On dit que les attentionnels ont du mal à maîtriser leurs émotions et qu'ils ont la mèche courte. J'en suis la preuve vivante.
Le week-end dernier, j'appelle une de mes amies pour l'inviter chez moi. Elle me dit :
"Oui, ce serait une bonne idée ! Moi et Nelly, on se demandait justement quoi faire et je voulais passer la soirée tranquille...
- Oui, ce serait l'fun ! Vous êtes pas venues souvent en plus et Will aimerait sûrement vous voir. Mais ne venez pas trop tard parce que Will va être fatigué et ça va être l'enfer. Si je le couche avant que vous arriviez, il risque de se réveiller, de toute façon."
-J'en parle à Nelly et Sandra et je te rappelle !"
- Ok, ça marche !"
Sur ce, je raccroche et l'excitation me gagne : que la soirée s'annonce plaisante ! Enfin, je vais pouvoir sortir de ma petite routine ! que je pense.
Tout en jouant avec mon fils, je guette l'horlogue et vois passer les minutes, les demi-heures, et bientôt les heures. Mon excitation s'évanouit peu à peu pour faire place à l'anxiété et à une déception naissante. Je sens qu'ils ne viendront pas... encore une fois !
Finalement, vers 21h, le téléphone sort de son silence :
"Ah salut ! fait Nathalie, sur un ton un peu mois enjoué que la première fois. Ouin, j'en ai parlé aux filles et Sandra peut pas parce qu'il faut qu'elle s'occupe de la petite et Nelly aimerait mieux aller voir l'hommage à Pink Floyd, à l'Entre-Gens.
- Ah... ok...
- S'il avait été plus de bonne heure, ça aurait été différent mais là....
- Comme ça, vous viendrez pas ! que je lui explose. Crime, je ne sais pas combien de fois je suis allée chez vous pis vous autres, vous venez presque jamais ! Quand je restais à mon appart, c'était la même chose : vous êtes peut-être venues 2-3 fois en 3 ans ! Pourtant, je restais juste à 20 minutes de chez vous ! ... Vous vous trouvez toujours des excuses pour pas venir pis j'commence à être vraiment tannée, là !
- ...
- ...
- Je vais t'appeller demain pis on se reprendra. Fais-tu quelque chose, demain ?
- Je sais pas encore ce que je vais faire, demain... Ça se peut que je sois pas là fait que si t'appelle, surprends-toi pas si tu tombes sur le répondeur, que je lui envoie, sur un ton on ne peut moins amical.
- En tout cas, je vais t'appeller pareil.
- C'est ça, bye !
Nathalie a su ma façon de penser, c'est le moins qu'on puisse dire ! Mon chum trouve que je m'en fais pour rien, que je ne devrais pas voir les choses de cette manière, qu'il y a des gens qui aiment mieux recevoir qu'être reçus. Ok, je veux bien le croire, mais qu'est-ce qui arrive si je veux recevoir, moi, justement ? Si je n'ai plus envie d'être reçue et si je veux que mes amies fassent l'effort de me rendre visite ? Comment pourrais-je bien prendre le fait que j'ai fait, moi, l'effort de sortir de chez moi pour aller les voir, alors que mes supposées "amies" ne me rendent pas la pareille ? Peut-être que beaucoup de gens ne s'en feraient pas avec ça mais moi oui. Pour moi, la réciproque est importante et démontre un intérêt certain. Et tant pis si on m'étiquette un mauvais caractère !
Dans ce blogue, vous en apprendrez davantage sur le TDAH (trouble déficitaire de l'attention avec/sans hyperactivité), qui est, à mon avis, plus une différence qu'un déficit. À travers mon quotidien d'attentionnelle et sous forme de chroniques, je vous ferai découvrir un univers bien particulier, que partagent seulement 4% des gens.
lundi 23 novembre 2009
lundi 16 novembre 2009
Les scanners
L'autre jour, j'arrive à un feu rouge et je me surprends à balayer des yeux mon environnement. C'est alors que surgit une pensée :
"Est-ce que je suis comme ça parce que j'ai le TDAH ou bien est-ce que tout le monde est comme moi ?"
