
J'essaie de trouver une solution mais tout me paraît sans issue. Je ne peux pas le quitter car je serai dans la dèche et comme je ne vois pas mon fils vivre avec son père, je devrai le faire vivre. Comment le faire vivre alors que j'ai du mal à assurer ma propre subsistance ? Il n'est pas question de retourner chez mes parents. Si je suis partie de là, c'est que je n'avais plus envie d'y vivre et je n'ai pas plus envie d'y vivre maintenant. Et si je le faisais, je ne serais pas fière de moi, de ma personne, je me sentirais encore comme une enfant qui a besoin de papa et maman alors que j'ai... 30 ans ! On me dit intelligente, en plus, faudrait que je le prouve ! Je sais que tous mes problèmes proviennent du déficit de l'attention. Je ne le sais que trop. Mais au moins, je sais pourquoi, maintenant. J'ai bien fait des démarches pour m'en sortir mais toutes se sont soldées par un échec. J'ai contacté des organismes pour gens à besoins particuliers et je n'étais pas admissible à leurs services. J'ai vu une intervenante du CLE pour des services spécialisés mais je dois recevoir un diagnostic officiel. J'ai essayé de prendre rendez-vous avec mon médecin mais son horaire est toujours complet.
Hier, quand j'ai vu l'attitude de mon chum, il y a quelque chose qui s'est brisé au fond de moi. Je n'ai plus le goût qu'il vienne dans ma famille, pour les Fêtes. Je n'ai plus le goût d'essayer que ça marche, plus le goût d'investir en notre couple, plus le goût de lui parler de moi et de ma vie, plus le goût de lui. J'ai juste le goût de me reprendre en main et de faire de 2010 une année de changement. Une année où je prendrai mes responsabilités, pour mon bien et celui de mon enfant. Une année où je m'écouterai. Une année où je penserai davantage à moi et où je partirai à neuf.
lundi 23 novembre 2009
La mèche courte... et puis après ?
On dit que les attentionnels ont du mal à maîtriser leurs émotions et qu'ils ont la mèche courte. J'en suis la preuve vivante.
Le week-end dernier, j'appelle une de mes amies pour l'inviter chez moi. Elle me dit :
"Oui, ce serait une bonne idée ! Moi et Nelly, on se demandait justement quoi faire et je voulais passer la soirée tranquille...
- Oui, ce serait l'fun ! Vous êtes pas venues souvent en plus et Will aimerait sûrement vous voir. Mais ne venez pas trop tard parce que Will va être fatigué et ça va être l'enfer. Si je le couche avant que vous arriviez, il risque de se réveiller, de toute façon."
-J'en parle à Nelly et Sandra et je te rappelle !"
- Ok, ça marche !"
Sur ce, je raccroche et l'excitation me gagne : que la soirée s'annonce plaisante ! Enfin, je vais pouvoir sortir de ma petite routine ! que je pense.
Tout en jouant avec mon fils, je guette l'horlogue et vois passer les minutes, les demi-heures, et bientôt les heures. Mon excitation s'évanouit peu à peu pour faire place à l'anxiété et à une déception naissante. Je sens qu'ils ne viendront pas... encore une fois !
Finalement, vers 21h, le téléphone sort de son silence :
"Ah salut ! fait Nathalie, sur un ton un peu mois enjoué que la première fois. Ouin, j'en ai parlé aux filles et Sandra peut pas parce qu'il faut qu'elle s'occupe de la petite et Nelly aimerait mieux aller voir l'hommage à Pink Floyd, à l'Entre-Gens.
- Ah... ok...
- S'il avait été plus de bonne heure, ça aurait été différent mais là....
- Comme ça, vous viendrez pas ! que je lui explose. Crime, je ne sais pas combien de fois je suis allée chez vous pis vous autres, vous venez presque jamais ! Quand je restais à mon appart, c'était la même chose : vous êtes peut-être venues 2-3 fois en 3 ans ! Pourtant, je restais juste à 20 minutes de chez vous ! ... Vous vous trouvez toujours des excuses pour pas venir pis j'commence à être vraiment tannée, là !
- ...
- ...
- Je vais t'appeller demain pis on se reprendra. Fais-tu quelque chose, demain ?
