Si ma tête était un objet, elle serait certainement une roue de hamster.
Elle n'arrête pas, elle tourne et tourne sans cesse, avec rythme et frénésie. Il n'y a rien pour l'en empêcher, elle est prise d'un mouvement cylindrique infini. Quand ce n'est pas dans un sens, c'est dans l'autre, mais toujours, immanquablement, elle tourne. Elle commence d'abord lentement, puis peu à peu, elle accélère, accélère et accélère, jusqu'à-un-ryhtme-complètement-dément-qui-enchaîne-tour-de-roue-sur-tour-de-roue-à-un-point-tel-que-je-me-demande-si-elle-ne-va-pas-bientôt-me-péter-en-pleine-gueule !
J'aimerais parfois l'arrêter, mais je me demande comment. À chaque fois que j'ai l'heure de lui mettre un bâton dans sa ronde cocaïnomanesque, c'est comme si elle voulait exploser, ne pouvant supporter la moindre interruption. Que voulez-vous ? C'est son rythme naturel, à ma tête, et elle ne connaît rien d'autre ! Ne lui parlez pas de ralentir, voire, d'arrêter : c'est comme si vous demandiez à un oiseau de parler croate ! Jolie perspective !
J'aimerais tellement arrêter de penser, ne serait-ce qu'une minute, une toute petite minute. Arrêter de douter, questionner, remettre en question, soupeser, analyser, décortiquer, synthétiser, décider, changer d'idée, puis redécider à nouveau, pour balayer le tout une nouvelle fois. Toute cette activité mentale est en train de me rendre folle. Toute cette agitation cognitive va bientôt me rendre complètement marteau ! Est-ce que ça existe, le yoga pour le cerveau ? Uniquement pour en détendre les composantes ? Le corps aurait beau être sur un «rush» d'adrénaline, le cerveau serait à «off». Rien ne s'y produirait, niet, nada, le néant, la noirceur, le trou noir, la mort cérébrale. Rien ne le perturberait, traumatiserait, chambarderait, stresserait, agiterait. Ma roue de hamster serait enfin immobilisée ! Ah ! Comme je serais bien !
Bon, je pense que je n'ai pas le choix : je dois prendre mes médicaments ! À nous deux, TDAH !
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