Cest temps-ci, j'ai plusieurs projets en tête et celle-ci est à veille de me sauter ! Et mon plus fambloyant est certainement celui de m'implanter dans la grosse pomme (comprendre New-York). Eh oui ! Rien de moins !
En fait, je rêve de cette reine ville depuis que je suis ado, je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce que j'y ai vécu dans une vie antérieure... Ne riez pas ! Ça se peut, des vies antérieures ! Sinon, comment expliquer ces sentiments de "déjà vu" qu'on ressent en passant devant certains lieux ou en croisant certaines personnes ? Je vous explique.
J'ai vécu quelque chose de très étrange en revenant du Maine, où j'étais allée faire un stage de perfectionnement professionnel. J'y ai passé le mois 1/2 le plus extraordinaire de ma vie ! Je me sentais comme dans un film, tellement cette visite en sol américain me paraissait une aventure ! Là-bas, tout était relax, le monde était souriant, je découvrais de nouveaux lieux, etc. Tout m'y paraissait plus beau. C'est vrai que lorsque j'ai quitté mon coin de pays, je me sentais triste, déprimée et je vivais des difficultés personnelles importantes. Toujours est-il que quand j'ai refranchi la frontière canadienne, à mon retour, toutes les larmes de mon corps se sont mises à couler ! Je pleurais comme un veau et ça n'arrêtait plus ! Même Madeleine, dans l'expression "pleurer comme une Madeleine", avait l'air d'un désert à côté de moi ! Même si je serais restée dans le Maine toute ma vie et que le Québec était pour moi synonyme de problèmes, je ne comprenais pas toute cette nostalgie, ce sentiment de perte immense, cette impression de quitter mes racines, puisque mes véritables racines se trouvaient au Québec. C'est pourquoi je pense que j'ai déjà habité aux États-Unis dans une vie antérieure.
Je me sens aussi attirée par New-York depuis longtemps, peut-être à cause de cette fameuse autre "vie". Mais ces derniers temps, cette attirance s'est intensifiée, à un point tel que je me suis demandée :
"Qu'est-ce que je pourrais bien faire, comme travail, pour y gagner ma vie ? Prof de français, traductrice, journaliste ?"
Je me suis donc mise à faire mes petites recherches sur le net. À ma grande surprise, il y avait des demandes pour des profs de français ! On y disait même que les exigences n'étaient pas très grandes, surtout pour enseigner aux adultes ! J'ai aussi cherché des offres d'emploi comme rédactrice. Et comme traductrice anglais-français. Wow ! Il y en avait beaucoup ! Et un bon nombre pour des sites Web ! Oh ! les tarifs n'étaient pas énormes ! Mais, je me suis dit, si je travaille pour 3-4 médias, je réussirai sûrement à gagner ma vie !
Depuis ces découvertes, l'idée de m'établir à New-York me titille franchement l'esprit ! C'en est déconcertant ! Surtout que j'ai un enfant de 2 ans ! Que ferais-je de lui ? L'emmener là-bas ? Le laisser à son père ? Il va bien faire une dépression, lui qui n'est pas capable de me voir partir pour la salle de bain ! L'idée de l'emmener avec moi est tentante mais soyons réaliste : New-York est-elle vraiment faite pour les enfants ??? Et son père ? S'en ennuirait-il ? Et l'inverse ? Et l'argent ? Je n'en ai presque pas; comment ferais-je pour survivre les premiers mois ? À force de me poser toutes ces questions, je finis par me ramasser dans un cul de sac.
L'autre projet à part celui, bien connu, de devenir auteure, est de partir à mon compte comme rédactrice-réviseure, lequel me démange depuis belle lurette ! Mais à l'idée de me vendre et de faire du service à la clientèle, je décroche un tantinet. Je ne suis pas sûre non plus d'avoir toutes les connaissances pour le faire, surtout en ce qui concerne la mise en pages. Mon non-bilinguisme risque-t-il aussi de me nuire ?
C'est certain que si je laisse uniquement parler mon coeur, le projet d'être auteure l'emporte haut la main, suivie de mon implantation dans la grosse pomme. Mais je dois être réaliste : j'ai besoin d'argent et travailler à mon compte m'en procurerait, même si ce n'est que peu au début.
Je ne sais pas quel projet je réaliserai mais je sais une chose : je dois en réaliser un !
Dans ce blogue, vous en apprendrez davantage sur le TDAH (trouble déficitaire de l'attention avec/sans hyperactivité), qui est, à mon avis, plus une différence qu'un déficit. À travers mon quotidien d'attentionnelle et sous forme de chroniques, je vous ferai découvrir un univers bien particulier, que partagent seulement 4% des gens.
lundi 2 novembre 2009
mardi 20 octobre 2009
Un mal pour un bien ?
Exit, les voix de Dieu ! Je ne les ai pas écoutées et je m'en veux.
Comme je me déteste, comme j'ai honte d'être moi, comme j'haïs ce TDAH qui me fait la vie dure !
Évidemment, il a fallu que je réanule tous mes cours de création littéraire ! Il a fallu que je bullshit mes rêves !
C'est que, voyez-vous, l'anxiété a eu raison de moi. Eh oui, encore une fois !
Comme mon chum n'a plus sa carte d'assurance sociale et que ça la prend pour que l'aide financière évalue mon dossier, je me suis dit :
«Le gouvernement est tellement fermé, autant oublier ça!»