- Je sais pas encore ce que je vais faire, demain... Ça se peut que je sois pas là fait que si t'appelle, surprends-toi pas si tu tombes sur le répondeur, que je lui envoie, sur un ton on ne peut moins amical.
- En tout cas, je vais t'appeller pareil.
- C'est ça, bye !
Nathalie a su ma façon de penser, c'est le moins qu'on puisse dire ! Mon chum trouve que je m'en fais pour rien, que je ne devrais pas voir les choses de cette manière, qu'il y a des gens qui aiment mieux recevoir qu'être reçus. Ok, je veux bien le croire, mais qu'est-ce qui arrive si je veux recevoir, moi, justement ? Si je n'ai plus envie d'être reçue et si je veux que mes amies fassent l'effort de me rendre visite ? Comment pourrais-je bien prendre le fait que j'ai fait, moi, l'effort de sortir de chez moi pour aller les voir, alors que mes supposées "amies" ne me rendent pas la pareille ? Peut-être que beaucoup de gens ne s'en feraient pas avec ça mais moi oui. Pour moi, la réciproque est importante et démontre un intérêt certain. Et tant pis si on m'étiquette un mauvais caractère !
Le week-end dernier, j'appelle une de mes amies pour l'inviter chez moi. Elle me dit :
"Oui, ce serait une bonne idée ! Moi et Nelly, on se demandait justement quoi faire et je voulais passer la soirée tranquille...
- Oui, ce serait l'fun ! Vous êtes pas venues souvent en plus et Will aimerait sûrement vous voir. Mais ne venez pas trop tard parce que Will va être fatigué et ça va être l'enfer. Si je le couche avant que vous arriviez, il risque de se réveiller, de toute façon."
-J'en parle à Nelly et Sandra et je te rappelle !"
- Ok, ça marche !"
Sur ce, je raccroche et l'excitation me gagne : que la soirée s'annonce plaisante ! Enfin, je vais pouvoir sortir de ma petite routine ! que je pense.
Tout en jouant avec mon fils, je guette l'horlogue et vois passer les minutes, les demi-heures, et bientôt les heures. Mon excitation s'évanouit peu à peu pour faire place à l'anxiété et à une déception naissante. Je sens qu'ils ne viendront pas... encore une fois !
Finalement, vers 21h, le téléphone sort de son silence :
"Ah salut ! fait Nathalie, sur un ton un peu mois enjoué que la première fois. Ouin, j'en ai parlé aux filles et Sandra peut pas parce qu'il faut qu'elle s'occupe de la petite et Nelly aimerait mieux aller voir l'hommage à Pink Floyd, à l'Entre-Gens.
- Ah... ok...
- S'il avait été plus de bonne heure, ça aurait été différent mais là....
- Comme ça, vous viendrez pas ! que je lui explose. Crime, je ne sais pas combien de fois je suis allée chez vous pis vous autres, vous venez presque jamais ! Quand je restais à mon appart, c'était la même chose : vous êtes peut-être venues 2-3 fois en 3 ans ! Pourtant, je restais juste à 20 minutes de chez vous ! ... Vous vous trouvez toujours des excuses pour pas venir pis j'commence à être vraiment tannée, là !
- ...
- ...
- Je vais t'appeller demain pis on se reprendra. Fais-tu quelque chose, demain ?
- Je sais pas encore ce que je vais faire, demain... Ça se peut que je sois pas là fait que si t'appelle, surprends-toi pas si tu tombes sur le répondeur, que je lui envoie, sur un ton on ne peut moins amical.
- En tout cas, je vais t'appeller pareil.
- C'est ça, bye !
Nathalie a su ma façon de penser, c'est le moins qu'on puisse dire ! Mon chum trouve que je m'en fais pour rien, que je ne devrais pas voir les choses de cette manière, qu'il y a des gens qui aiment mieux recevoir qu'être reçus. Ok, je veux bien le croire, mais qu'est-ce qui arrive si je veux recevoir, moi, justement ? Si je n'ai plus envie d'être reçue et si je veux que mes amies fassent l'effort de me rendre visite ? Comment pourrais-je bien prendre le fait que j'ai fait, moi, l'effort de sortir de chez moi pour aller les voir, alors que mes supposées "amies" ne me rendent pas la pareille ? Peut-être que beaucoup de gens ne s'en feraient pas avec ça mais moi oui. Pour moi, la réciproque est importante et démontre un intérêt certain. Et tant pis si on m'étiquette un mauvais caractère !
lundi 16 novembre 2009
Les scanners
L'autre jour, j'arrive à un feu rouge et je me surprends à balayer des yeux mon environnement. C'est alors que surgit une pensée :
"Est-ce que je suis comme ça parce que j'ai le TDAH ou bien est-ce que tout le monde est comme moi ?"
