jeudi 2 septembre 2010

L'art d'être impulsive (suite)

Bon ! Je viens de refaire une demande d'admission en éducation à l'enfance ! D'abord regrettant mon geste, je me suis mise à le considérer d'un tout autre oeil.

Quel meilleur domaine que l'éducation est propice à la transmission de notre vision de la vie, de nos valeurs, de nos croyances et à l'application de notre créativité ? À la transmission de notre unicité, de ce qui nous distingue, de ce qui nous démarque de façon positive ? J'ai le TDAH, soit ! Mais qui dit TDAH dit aussi grande imagination, pensée globale, immense curiosité, esprit jeune et novateur, dynamisme et goût du risque. Depuis que que je sais que j'ai ce "déficit", je me suis forgée ma propre conception de l'éducation. Je pense que le Québec fait fausse route avec ses méthodes d'enseignement et que ce sont ces méthodes qui sont à la base du décrochage que l'on connaît dans nos écoles. Je pense qu'il faut rendre l'apprentissage plus individualisé, plus concret, plus créatif, plus basé sur la vie de tous les jours. Qu'il y ait plus de mise en situations, d'art, de jeux de rôle, de sorties, d'activités physiques et d'intégration de toutes les matières.

 Récemment, j'ai reçu un vidéo par courriel, sur les techniques éducatives des Finlandais. Ces derniers se servent beaucoup des cartes mentales dans leurs cours. Les cartes mentales sont des espèces de schéma des notions qu'ils apprennent. Ce ne sont pas des phrases accolées de façon linéaire les unes aux autres, comme on retrouve ici, non ! Ce sont de petits rectangles dans lesquels on retrouve des mots-clés et qui permettent de hiérarchiser, de se constituer une image mentale de la matière. Les enseignants finlandais ne demandent pas non plus de réciter la matière par coeur. Ils demandent plutôt aux étudiants de fournir la réponse aux questions dans leurs propres mots, de synthétiser les éléments appris et retenus à leur façon. Pour ceux que cela intéresse, vous pouvez visionner le vidéo à l'adresse suivante :

http://deficit-attention.com/finlandais/


 Je crois qu'il faut donner le goût de l'école aux jeunes. Et pour cela, il faut essayer de nouvelles choses, de nouvelles façons  de faire, de nouvelles techniques. Il faut oser braver les interdits, sortir du cadre. Et qui de mieux qu'un attentionnel peut justement sortir de ce cadre ???

Mon impulsivité m'a amené à envoyer le vidéo sur l'éducation des Finlandais au ministère de l'Éducation. Comme ça, sur un coup de tête, après le passage d'une idée-éclair, j'ai décidé de faire un copier-coller du lien du vidéo et de l'envoyer à Madame Beauchamp, la nouvelle ministre de l'Éducation. Grâce à mon impulsivité, l'éducation québécoise changera peut-être, en partie.

Mon inscription en éducation à l'enfance est aussi un geste impulsif. Mais cette impulsivité peut me mener loin, vers des horizons insoupçonnés. Elle peut me permettre de réformer l'éducation des tout-petits, de leur donner le goût d'apprendre, de l'école, de l'éducation, de par mes idées hors du commun, mon esprit visionnaire et global, ma curiosité sans borne, mon amour de la vie. Elle peut me permettre d'utiliser mon imagination à des fins éducatives, en trouvant et en essayant de nouvelles méthodes pour transmettre mon savoir. Elle peut me permettre de créer de nouvelles activités, de me démarquer de mes pairs par mon audace, ma grande empathie, ma capacité de me mettre au niveau des enfants, par mes méthodes de discipline novatrices. Bref, mon impulsivité peut faire de moi une leader en matière d'éducation pré-scolaire.

Mon impulsivité m'a aussi permis de poser un autre beau geste, écologique, celui-là. À la toute dernière minute, j'ai décidé de rédiger un courriel pour sensibiliser le monde à l'importance de l'environnement. J'ai utilisé mon talent en écriture à des fins incitatives. J'ai résumé des événements, fait appel à ce qu'on a de plus précieux, nos enfants, et j'ai proposé des solutions écologiques à nos modes de vie. J'ai présenté des scénarios, dans le cas où nous ignorions ces solutions. Des scénarios, qui, hélas, ne sont pas issus de mon imagination mais bien, de la bouche des plus grands experts. Et j'ai envoyer le tout à mes contacts et au ministère de l'Environnement.

Si mon impulsivité me fait regretter certains faits et gestes, il me permet, en revanche, de poser des actes dont je suis fière. N'est-ce pas cela, après tout, qu'on appelle l'art d'être impulsive ?

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