Et puis, depuis le début de mes cours, je ne me sens pas la bienvenue. Je ne sais pas pourquoi mais on m'ignore, on ne me regarde pas, on ne m'adresse même pas la parole, comme si je n'étais pas là, comme si j'étais un fantôme ! Peut-être que c'est moi le problème, au fond. Peut-être que je n'agis ou ne parle pas comme il le faudrait. Mais... comment devrais-je agir, justement ??? Je ne le sais pas. Toutes ces règles sociales, je ne les comprends pas, ne les maîtrise pas. Pourtant, je leur parle, aux autres, je les regarde, même, je leur dis mon opinion... alors c'est quoi, le problème ???
À vrai dire, je me suis toujours sentie exclue des groupes, même dans ma propre famille, même avec mes propres amis.
Autre source de démotivation : la pollution. Ça peut paraître dingue mais moi, ça me préoccupe. Qu'est-ce que ça a à voir avec mes études ? Eh bien ! À l'idée de parcourir 4h de route deux fois par semaine pour aller à mes cours, ça m'horripile ! Avec toutes ces catastrophes dont on entend parler, je me dis que c'est assez ! Que je ne veux surtout pas y contribuer ! La situation est assez épouvantable, merci ! Je ne veux pas que mon fils hérite de toutes ces vidanges qu'on est en train de laisser aux générations futures ! Je ne veux pas qu'il ait de la difficulté à respirer, qu'il perde tous ses biens à cause d'inondations ou d'ouragans ou même, qu'il risque sa vie ! Ça ne me tente pas qu'il mette un croix sur l'idée d'avoir des enfants parce qu'il ne voudra pas les voir souffrir à leur tour !
Je dois avouer que j'ai aussi peur que mon bazou me lâche, à force de parcourir tous ces kilomètres. Et ça, je ne le veux surtout pas ! Je veux le toffer le plus longtemps possible. C'est bien simple : mon bazou, c'est ma deuxième maison ! Je suis souvent dedans et à l'idée d'être confinée chez moi par manque de transport, je capote ! Si tel était le cas, je pense que je ferais une dépression, rien de moins !
Pourtant, et c'est paradoxal, ce serait un bon moyen pour préserver l'environnement ! Je suis prête à faire ma part écolo mais je l'avoue : l'auto est mon péché mignon. J'aime tellement ça faire de la route !
Une autre cause de mon désintérêt sont les livres référés par les profs. J'ai eu à lire un roman qui n'était pas, mais là, vraiment pas, dans mes goûts ! En fait, chaque page que je lisais était une vraie torture ! J'aimerais mieux, à la place, lire ce que j'ai envie, les auteurs dont j'ai envie, les genres dont j'ai envie et les sujets dont j'ai envie.
Avec un jeune enfant à m'occuper, je manquais également de temps pour faire et remettre mes travaux.
Bref, ces derniers temps, je me suis fait tout un tas de scénarios qui m'ont emmené à abandonner la création littéraire.
...
Mais qui a dit que pour écrire, il fallait suivre une formation ? Après tout, plein de gens écrivent sans jamais avoir suivi de cours ! Si eux en sont capables, alors que j'ai quand même un bac en langue française et rédaction, je pourrais certainement l'être aussi !
Si j'essayais de devenir auteure par mes propres moyens, en me faisant moi-même ma formation, en lisant les classiques qui me plaisent et en écrivant ce que je veux, au rythme que je veux ? Peut-être y parviendrais-je autant, sinon plus qu'en suivant le parcours traditionnel ? Surtout que les attentionnels apprennent souvent mieux par eux-même que dans une classe avec un professeur.
Finalement, le geste que je regrettais plus tôt est peut-être un mal pour un bien ?
Comme je me déteste, comme j'ai honte d'être moi, comme j'haïs ce TDAH qui me fait la vie dure !
Évidemment, il a fallu que je réanule tous mes cours de création littéraire ! Il a fallu que je bullshit mes rêves !
C'est que, voyez-vous, l'anxiété a eu raison de moi. Eh oui, encore une fois !
Comme mon chum n'a plus sa carte d'assurance sociale et que ça la prend pour que l'aide financière évalue mon dossier, je me suis dit :
«Le gouvernement est tellement fermé, autant oublier ça!»
Et puis, depuis le début de mes cours, je ne me sens pas la bienvenue. Je ne sais pas pourquoi mais on m'ignore, on ne me regarde pas, on ne m'adresse même pas la parole, comme si je n'étais pas là, comme si j'étais un fantôme ! Peut-être que c'est moi le problème, au fond. Peut-être que je n'agis ou ne parle pas comme il le faudrait. Mais... comment devrais-je agir, justement ??? Je ne le sais pas. Toutes ces règles sociales, je ne les comprends pas, ne les maîtrise pas. Pourtant, je leur parle, aux autres, je les regarde, même, je leur dis mon opinion... alors c'est quoi, le problème ???
À vrai dire, je me suis toujours sentie exclue des groupes, même dans ma propre famille, même avec mes propres amis.
Autre source de démotivation : la pollution. Ça peut paraître dingue mais moi, ça me préoccupe. Qu'est-ce que ça a à voir avec mes études ? Eh bien ! À l'idée de parcourir 4h de route deux fois par semaine pour aller à mes cours, ça m'horripile ! Avec toutes ces catastrophes dont on entend parler, je me dis que c'est assez ! Que je ne veux surtout pas y contribuer ! La situation est assez épouvantable, merci ! Je ne veux pas que mon fils hérite de toutes ces vidanges qu'on est en train de laisser aux générations futures ! Je ne veux pas qu'il ait de la difficulté à respirer, qu'il perde tous ses biens à cause d'inondations ou d'ouragans ou même, qu'il risque sa vie ! Ça ne me tente pas qu'il mette un croix sur l'idée d'avoir des enfants parce qu'il ne voudra pas les voir souffrir à leur tour !