Pour tester mon raisonnement, je jette un coup d'oeil à mes voisins, de chaque côté, et je constate une chose frappante : ils ont tous les yeux rivés droit devant eux. Je me demande :
"Est-ce qu'ils agissent ainsi parce qu'ils sont égoïstes ou parce qu'ils n'ont pas le TDAH ?"
Je pousse plus loin mes réflexions :
"Si les gens sont surtout concentrés sur ce qui les attend devant eux, comment pourraient-ils voir ce qui existe en parallèle, les possibilités inexploitées, sortir du chemin tout tracé ?"
Bon, je l'avoue, c'est songé, mon affaire, mais je me sentais un brin philosophe, ce jour-là, mais cette pensée m'a taraudé l'esprit un bon moment.
En effet, comment cette situation pourrait être un inconvénient pour les attentionnels, à part peut-être, le risque d'accident que cela pourrait causer, ou un avantage quelconque pour les gens "normaux" ? Alors que ces derniers se contentent de suivre le mouvement de masse, ce qui va de l'avant, les attentionnels, eux, par leur capacité à "scanner" ce qui les entoure, peuvent déceler des avenues intéressantes auxquels ne pensent pas les "autres". Ce n'est peut-être pas pour rien que les plus éminents personnages de l'histoire avaient le TDAH : Thomas Edison, Albert Einstein, John F. Kennedy, Elvis Prestley...
Loin de moi l'idée de déniger les gens "normaux", car je les envie de ne pas avoir le "trouble". Ils peuvent ainsi gagner leur vie de façon régulière, avoir un grand cercle d'amis et être respectés par leurs pairs.
Mais, et c'est un fait important à garder à l'esprit, quand on veut faire avancer la société, ne vaut-il pas mieux faire comme les "scanners" et regarder autour de soi, plutôt que devant soi ?
"Est-ce que je suis comme ça parce que j'ai le TDAH ou bien est-ce que tout le monde est comme moi ?"
Pour tester mon raisonnement, je jette un coup d'oeil à mes voisins, de chaque côté, et je constate une chose frappante : ils ont tous les yeux rivés droit devant eux. Je me demande :
"Est-ce qu'ils agissent ainsi parce qu'ils sont égoïstes ou parce qu'ils n'ont pas le TDAH ?"
Je pousse plus loin mes réflexions :
"Si les gens sont surtout concentrés sur ce qui les attend devant eux, comment pourraient-ils voir ce qui existe en parallèle, les possibilités inexploitées, sortir du chemin tout tracé ?"
Bon, je l'avoue, c'est songé, mon affaire, mais je me sentais un brin philosophe, ce jour-là, mais cette pensée m'a taraudé l'esprit un bon moment.
En effet, comment cette situation pourrait être un inconvénient pour les attentionnels, à part peut-être, le risque d'accident que cela pourrait causer, ou un avantage quelconque pour les gens "normaux" ? Alors que ces derniers se contentent de suivre le mouvement de masse, ce qui va de l'avant, les attentionnels, eux, par leur capacité à "scanner" ce qui les entoure, peuvent déceler des avenues intéressantes auxquels ne pensent pas les "autres". Ce n'est peut-être pas pour rien que les plus éminents personnages de l'histoire avaient le TDAH : Thomas Edison, Albert Einstein, John F. Kennedy, Elvis Prestley...
Loin de moi l'idée de déniger les gens "normaux", car je les envie de ne pas avoir le "trouble". Ils peuvent ainsi gagner leur vie de façon régulière, avoir un grand cercle d'amis et être respectés par leurs pairs.