Pour tester mon raisonnement, je jette un coup d'oeil à mes voisins, de chaque côté, et je constate une chose frappante : ils ont tous les yeux rivés droit devant eux. Je me demande :
"Est-ce qu'ils agissent ainsi parce qu'ils sont égoïstes ou parce qu'ils n'ont pas le TDAH ?"
Je pousse plus loin mes réflexions :
"Si les gens sont surtout concentrés sur ce qui les attend devant eux, comment pourraient-ils voir ce qui existe en parallèle, les possibilités inexploitées, sortir du chemin tout tracé ?"
Bon, je l'avoue, c'est songé, mon affaire, mais je me sentais un brin philosophe, ce jour-là, mais cette pensée m'a taraudé l'esprit un bon moment.
En effet, comment cette situation pourrait être un inconvénient pour les attentionnels, à part peut-être, le risque d'accident que cela pourrait causer, ou un avantage quelconque pour les gens "normaux" ? Alors que ces derniers se contentent de suivre le mouvement de masse, ce qui va de l'avant, les attentionnels, eux, par leur capacité à "scanner" ce qui les entoure, peuvent déceler des avenues intéressantes auxquels ne pensent pas les "autres". Ce n'est peut-être pas pour rien que les plus éminents personnages de l'histoire avaient le TDAH : Thomas Edison, Albert Einstein, John F. Kennedy, Elvis Prestley...
Loin de moi l'idée de déniger les gens "normaux", car je les envie de ne pas avoir le "trouble". Ils peuvent ainsi gagner leur vie de façon régulière, avoir un grand cercle d'amis et être respectés par leurs pairs.
Mais, et c'est un fait important à garder à l'esprit, quand on veut faire avancer la société, ne vaut-il pas mieux faire comme les "scanners" et regarder autour de soi, plutôt que devant soi ?
"Est-ce que je suis comme ça parce que j'ai le TDAH ou bien est-ce que tout le monde est comme moi ?"
Pour tester mon raisonnement, je jette un coup d'oeil à mes voisins, de chaque côté, et je constate une chose frappante : ils ont tous les yeux rivés droit devant eux. Je me demande :
"Est-ce qu'ils agissent ainsi parce qu'ils sont égoïstes ou parce qu'ils n'ont pas le TDAH ?"
Je pousse plus loin mes réflexions :
"Si les gens sont surtout concentrés sur ce qui les attend devant eux, comment pourraient-ils voir ce qui existe en parallèle, les possibilités inexploitées, sortir du chemin tout tracé ?"
Bon, je l'avoue, c'est songé, mon affaire, mais je me sentais un brin philosophe, ce jour-là, mais cette pensée m'a taraudé l'esprit un bon moment.
En effet, comment cette situation pourrait être un inconvénient pour les attentionnels, à part peut-être, le risque d'accident que cela pourrait causer, ou un avantage quelconque pour les gens "normaux" ? Alors que ces derniers se contentent de suivre le mouvement de masse, ce qui va de l'avant, les attentionnels, eux, par leur capacité à "scanner" ce qui les entoure, peuvent déceler des avenues intéressantes auxquels ne pensent pas les "autres". Ce n'est peut-être pas pour rien que les plus éminents personnages de l'histoire avaient le TDAH : Thomas Edison, Albert Einstein, John F. Kennedy, Elvis Prestley...
Loin de moi l'idée de déniger les gens "normaux", car je les envie de ne pas avoir le "trouble". Ils peuvent ainsi gagner leur vie de façon régulière, avoir un grand cercle d'amis et être respectés par leurs pairs.
Mais, et c'est un fait important à garder à l'esprit, quand on veut faire avancer la société, ne vaut-il pas mieux faire comme les "scanners" et regarder autour de soi, plutôt que devant soi ?
mardi 10 novembre 2009
La folie des grandeurs (2e partie)
Il y a des jours où l'on est vraiment à bout. Hier en était un. Alors je lance à mon chum, aussitôt qu'il arrive :
"Peux-tu amener Will dehors ? Je m'en vais me changer les idées, j'en peux plus !"