Je dois avouer que j'ai aussi peur que mon bazou me lâche, à force de parcourir tous ces kilomètres. Et ça, je ne le veux surtout pas ! Je veux le toffer le plus longtemps possible. C'est bien simple : mon bazou, c'est ma deuxième maison ! Je suis souvent dedans et à l'idée d'être confinée chez moi par manque de transport, je capote ! Si tel était le cas, je pense que je ferais une dépression, rien de moins !
Pourtant, et c'est paradoxal, ce serait un bon moyen pour préserver l'environnement ! Je suis prête à faire ma part écolo mais je l'avoue : l'auto est mon péché mignon. J'aime tellement ça faire de la route !
Une autre cause de mon désintérêt sont les livres référés par les profs. J'ai eu à lire un roman qui n'était pas, mais là, vraiment pas, dans mes goûts ! En fait, chaque page que je lisais était une vraie torture ! J'aimerais mieux, à la place, lire ce que j'ai envie, les auteurs dont j'ai envie, les genres dont j'ai envie et les sujets dont j'ai envie.
Avec un jeune enfant à m'occuper, je manquais également de temps pour faire et remettre mes travaux.
Bref, ces derniers temps, je me suis fait tout un tas de scénarios qui m'ont emmené à abandonner la création littéraire.
...
Mais qui a dit que pour écrire, il fallait suivre une formation ? Après tout, plein de gens écrivent sans jamais avoir suivi de cours ! Si eux en sont capables, alors que j'ai quand même un bac en langue française et rédaction, je pourrais certainement l'être aussi !
Si j'essayais de devenir auteure par mes propres moyens, en me faisant moi-même ma formation, en lisant les classiques qui me plaisent et en écrivant ce que je veux, au rythme que je veux ? Peut-être y parviendrais-je autant, sinon plus qu'en suivant le parcours traditionnel ? Surtout que les attentionnels apprennent souvent mieux par eux-même que dans une classe avec un professeur.
Finalement, le geste que je regrettais plus tôt est peut-être un mal pour un bien ?
lundi 5 octobre 2009
Les voix de Dieu
La vie peut parfois être bizarre, surprenante de synchronicités. Quand ça arrive, on ne peut ignorer ce qui se produit, considérer ça comme du pur hasard. Quand cela arrive, un message nous est adressé, il ne peut en être autrement. J'appelle ça : les voix de Dieu.
Avec beaucoup de doutes, j'ai commencé mon certificat en création littéraire. Doutes sur moi, sur mes capacités, sur ce que cela va me donner car, il faut bien l'admettre, il est difficile de vivre de son art. C'est pourtant, et je dois être masochiste, naïve, ou inconsciente, mon rêve le plus cher.
À mes doutes personnels s'est ajouté le manque d'argent. Il n'en fallait pas plus pour que j'annule tous mes cours. Eh oui ! Vous avez bien lu ! Certains doivent se dire :
" Ça ne lui prend pas grand-chose pour abandonner, celle-là ! "
Mais si vous étiez dans ma tête, vous comprendriez !
Toujours est-il que, la mort dans l'âme, j'ai mis une croix sur mon rêve, du moins, en partie.
Quand j'ai annoncé ça à une de mes connaissances, elle s'est exclamée :
" Comment ça ?! C'est ce que tu voulais faire ! Quand on veut vraiment quelque chose, on essaie de vaincre les obstacles !"
Ça m'a fait réfléchir...
J'en ai aussi parlé à ma gardienne, qui en a remis :
" Oh non ! T'as pas fait ça ! Tu vas peut-être finir par avoir des prêts et bourses ! Et puis, ton chum peut t'aider ! Un couple, c'est fait pour ça ! Et tu ne sais pas ce que la vie te réserve, avec cette formation...Je trouve ça vraiment dommage, car tu avais un beau projet et t'avais l'air d'aimer ça ! "
Quelques jours plus tard, je suis tombée sur une émission de développement personnel et un conférencier en a rajouté :
" C'est important de faire un travail que l'on aime parce que ça contribue à notre bonheur et ça améliore notre relation avec nos proches..."
La journée suivante, à la même émission, il était question d'oser, de ne pas s'arrêter aux obstacles, de les prendre pour en faire un tremplin.
Plus tard, dans le journal, j'ai vu l'annonce du spectacle de Jean-Marc Chaput, Maintenant ou jamais.
À chaque fois que je vivais ces expériences pour le moins étranges, lourdes de sens, la création littéraire apparaissait dans mon esprit, avec le désir vibrant d'être auteure.
À un moment donné, je me suis dit :
" C'est Dieu qui me parle, ça ne peut être que lui. Tout ça a tellement de sens pour moi, tous ces messages tombent tellement à point pour moi ! J'avais des doutes, je ne savais plus où aller ni quoi faire mais là, c'est vraiment clair dans ma tête. Dieu essaie de m'indiquer le chemin à prendre, mon itinéraire, ma destinée, la voie qui m'est réservée et je vais la prendre sinon, je vais le regretter, je le sens. Et la vie est tellement courte; aussi bien en profiter pour réaliser mes rêves !"
Forte de toutes ces voix de Dieu, j'ai contacté ma direction de programme pour lui demander si je pouvais me réinscrire. Après avoir eu l'accord de celle-ci, l'idée que Dieu se manifestait à moi par ses voix est devenue une certitude.