Mais, et c'est un fait important à garder à l'esprit, quand on veut faire avancer la société, ne vaut-il pas mieux faire comme les "scanners" et regarder autour de soi, plutôt que devant soi ?
mardi 10 novembre 2009
La folie des grandeurs (2e partie)
Il y a des jours où l'on est vraiment à bout. Hier en était un. Alors je lance à mon chum, aussitôt qu'il arrive :
"Peux-tu amener Will dehors ? Je m'en vais me changer les idées, j'en peux plus !"
J'embarque alors dans mon char et je file prendre un café, tout en lisant le journal, un de mes moments préférés. Mais cette fois-ci, je n'ai pas la tête à ça. Je n'ai qu'une envie : aller voir un bon film au Clap. Ça faisait un bail que je n'y étais pas allée et j'adore son ambiance ! Tout est intime, feutré, bref, propice à l'évasion et à la rencontre avec de grands auteurs.
Arrivée à l'endroit en question, je regarde l'horaire des films et, après avoir fait mon choix, je constate que j'ai un bon 20 minutes devant moi. Je m'engouffre donc dans la librairie d'à côté, où je ne vois pas passer les heures.
Sur les tablettes et les présentoirs, plusieurs petits bijoux m'attendent, tous plus tentants les uns que les autres. À défaut d'en acheter (mon budget ne me le permet guère!), je me contente d'en lire quelques pages. Quelques-unes de celui-ci, quelques-unes de celui-là... Puis, je tombe sur un bouquin français qui ne me donne qu'une envie : m'envoler pour Paris pour travailler dans les mots. Entre deux pages, je me demande combien peut bien valoir un billet, comment j'y arriverais, si ce geste gâcherait la vie de mon fils, etc.
Quand l'une de ces folies des grandeurs me prend, j'ai peur, j'ai terriblement peur de moi. Je sais qu'entre la pensée et l'action, le fil est mince, très mince, même. J'ai un guts immense, je le sais, je le sens, et si je le laisse prendre le dessus sur la raison, bye bye tout le monde ! Je suis partie vivre mes rêves ! Je suis une impulsive et je sais que je suis capable de tout faire ce qui me passe par la tête. Je sais que si l'envie m'en prend, je peux partir pour un nowhere sur les chapeaux de roues et laisser tout en plan : ma famille, mes amis, ma maison, mes racines.
Plus je passais de livre en livre, plus je me disais :
" C'est ça que je veux faire, c'est la vie que je veux mener ! "
Je veux passer mes journées devant le papier ou l'ordi, avec une bonne tasse de café à côté, et faire aller les mots et mon imagination. Je veux devenir une auteure célèbre et voyager et signer des autographes. Je veux vivre la vie de bohème, d'artiste à l'état pur, et savoir ce que c'est que de ne vivre de rien d'autre que de son art, quand bien même je crèverais de faim pendant des jours, voire des semaines.
Oui, c'est ça que je veux faire. Pourtant, la peur de manquer d'argent me fait sans cesse retarder mon rêve. Je le remets toujours à plus tard, en me disant que je dois être raisonnable, réaliste, penser à ma sécurité financière et à celle de mon fils, que je dois prendre mes responsabilités. Ce qui m'amène à m'inscrire à plein de cours qui ne me passionnent guère, au fond. Évidemment, comme mon entourage se répète à me le dire, l'un n'empêche pas l'autre mais je suis une passionnée, une entière et, quand je me lance dans quelque chose, je le fais intensément, de telle sorte que je ne peux faire autre chose.
Ces derniers temps, voulant satisfaire à la fois mes désirs et ceux des autres, j'ai réalisé que j'en faisais trop et que je me dirigeais dans plusieurs directions différentes, ce qui me menait à l'épuisement et à la frustration. C'est typique des attentionnels. On est comme ça : on commence plusieurs choses sans en finir aucune, soit par manque de temps, par manque de motivation, bien souvent les deux. Beaucoup de spécialistes conseillent cependant d'en faire moins mais de le faire mieux et de nous concentrer sur ce qui est vraiment important pour nous.
En ce qui me concerne, ce dont je rêve le plus, c'est de devenir une auteure de best-sellers. Eh oui, rien de moins ! Je le sais, je vise haut. Mais je sens que je peux y arriver, avec beaucoup de travail et de discipline ! J'ai peut-être la folie des grandeurs comme bon nombre d'attentionnels mais sans folie, que serait le monde ? Bien terne, n'est-ce pas ?