J'embarque alors dans mon char et je file prendre un café, tout en lisant le journal, un de mes moments préférés. Mais cette fois-ci, je n'ai pas la tête à ça. Je n'ai qu'une envie : aller voir un bon film au Clap. Ça faisait un bail que je n'y étais pas allée et j'adore son ambiance ! Tout est intime, feutré, bref, propice à l'évasion et à la rencontre avec de grands auteurs.
Arrivée à l'endroit en question, je regarde l'horaire des films et, après avoir fait mon choix, je constate que j'ai un bon 20 minutes devant moi. Je m'engouffre donc dans la librairie d'à côté, où je ne vois pas passer les heures.
Sur les tablettes et les présentoirs, plusieurs petits bijoux m'attendent, tous plus tentants les uns que les autres. À défaut d'en acheter (mon budget ne me le permet guère!), je me contente d'en lire quelques pages. Quelques-unes de celui-ci, quelques-unes de celui-là... Puis, je tombe sur un bouquin français qui ne me donne qu'une envie : m'envoler pour Paris pour travailler dans les mots. Entre deux pages, je me demande combien peut bien valoir un billet, comment j'y arriverais, si ce geste gâcherait la vie de mon fils, etc.
Quand l'une de ces folies des grandeurs me prend, j'ai peur, j'ai terriblement peur de moi. Je sais qu'entre la pensée et l'action, le fil est mince, très mince, même. J'ai un guts immense, je le sais, je le sens, et si je le laisse prendre le dessus sur la raison, bye bye tout le monde ! Je suis partie vivre mes rêves ! Je suis une impulsive et je sais que je suis capable de tout faire ce qui me passe par la tête. Je sais que si l'envie m'en prend, je peux partir pour un nowhere sur les chapeaux de roues et laisser tout en plan : ma famille, mes amis, ma maison, mes racines.
Plus je passais de livre en livre, plus je me disais :
" C'est ça que je veux faire, c'est la vie que je veux mener ! "
Je veux passer mes journées devant le papier ou l'ordi, avec une bonne tasse de café à côté, et faire aller les mots et mon imagination. Je veux devenir une auteure célèbre et voyager et signer des autographes. Je veux vivre la vie de bohème, d'artiste à l'état pur, et savoir ce que c'est que de ne vivre de rien d'autre que de son art, quand bien même je crèverais de faim pendant des jours, voire des semaines.
Oui, c'est ça que je veux faire. Pourtant, la peur de manquer d'argent me fait sans cesse retarder mon rêve. Je le remets toujours à plus tard, en me disant que je dois être raisonnable, réaliste, penser à ma sécurité financière et à celle de mon fils, que je dois prendre mes responsabilités. Ce qui m'amène à m'inscrire à plein de cours qui ne me passionnent guère, au fond. Évidemment, comme mon entourage se répète à me le dire, l'un n'empêche pas l'autre mais je suis une passionnée, une entière et, quand je me lance dans quelque chose, je le fais intensément, de telle sorte que je ne peux faire autre chose.
Ces derniers temps, voulant satisfaire à la fois mes désirs et ceux des autres, j'ai réalisé que j'en faisais trop et que je me dirigeais dans plusieurs directions différentes, ce qui me menait à l'épuisement et à la frustration. C'est typique des attentionnels. On est comme ça : on commence plusieurs choses sans en finir aucune, soit par manque de temps, par manque de motivation, bien souvent les deux. Beaucoup de spécialistes conseillent cependant d'en faire moins mais de le faire mieux et de nous concentrer sur ce qui est vraiment important pour nous.
En ce qui me concerne, ce dont je rêve le plus, c'est de devenir une auteure de best-sellers. Eh oui, rien de moins ! Je le sais, je vise haut. Mais je sens que je peux y arriver, avec beaucoup de travail et de discipline ! J'ai peut-être la folie des grandeurs comme bon nombre d'attentionnels mais sans folie, que serait le monde ? Bien terne, n'est-ce pas ?
"Peux-tu amener Will dehors ? Je m'en vais me changer les idées, j'en peux plus !"