Avec beaucoup de doutes, j'ai commencé mon certificat en création littéraire. Doutes sur moi, sur mes capacités, sur ce que cela va me donner car, il faut bien l'admettre, il est difficile de vivre de son art. C'est pourtant, et je dois être masochiste, naïve, ou inconsciente, mon rêve le plus cher.
À mes doutes personnels s'est ajouté le manque d'argent. Il n'en fallait pas plus pour que j'annule tous mes cours. Eh oui ! Vous avez bien lu ! Certains doivent se dire :
" Ça ne lui prend pas grand-chose pour abandonner, celle-là ! "
Mais si vous étiez dans ma tête, vous comprendriez !
Toujours est-il que, la mort dans l'âme, j'ai mis une croix sur mon rêve, du moins, en partie.
Quand j'ai annoncé ça à une de mes connaissances, elle s'est exclamée :
" Comment ça ?! C'est ce que tu voulais faire ! Quand on veut vraiment quelque chose, on essaie de vaincre les obstacles !"
Ça m'a fait réfléchir...
J'en ai aussi parlé à ma gardienne, qui en a remis :
" Oh non ! T'as pas fait ça ! Tu vas peut-être finir par avoir des prêts et bourses ! Et puis, ton chum peut t'aider ! Un couple, c'est fait pour ça ! Et tu ne sais pas ce que la vie te réserve, avec cette formation...Je trouve ça vraiment dommage, car tu avais un beau projet et t'avais l'air d'aimer ça ! "
Quelques jours plus tard, je suis tombée sur une émission de développement personnel et un conférencier en a rajouté :
" C'est important de faire un travail que l'on aime parce que ça contribue à notre bonheur et ça améliore notre relation avec nos proches..."
La journée suivante, à la même émission, il était question d'oser, de ne pas s'arrêter aux obstacles, de les prendre pour en faire un tremplin.
Plus tard, dans le journal, j'ai vu l'annonce du spectacle de Jean-Marc Chaput, Maintenant ou jamais.
À chaque fois que je vivais ces expériences pour le moins étranges, lourdes de sens, la création littéraire apparaissait dans mon esprit, avec le désir vibrant d'être auteure.
À un moment donné, je me suis dit :
" C'est Dieu qui me parle, ça ne peut être que lui. Tout ça a tellement de sens pour moi, tous ces messages tombent tellement à point pour moi ! J'avais des doutes, je ne savais plus où aller ni quoi faire mais là, c'est vraiment clair dans ma tête. Dieu essaie de m'indiquer le chemin à prendre, mon itinéraire, ma destinée, la voie qui m'est réservée et je vais la prendre sinon, je vais le regretter, je le sens. Et la vie est tellement courte; aussi bien en profiter pour réaliser mes rêves !"
Forte de toutes ces voix de Dieu, j'ai contacté ma direction de programme pour lui demander si je pouvais me réinscrire. Après avoir eu l'accord de celle-ci, l'idée que Dieu se manifestait à moi par ses voix est devenue une certitude.
samedi 19 septembre 2009
Deviner le temps
Il m'arrive parfois des choses étranges liées aux temps.
Prenez aujourd'hui, par exemple...
J'étais au parc avec mon petit garçon et je le balançais. Un enfant d'à peu près 10-11 ans vient me voir et me demande :
"Excusez-moi, madame (oh là là ! je suis donc rendue vieille !), mais avez-vous l'heure ?"
- Non, désolée... que je lui réponds, avec un sourire.
Je regarde le ciel et me dis en moi-même :
"D'après la lumière du jour, il doit être à peu près 10h30."
Quelques minutes plus tard, son ami lui crie :
"Il est 10h34 !"
Oh my god ! J'avais vu juste !
Souvent, en effet, je devine l'heure. Je n'ai pas de montre, je ne demande pas l'heure aux passants, rien. Je ne fais que lever la tête dans les airs pour, après avoir regardé le ciel, "sentir" l'heure.
Autre chose étrange.
Il m'arrive souvent d'arrêter de faire les choses sous l'influence de l'intuition, ce qui s'avère juste, la plupart de temps.
Un exemple.
Je fais garder mon fils pour relaxer, ce qui signifie, lire,penser, me promener dans la nature et les librairies. Le temps file et pourtant, je ne me sens pas stressée ni pressée. Je n'arrête pas ma lecture. Je "sens" que ce n'est pas le temps, c'est tout.
Chose que j'ai faite hier.
Mon chum est avec moi et, malgré que je sens que ce n'est pas le bon moment, je vais chercher fiston chez ma mère. Il faut dire que je sens la pression de mon homme !
Rendue chez ma mère, donc, je constate que la maison est silencieuse.
Mon fils dort.
Si j'avais attendu encore un peu avant d'aller le chercher, ça aurait été le bon moment, j'en suis certaine.
Mais je ne me suis pas écoutée.
Donc, ce n'était pas le temps.
Toutes ces expériences sont vraiment bizarres et je me demande si elles sont liées au TDAH...
Prenez aujourd'hui, par exemple...
J'étais au parc avec mon petit garçon et je le balançais. Un enfant d'à peu près 10-11 ans vient me voir et me demande :
"Excusez-moi, madame (oh là là ! je suis donc rendue vieille !), mais avez-vous l'heure ?"
- Non, désolée... que je lui réponds, avec un sourire.
Je regarde le ciel et me dis en moi-même :
"D'après la lumière du jour, il doit être à peu près 10h30."
Quelques minutes plus tard, son ami lui crie :
"Il est 10h34 !"
Oh my god ! J'avais vu juste !