"Peux-tu amener Will dehors ? Je m'en vais me changer les idées, j'en peux plus !"
J'embarque alors dans mon char et je file prendre un café, tout en lisant le journal, un de mes moments préférés. Mais cette fois-ci, je n'ai pas la tête à ça. Je n'ai qu'une envie : aller voir un bon film au Clap. Ça faisait un bail que je n'y étais pas allée et j'adore son ambiance ! Tout est intime, feutré, bref, propice à l'évasion et à la rencontre avec de grands auteurs.
Arrivée à l'endroit en question, je regarde l'horaire des films et, après avoir fait mon choix, je constate que j'ai un bon 20 minutes devant moi. Je m'engouffre donc dans la librairie d'à côté, où je ne vois pas passer les heures.
Sur les tablettes et les présentoirs, plusieurs petits bijoux m'attendent, tous plus tentants les uns que les autres. À défaut d'en acheter (mon budget ne me le permet guère!), je me contente d'en lire quelques pages. Quelques-unes de celui-ci, quelques-unes de celui-là... Puis, je tombe sur un bouquin français qui ne me donne qu'une envie : m'envoler pour Paris pour travailler dans les mots. Entre deux pages, je me demande combien peut bien valoir un billet, comment j'y arriverais, si ce geste gâcherait la vie de mon fils, etc.
Quand l'une de ces folies des grandeurs me prend, j'ai peur, j'ai terriblement peur de moi. Je sais qu'entre la pensée et l'action, le fil est mince, très mince, même. J'ai un guts immense, je le sais, je le sens, et si je le laisse prendre le dessus sur la raison, bye bye tout le monde ! Je suis partie vivre mes rêves ! Je suis une impulsive et je sais que je suis capable de tout faire ce qui me passe par la tête. Je sais que si l'envie m'en prend, je peux partir pour un nowhere sur les chapeaux de roues et laisser tout en plan : ma famille, mes amis, ma maison, mes racines.
Plus je passais de livre en livre, plus je me disais :
" C'est ça que je veux faire, c'est la vie que je veux mener ! "
Je veux passer mes journées devant le papier ou l'ordi, avec une bonne tasse de café à côté, et faire aller les mots et mon imagination. Je veux devenir une auteure célèbre et voyager et signer des autographes. Je veux vivre la vie de bohème, d'artiste à l'état pur, et savoir ce que c'est que de ne vivre de rien d'autre que de son art, quand bien même je crèverais de faim pendant des jours, voire des semaines.
Oui, c'est ça que je veux faire. Pourtant, la peur de manquer d'argent me fait sans cesse retarder mon rêve. Je le remets toujours à plus tard, en me disant que je dois être raisonnable, réaliste, penser à ma sécurité financière et à celle de mon fils, que je dois prendre mes responsabilités. Ce qui m'amène à m'inscrire à plein de cours qui ne me passionnent guère, au fond. Évidemment, comme mon entourage se répète à me le dire, l'un n'empêche pas l'autre mais je suis une passionnée, une entière et, quand je me lance dans quelque chose, je le fais intensément, de telle sorte que je ne peux faire autre chose.
Ces derniers temps, voulant satisfaire à la fois mes désirs et ceux des autres, j'ai réalisé que j'en faisais trop et que je me dirigeais dans plusieurs directions différentes, ce qui me menait à l'épuisement et à la frustration. C'est typique des attentionnels. On est comme ça : on commence plusieurs choses sans en finir aucune, soit par manque de temps, par manque de motivation, bien souvent les deux. Beaucoup de spécialistes conseillent cependant d'en faire moins mais de le faire mieux et de nous concentrer sur ce qui est vraiment important pour nous.
En ce qui me concerne, ce dont je rêve le plus, c'est de devenir une auteure de best-sellers. Eh oui, rien de moins ! Je le sais, je vise haut. Mais je sens que je peux y arriver, avec beaucoup de travail et de discipline ! J'ai peut-être la folie des grandeurs comme bon nombre d'attentionnels mais sans folie, que serait le monde ? Bien terne, n'est-ce pas ?
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