J'embarque alors dans mon char et je file prendre un café, tout en lisant le journal, un de mes moments préférés. Mais cette fois-ci, je n'ai pas la tête à ça. Je n'ai qu'une envie : aller voir un bon film au Clap. Ça faisait un bail que je n'y étais pas allée et j'adore son ambiance ! Tout est intime, feutré, bref, propice à l'évasion et à la rencontre avec de grands auteurs.
Arrivée à l'endroit en question, je regarde l'horaire des films et, après avoir fait mon choix, je constate que j'ai un bon 20 minutes devant moi. Je m'engouffre donc dans la librairie d'à côté, où je ne vois pas passer les heures.
Sur les tablettes et les présentoirs, plusieurs petits bijoux m'attendent, tous plus tentants les uns que les autres. À défaut d'en acheter (mon budget ne me le permet guère!), je me contente d'en lire quelques pages. Quelques-unes de celui-ci, quelques-unes de celui-là... Puis, je tombe sur un bouquin français qui ne me donne qu'une envie : m'envoler pour Paris pour travailler dans les mots. Entre deux pages, je me demande combien peut bien valoir un billet, comment j'y arriverais, si ce geste gâcherait la vie de mon fils, etc.
Quand l'une de ces folies des grandeurs me prend, j'ai peur, j'ai terriblement peur de moi. Je sais qu'entre la pensée et l'action, le fil est mince, très mince, même. J'ai un guts immense, je le sais, je le sens, et si je le laisse prendre le dessus sur la raison, bye bye tout le monde ! Je suis partie vivre mes rêves ! Je suis une impulsive et je sais que je suis capable de tout faire ce qui me passe par la tête. Je sais que si l'envie m'en prend, je peux partir pour un nowhere sur les chapeaux de roues et laisser tout en plan : ma famille, mes amis, ma maison, mes racines.
Plus je passais de livre en livre, plus je me disais :
" C'est ça que je veux faire, c'est la vie que je veux mener ! "
Je veux passer mes journées devant le papier ou l'ordi, avec une bonne tasse de café à côté, et faire aller les mots et mon imagination. Je veux devenir une auteure célèbre et voyager et signer des autographes. Je veux vivre la vie de bohème, d'artiste à l'état pur, et savoir ce que c'est que de ne vivre de rien d'autre que de son art, quand bien même je crèverais de faim pendant des jours, voire des semaines.
Oui, c'est ça que je veux faire. Pourtant, la peur de manquer d'argent me fait sans cesse retarder mon rêve. Je le remets toujours à plus tard, en me disant que je dois être raisonnable, réaliste, penser à ma sécurité financière et à celle de mon fils, que je dois prendre mes responsabilités. Ce qui m'amène à m'inscrire à plein de cours qui ne me passionnent guère, au fond. Évidemment, comme mon entourage se répète à me le dire, l'un n'empêche pas l'autre mais je suis une passionnée, une entière et, quand je me lance dans quelque chose, je le fais intensément, de telle sorte que je ne peux faire autre chose.
Ces derniers temps, voulant satisfaire à la fois mes désirs et ceux des autres, j'ai réalisé que j'en faisais trop et que je me dirigeais dans plusieurs directions différentes, ce qui me menait à l'épuisement et à la frustration. C'est typique des attentionnels. On est comme ça : on commence plusieurs choses sans en finir aucune, soit par manque de temps, par manque de motivation, bien souvent les deux. Beaucoup de spécialistes conseillent cependant d'en faire moins mais de le faire mieux et de nous concentrer sur ce qui est vraiment important pour nous.
En ce qui me concerne, ce dont je rêve le plus, c'est de devenir une auteure de best-sellers. Eh oui, rien de moins ! Je le sais, je vise haut. Mais je sens que je peux y arriver, avec beaucoup de travail et de discipline ! J'ai peut-être la folie des grandeurs comme bon nombre d'attentionnels mais sans folie, que serait le monde ? Bien terne, n'est-ce pas ?
lundi 2 novembre 2009
La folie des grandeurs ! (1re partie)
Cest temps-ci, j'ai plusieurs projets en tête et celle-ci est à veille de me sauter ! Et mon plus fambloyant est certainement celui de m'implanter dans la grosse pomme (comprendre New-York). Eh oui ! Rien de moins !