Souvent, en effet, je devine l'heure. Je n'ai pas de montre, je ne demande pas l'heure aux passants, rien. Je ne fais que lever la tête dans les airs pour, après avoir regardé le ciel, "sentir" l'heure.
Autre chose étrange.
Il m'arrive souvent d'arrêter de faire les choses sous l'influence de l'intuition, ce qui s'avère juste, la plupart de temps.
Un exemple.
Je fais garder mon fils pour relaxer, ce qui signifie, lire,penser, me promener dans la nature et les librairies. Le temps file et pourtant, je ne me sens pas stressée ni pressée. Je n'arrête pas ma lecture. Je "sens" que ce n'est pas le temps, c'est tout.
Chose que j'ai faite hier.
Mon chum est avec moi et, malgré que je sens que ce n'est pas le bon moment, je vais chercher fiston chez ma mère. Il faut dire que je sens la pression de mon homme !
Rendue chez ma mère, donc, je constate que la maison est silencieuse.
Mon fils dort.
Si j'avais attendu encore un peu avant d'aller le chercher, ça aurait été le bon moment, j'en suis certaine.
Mais je ne me suis pas écoutée.
Donc, ce n'était pas le temps.
Toutes ces expériences sont vraiment bizarres et je me demande si elles sont liées au TDAH...
dimanche 19 juillet 2009
On ne peut échapper à sa vocation
Il n'y a pas si longtemps, j'ai lu une phrase qui m'a marquée. Cela disait :
"Ne vous demandez pas ce que vous pouvez faire mais plutôt, ce que vous VOULEZ faire!"
J'ai donc pensé à tous les domaines dans lesquels j'excellais à l'école et où je pourrais peut-être mieux réussir que dans mon domaine actuel : sociologie, psychologie, travail social, éducation spécialisée, histoire de l'art... Je me suis alors demandé :
"Est-ce vraiment ce que je VEUX faire ?"
Et puis, à force de m'interroger, de me questionner, d'être honnête envers moi-même, force m'a été d'admettre que non, que tout cela ne m'intéressait pas, ou à peine, en tout cas, pas pour être une passion, pas même un germe de passion. Force m'a été d'admettre que mes intérêts étaient vraiment ailleurs et que ma personnalité solitaire, rêveuse, instable, distraite et à la recherche d' un idéal concordait davantage avec l'art.
J'ai beau vouloir être comme tout le monde, vouloir m'y intégrer, vouloir agir comme lui, penser comme lui, ça ne fonctionne pas. Il n'y a rien à faire.
C'est vraiment une passion pour moi. Lire et écrire passent avant tout. Même (et j'ai honte de l'écrire) avant mon fils ! Je ne fais que penser aux moments de sommeil de celui-ci, pendant lesquels je pourrai m'imprégner, aller à la découverte des mots, m'en imbiber, m'en entourer, m'enrouler avec... m'en réconforter, quoi !
Car grâce aux mots, je retrouve mon équilibre. Avec eux, je peux extirper toute la douleur, la folie et l'extase qui m'habitent, qui me rongent à l'intérieur et les sortir de mon être pour les déposer, tout en douceur, avec amour, même, sur le papier. Après, enfin, je peux respirer librement, l'air passe mieux, je suis plus détendue, plus sereine.
Plus le temps passe et plus j'ai l'intime conviction d'avoir une vocation : celle d'auteur. Mais j'ai tellement peur des regards, des jugements qui se porteraient sur moi si je le disais, mais aussi, des échecs (car j'en ai eus tellement!), que je n'ose m'aventurer plus avant dans cette passion qui est la mienne.
Cette dernière arrive bien avant l'intérêt que je porte à mon chum et mon enfant, dans la liste de mes priorités, ce qui n'est pas peu dire ! Comment expliquer cela à mon homme, à mes parents, à mes amis ??? J'ai peine à me l'expliquer moi-même.
Le soir venu, quand le soleil se couche derrière la ville pour faire place à l'ombre de la nuit, au lieu de courir dans les bras de mon homme, je coure ouvrir un livre. Si les écrits avaient des bras, comme je m'y sentirais bien !
Sûrement que cette passion coure à ma perte : la perte de ma vie intime, de ma vie de famille. Mais je m'en fiche : c'est la seule chose qui ne m'est jamais déçue, laissée de côté, laissée tomber. J'aime mieux me retrouver seule mais passionnée qu'entourée mais éteinte ! Hélas ! combien de gens préfèrent cette dernière situation : elle est tellement plus rassurante !
Le problème est que si être auteur est vraiment ma vocation, c'en est aussi une totalement risquée, en plus d'être dévalorisée par la société et plus particulièrement, par mon entourage. En effet, bien des membres de ma famille n'en ont que faire des écrivains, qu'ils considèrent comme des pelleteurs de nuages qui ne foutent rien et donc, qui sont sans intérêt. Pourtant, dans un numéro du magazine L'Actualité, on y mentionnait que bon nombre des technologies qui font partie de notre vie ont d'abord été pensées par des écrivains de science-fiction. Alors les écrivains sont inutiles, vraiment ?
Combien de fois, aussi, mon entourage m'a-t-il poussé, et me pousse encore, par des moyens détournés, à me trouver un "vrai" travail, autrement dit, un statut de salariée pour une entreprise X dans laquelle il y a une hiérarchie et des fonctions bien précises données par un supérieur, à un taux horaire enviable et dont la réputation n'est plus à faire ? Comme j'ai dû les décevoir, tous ces gens qui m'entourent (en fait il y en a peu), moi qui, plus souvent qu'autrement, ai occupé le statut précaire et très peu enviable de "pigiste", à faire quelque besogne douteuse à des tarifs plus que dérisoires ! Pour eux, cela est synonyme d'une totale immaturité dont il faudrait bien que je me départisse un jour !
Mais peut-on vraiment passer outre une vocation et la sortir d'une personne pour en faire un être que la plupart considèrent comme "normal" ? Que doit faire cette même personne quand, au beau milieu d'une activité routinière, telle le ménage ou le lavage, elle est assaillie par un sujet, une phrase, une idée ? Quand elle en est tellement absorbée qu'elle en oublie de manger et de se laver ? De porter attention à chum et enfant(s) ? Quand l'envie de lire et d'écrire est tellement forte qu'elle est heureuse seulement quand elle peut le faire ? Ne devrait-elle pas se lancer à fond dans cette vocation, à ses risques et périls, sans savoir où cela la conduira mais qui, elle en est sûr, la rendra infiniment heureuse ?
"Ne vous demandez pas ce que vous pouvez faire mais plutôt, ce que vous VOULEZ faire!"
J'ai donc pensé à tous les domaines dans lesquels j'excellais à l'école et où je pourrais peut-être mieux réussir que dans mon domaine actuel : sociologie, psychologie, travail social, éducation spécialisée, histoire de l'art... Je me suis alors demandé :
"Est-ce vraiment ce que je VEUX faire ?"
Et puis, à force de m'interroger, de me questionner, d'être honnête envers moi-même, force m'a été d'admettre que non, que tout cela ne m'intéressait pas, ou à peine, en tout cas, pas pour être une passion, pas même un germe de passion. Force m'a été d'admettre que mes intérêts étaient vraiment ailleurs et que ma personnalité solitaire, rêveuse, instable, distraite et à la recherche d' un idéal concordait davantage avec l'art.
J'ai beau vouloir être comme tout le monde, vouloir m'y intégrer, vouloir agir comme lui, penser comme lui, ça ne fonctionne pas. Il n'y a rien à faire.
C'est vraiment une passion pour moi. Lire et écrire passent avant tout. Même (et j'ai honte de l'écrire) avant mon fils ! Je ne fais que penser aux moments de sommeil de celui-ci, pendant lesquels je pourrai m'imprégner, aller à la découverte des mots, m'en imbiber, m'en entourer, m'enrouler avec... m'en réconforter, quoi !
Car grâce aux mots, je retrouve mon équilibre. Avec eux, je peux extirper toute la douleur, la folie et l'extase qui m'habitent, qui me rongent à l'intérieur et les sortir de mon être pour les déposer, tout en douceur, avec amour, même, sur le papier. Après, enfin, je peux respirer librement, l'air passe mieux, je suis plus détendue, plus sereine.
Plus le temps passe et plus j'ai l'intime conviction d'avoir une vocation : celle d'auteur. Mais j'ai tellement peur des regards, des jugements qui se porteraient sur moi si je le disais, mais aussi, des échecs (car j'en ai eus tellement!), que je n'ose m'aventurer plus avant dans cette passion qui est la mienne.
Cette dernière arrive bien avant l'intérêt que je porte à mon chum et mon enfant, dans la liste de mes priorités, ce qui n'est pas peu dire ! Comment expliquer cela à mon homme, à mes parents, à mes amis ??? J'ai peine à me l'expliquer moi-même.
Le soir venu, quand le soleil se couche derrière la ville pour faire place à l'ombre de la nuit, au lieu de courir dans les bras de mon homme, je coure ouvrir un livre. Si les écrits avaient des bras, comme je m'y sentirais bien !
Sûrement que cette passion coure à ma perte : la perte de ma vie intime, de ma vie de famille. Mais je m'en fiche : c'est la seule chose qui ne m'est jamais déçue, laissée de côté, laissée tomber. J'aime mieux me retrouver seule mais passionnée qu'entourée mais éteinte ! Hélas ! combien de gens préfèrent cette dernière situation : elle est tellement plus rassurante !
Le problème est que si être auteur est vraiment ma vocation, c'en est aussi une totalement risquée, en plus d'être dévalorisée par la société et plus particulièrement, par mon entourage. En effet, bien des membres de ma famille n'en ont que faire des écrivains, qu'ils considèrent comme des pelleteurs de nuages qui ne foutent rien et donc, qui sont sans intérêt. Pourtant, dans un numéro du magazine L'Actualité, on y mentionnait que bon nombre des technologies qui font partie de notre vie ont d'abord été pensées par des écrivains de science-fiction. Alors les écrivains sont inutiles, vraiment ?
Combien de fois, aussi, mon entourage m'a-t-il poussé, et me pousse encore, par des moyens détournés, à me trouver un "vrai" travail, autrement dit, un statut de salariée pour une entreprise X dans laquelle il y a une hiérarchie et des fonctions bien précises données par un supérieur, à un taux horaire enviable et dont la réputation n'est plus à faire ? Comme j'ai dû les décevoir, tous ces gens qui m'entourent (en fait il y en a peu), moi qui, plus souvent qu'autrement, ai occupé le statut précaire et très peu enviable de "pigiste", à faire quelque besogne douteuse à des tarifs plus que dérisoires ! Pour eux, cela est synonyme d'une totale immaturité dont il faudrait bien que je me départisse un jour !