En fait, je rêve de cette reine ville depuis que je suis ado, je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce que j'y ai vécu dans une vie antérieure... Ne riez pas ! Ça se peut, des vies antérieures ! Sinon, comment expliquer ces sentiments de "déjà vu" qu'on ressent en passant devant certains lieux ou en croisant certaines personnes ? Je vous explique.
J'ai vécu quelque chose de très étrange en revenant du Maine, où j'étais allée faire un stage de perfectionnement professionnel. J'y ai passé le mois 1/2 le plus extraordinaire de ma vie ! Je me sentais comme dans un film, tellement cette visite en sol américain me paraissait une aventure ! Là-bas, tout était relax, le monde était souriant, je découvrais de nouveaux lieux, etc. Tout m'y paraissait plus beau. C'est vrai que lorsque j'ai quitté mon coin de pays, je me sentais triste, déprimée et je vivais des difficultés personnelles importantes. Toujours est-il que quand j'ai refranchi la frontière canadienne, à mon retour, toutes les larmes de mon corps se sont mises à couler ! Je pleurais comme un veau et ça n'arrêtait plus ! Même Madeleine, dans l'expression "pleurer comme une Madeleine", avait l'air d'un désert à côté de moi ! Même si je serais restée dans le Maine toute ma vie et que le Québec était pour moi synonyme de problèmes, je ne comprenais pas toute cette nostalgie, ce sentiment de perte immense, cette impression de quitter mes racines, puisque mes véritables racines se trouvaient au Québec. C'est pourquoi je pense que j'ai déjà habité aux États-Unis dans une vie antérieure.
Je me sens aussi attirée par New-York depuis longtemps, peut-être à cause de cette fameuse autre "vie". Mais ces derniers temps, cette attirance s'est intensifiée, à un point tel que je me suis demandée :
"Qu'est-ce que je pourrais bien faire, comme travail, pour y gagner ma vie ? Prof de français, traductrice, journaliste ?"
Je me suis donc mise à faire mes petites recherches sur le net. À ma grande surprise, il y avait des demandes pour des profs de français ! On y disait même que les exigences n'étaient pas très grandes, surtout pour enseigner aux adultes ! J'ai aussi cherché des offres d'emploi comme rédactrice. Et comme traductrice anglais-français. Wow ! Il y en avait beaucoup ! Et un bon nombre pour des sites Web ! Oh ! les tarifs n'étaient pas énormes ! Mais, je me suis dit, si je travaille pour 3-4 médias, je réussirai sûrement à gagner ma vie !
Depuis ces découvertes, l'idée de m'établir à New-York me titille franchement l'esprit ! C'en est déconcertant ! Surtout que j'ai un enfant de 2 ans ! Que ferais-je de lui ? L'emmener là-bas ? Le laisser à son père ? Il va bien faire une dépression, lui qui n'est pas capable de me voir partir pour la salle de bain ! L'idée de l'emmener avec moi est tentante mais soyons réaliste : New-York est-elle vraiment faite pour les enfants ??? Et son père ? S'en ennuirait-il ? Et l'inverse ? Et l'argent ? Je n'en ai presque pas; comment ferais-je pour survivre les premiers mois ? À force de me poser toutes ces questions, je finis par me ramasser dans un cul de sac.
L'autre projet à part celui, bien connu, de devenir auteure, est de partir à mon compte comme rédactrice-réviseure, lequel me démange depuis belle lurette ! Mais à l'idée de me vendre et de faire du service à la clientèle, je décroche un tantinet. Je ne suis pas sûre non plus d'avoir toutes les connaissances pour le faire, surtout en ce qui concerne la mise en pages. Mon non-bilinguisme risque-t-il aussi de me nuire ?
C'est certain que si je laisse uniquement parler mon coeur, le projet d'être auteure l'emporte haut la main, suivie de mon implantation dans la grosse pomme. Mais je dois être réaliste : j'ai besoin d'argent et travailler à mon compte m'en procurerait, même si ce n'est que peu au début.
Je ne sais pas quel projet je réaliserai mais je sais une chose : je dois en réaliser un !
En fait, je rêve de cette reine ville depuis que je suis ado, je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce que j'y ai vécu dans une vie antérieure... Ne riez pas ! Ça se peut, des vies antérieures ! Sinon, comment expliquer ces sentiments de "déjà vu" qu'on ressent en passant devant certains lieux ou en croisant certaines personnes ? Je vous explique.
J'ai vécu quelque chose de très étrange en revenant du Maine, où j'étais allée faire un stage de perfectionnement professionnel. J'y ai passé le mois 1/2 le plus extraordinaire de ma vie ! Je me sentais comme dans un film, tellement cette visite en sol américain me paraissait une aventure ! Là-bas, tout était relax, le monde était souriant, je découvrais de nouveaux lieux, etc. Tout m'y paraissait plus beau. C'est vrai que lorsque j'ai quitté mon coin de pays, je me sentais triste, déprimée et je vivais des difficultés personnelles importantes. Toujours est-il que quand j'ai refranchi la frontière canadienne, à mon retour, toutes les larmes de mon corps se sont mises à couler ! Je pleurais comme un veau et ça n'arrêtait plus ! Même Madeleine, dans l'expression "pleurer comme une Madeleine", avait l'air d'un désert à côté de moi ! Même si je serais restée dans le Maine toute ma vie et que le Québec était pour moi synonyme de problèmes, je ne comprenais pas toute cette nostalgie, ce sentiment de perte immense, cette impression de quitter mes racines, puisque mes véritables racines se trouvaient au Québec. C'est pourquoi je pense que j'ai déjà habité aux États-Unis dans une vie antérieure.
Je me sens aussi attirée par New-York depuis longtemps, peut-être à cause de cette fameuse autre "vie". Mais ces derniers temps, cette attirance s'est intensifiée, à un point tel que je me suis demandée :
"Qu'est-ce que je pourrais bien faire, comme travail, pour y gagner ma vie ? Prof de français, traductrice, journaliste ?"
Je me suis donc mise à faire mes petites recherches sur le net. À ma grande surprise, il y avait des demandes pour des profs de français ! On y disait même que les exigences n'étaient pas très grandes, surtout pour enseigner aux adultes ! J'ai aussi cherché des offres d'emploi comme rédactrice. Et comme traductrice anglais-français. Wow ! Il y en avait beaucoup ! Et un bon nombre pour des sites Web ! Oh ! les tarifs n'étaient pas énormes ! Mais, je me suis dit, si je travaille pour 3-4 médias, je réussirai sûrement à gagner ma vie !
Depuis ces découvertes, l'idée de m'établir à New-York me titille franchement l'esprit ! C'en est déconcertant ! Surtout que j'ai un enfant de 2 ans ! Que ferais-je de lui ? L'emmener là-bas ? Le laisser à son père ? Il va bien faire une dépression, lui qui n'est pas capable de me voir partir pour la salle de bain ! L'idée de l'emmener avec moi est tentante mais soyons réaliste : New-York est-elle vraiment faite pour les enfants ??? Et son père ? S'en ennuirait-il ? Et l'inverse ? Et l'argent ? Je n'en ai presque pas; comment ferais-je pour survivre les premiers mois ? À force de me poser toutes ces questions, je finis par me ramasser dans un cul de sac.
L'autre projet à part celui, bien connu, de devenir auteure, est de partir à mon compte comme rédactrice-réviseure, lequel me démange depuis belle lurette ! Mais à l'idée de me vendre et de faire du service à la clientèle, je décroche un tantinet. Je ne suis pas sûre non plus d'avoir toutes les connaissances pour le faire, surtout en ce qui concerne la mise en pages. Mon non-bilinguisme risque-t-il aussi de me nuire ?
C'est certain que si je laisse uniquement parler mon coeur, le projet d'être auteure l'emporte haut la main, suivie de mon implantation dans la grosse pomme. Mais je dois être réaliste : j'ai besoin d'argent et travailler à mon compte m'en procurerait, même si ce n'est que peu au début.
Je ne sais pas quel projet je réaliserai mais je sais une chose : je dois en réaliser un !
Inscription à :
Articles (Atom)