Mais peut-on vraiment passer outre une vocation et la sortir d'une personne pour en faire un être que la plupart considèrent comme "normal" ? Que doit faire cette même personne quand, au beau milieu d'une activité routinière, telle le ménage ou le lavage, elle est assaillie par un sujet, une phrase, une idée ? Quand elle en est tellement absorbée qu'elle en oublie de manger et de se laver ? De porter attention à chum et enfant(s) ? Quand l'envie de lire et d'écrire est tellement forte qu'elle est heureuse seulement quand elle peut le faire ? Ne devrait-elle pas se lancer à fond dans cette vocation, à ses risques et périls, sans savoir où cela la conduira mais qui, elle en est sûr, la rendra infiniment heureuse ?
vendredi 19 juin 2009
L'art d'avoir l'air folle
Dans l'art d'avoir l'air folle, je dois être dans les meilleures, sinon, LA meilleure ! Oui, il m'arrive, hélas, toutes sortes de situations où je ne donne pas une image disons... très flatteuse de moi.
Hier en est un merveilleux exemple.
Avant d'aller chercher mon fils à la garderie, je vais porter un sac dans la poubelle. En revenant sur mes pas, je me fais «accrochée» par ma propriétaire (J'habite un minuscule 3 1/2... mais plus pour longtemps, hihi !) :
«La poubelle était-tu pleine ?»
Sans réfléchir (comme j'en ai l'habitude), je réponds :
«Oui!»
- Ah bon... le camion à vidanges est pas passé ?
- Euh... oui, mais c'est à soir.
- Ce soir ? Je pensais que c'était à matin.
- Euh... non, d'habitude, c'est le jeudi matin.
- Mais on est jeudi !
- Ah oui, c'est vrai ! Pour dire vrai, je n'ai pas vraiment regardé si la poubelle était pleine...
- Ah ! T'as pas regardé ! Ok !
- Attendez, je vais aller voir !
En ouvrant le couvercle, je vois que la poubelle est effectivement vide.
- Ben oui, elle est vide !
Plus tard, je suis à la garderie pour y prendre mon fils, mais je jase avec sa gardienne avant :
- Comment ça s'est passé ?
- Super bien ! Ce matin, on est allé au parc et William adorait ça, surtout qu'il y avait plein d'amis des autres garderies ! Après, il a tout mangé son dîner mais il a pas touché à sa collation. Il a dormi presque 2h et ça fait pas longtemps que je lui ai changé de couche... Je lui ai mis beaucoup de crème parce que ses fesses... c'est pas beau.
- Je sais, elles sont rouges... Pourtant, je lui change de couche assez souvent.
- Tu peux lui mettre de la farine de maïs : c'est très efficace contre l'irritation des fesses.
- Ok... (Je fronce les sourcils : je ne connais pas ça)
On continue de parler un peu et à la fin de la conversation, je lance :
- Donc, si j'ai bien compris, je lui mets de l'huile de maïs sur les fesses.
- Non ! De la FARINE de maïs ! En poudre.
Elle me regarde d'un drôle d'air, comme si je venais d'une autre planète.
- Ok... Et où je trouve ça ?
- Dans les épiceries.
Avant de m'en aller avec mon fils, je me dis :
«Comme elle doit me trouver tarte!»
Le soir, je discute avec un ancien collègue de classe sur Messenger. On parle de tout et de rien et je lui demande :
«Tu fais quoi, demain ?
- Des boîtes. Je fais toujours des boîtes durant la journée :) (il travaille comme technicien en documentation pour un ministère)
- Des boîtes ? Tu fais encore des boîtes le samedi ? Chez vous ?
- Non...
Je me rends alors compte de mon erreur. Où avais-je la tête, encore ?!
- Scuse ! Je pensais que demain était samedi...
- Hey non !
- J'étais perdue... pour faire changement.
- Pas grave.
Non, ce n'est pas grave d'avoir l'air folle, mais bon Dieu qu'on se sent mal !
Hier en est un merveilleux exemple.
Avant d'aller chercher mon fils à la garderie, je vais porter un sac dans la poubelle. En revenant sur mes pas, je me fais «accrochée» par ma propriétaire (J'habite un minuscule 3 1/2... mais plus pour longtemps, hihi !) :
«La poubelle était-tu pleine ?»
Sans réfléchir (comme j'en ai l'habitude), je réponds :
«Oui!»
- Ah bon... le camion à vidanges est pas passé ?
- Euh... oui, mais c'est à soir.
- Ce soir ? Je pensais que c'était à matin.
- Euh... non, d'habitude, c'est le jeudi matin.
- Mais on est jeudi !
- Ah oui, c'est vrai ! Pour dire vrai, je n'ai pas vraiment regardé si la poubelle était pleine...
- Ah ! T'as pas regardé ! Ok !
- Attendez, je vais aller voir !
En ouvrant le couvercle, je vois que la poubelle est effectivement vide.
- Ben oui, elle est vide !
Plus tard, je suis à la garderie pour y prendre mon fils, mais je jase avec sa gardienne avant :
- Comment ça s'est passé ?
- Super bien ! Ce matin, on est allé au parc et William adorait ça, surtout qu'il y avait plein d'amis des autres garderies ! Après, il a tout mangé son dîner mais il a pas touché à sa collation. Il a dormi presque 2h et ça fait pas longtemps que je lui ai changé de couche... Je lui ai mis beaucoup de crème parce que ses fesses... c'est pas beau.
- Je sais, elles sont rouges... Pourtant, je lui change de couche assez souvent.
- Tu peux lui mettre de la farine de maïs : c'est très efficace contre l'irritation des fesses.
- Ok... (Je fronce les sourcils : je ne connais pas ça)
On continue de parler un peu et à la fin de la conversation, je lance :
- Donc, si j'ai bien compris, je lui mets de l'huile de maïs sur les fesses.
- Non ! De la FARINE de maïs ! En poudre.
Elle me regarde d'un drôle d'air, comme si je venais d'une autre planète.
- Ok... Et où je trouve ça ?
- Dans les épiceries.
Avant de m'en aller avec mon fils, je me dis :
«Comme elle doit me trouver tarte!»
Le soir, je discute avec un ancien collègue de classe sur Messenger. On parle de tout et de rien et je lui demande :
«Tu fais quoi, demain ?
- Des boîtes. Je fais toujours des boîtes durant la journée :) (il travaille comme technicien en documentation pour un ministère)
- Des boîtes ? Tu fais encore des boîtes le samedi ? Chez vous ?
- Non...
Je me rends alors compte de mon erreur. Où avais-je la tête, encore ?!
- Scuse ! Je pensais que demain était samedi...
- Hey non !
- J'étais perdue... pour faire changement.
- Pas grave.
Non, ce n'est pas grave d'avoir l'air folle, mais bon Dieu qu'on se sent mal !
jeudi 4 juin 2009
Folle ou... sensible?
Hier soir, mon chum revient du travail, comme d'habitude. Aussitôt que je le vois dans le cadre de porte, je remarque immédiatement son "air bête". C'est plus fort que moi, je ne peux faire autrement. Je lui demande :
"Ça va ?
- Ouais.
- Qu'est-ce qu'y a ?
- J'suis fatigué."
Bon, je peux comprendre qu'il soit fatigué avec ses trois jobs. Mais pour moi qui passe ses journées avec un bébé à faire des "gougougagas" et qui est enfin contente de parler à un adulte, le soir, c'est frustrant. Surtout qu'il me fait cette face là trop souvent à mon goût.
Il s'assoit comme d'habitude devant la télé et la fixe, muet, sombre et renfermé. N'en pouvant plus, je soupire. Alerté par mon comportement, il dit :
"Quoi ?
- Je suis tannée que tu aies l'air bête, en arrivant ici.
- J'avais pas l'air bête.
- Ça paraît que tu t'es pas vu la face !
- Bon ! Encore la scène à soir ! T'es à veille d'être "patchée", c'est ça ?
- Pourquoi faut que je sois à veille d'être "patchée" pour vouloir un sourire ?!!!
- Il faudrait que je saute au plafond, peut-être, comme un mongol ?!
- Ben là, p'tête pas mais au moins, tu pourrais sourire...
- T'as ben l'air bête, toi, quand j'arrive !
- Parce que tu l'as, toi !
- Tu cherches à avoir raison là, hein ?
- Non, je veux juste avoir quelqu'un de bonne humeur ! J'étais contente de te voir mais là, quand je t'ai vu la face, ça m'a déprimé ben raide.
- T'aurais pu me demander ce que j'avais!
- Ben je te l'ai demandé, aussi !!!
- Pis qu'est-ce que j'ai répondu ?
- Que t'étais fatigué !
- Bon...
- T'es peut-être fatigué mais mais semble que je demande pas la lune, avec un sourire !!!
- Va te faire soigner, t'as un problème !
Ah ! J'ai un problème de vouloir que mon chum sourie ! Elle est bonne celle-là ! Il est vrai que nous, les attentionnels, sommes reconnus pour être de grands hypersensibles. C'est pourquoi nous faisons preuve d'une empathie exceptionnelle et que nous "sentons" des choses que les autres ne "sentent" pas. Mais est-ce de la folie ? Ou de la sensibilité ? Et une telle folie (ou sensibilité) peut-elle être une bonne chose, finalement ? Oui, si les gens étaient plus sensibles aux autres au lieu d'être concentrés sur leur petit nombril, il y aurait sûrement moins de déprimés et de suicidaires.
Encore une fois, la sensibilité, ou la folie selon certains, est mal vue. On la regarde comme une bête rare, on l'évite, on ne veut surtout pas la voir, elle dérange trop. Oui, la sensibilité est mal vue, de nos jours. Elle porte un coup à ce monde froid, calculateur, nombriliste, pensant juste à l'argent. Elle amène à regarder ses tares, ses travers et le pire de tout, ses sentiments, qu'on veut fuir, car ceux-ci font sans doute trop mal. Elle amène les gens à se remettre en question et ça, il ne le faut surtout pas. Trop dur, trop compliqué, on veut dominer, détenir le pouvoir. On préfère continuer à courir comme des poules pas de tête, quitte à foncer dans un mur.
"Ça va ?
- Ouais.
- Qu'est-ce qu'y a ?
- J'suis fatigué."
Bon, je peux comprendre qu'il soit fatigué avec ses trois jobs. Mais pour moi qui passe ses journées avec un bébé à faire des "gougougagas" et qui est enfin contente de parler à un adulte, le soir, c'est frustrant. Surtout qu'il me fait cette face là trop souvent à mon goût.
Il s'assoit comme d'habitude devant la télé et la fixe, muet, sombre et renfermé. N'en pouvant plus, je soupire. Alerté par mon comportement, il dit :
"Quoi ?
- Je suis tannée que tu aies l'air bête, en arrivant ici.
- J'avais pas l'air bête.
- Ça paraît que tu t'es pas vu la face !
- Bon ! Encore la scène à soir ! T'es à veille d'être "patchée", c'est ça ?
- Pourquoi faut que je sois à veille d'être "patchée" pour vouloir un sourire ?!!!
- Il faudrait que je saute au plafond, peut-être, comme un mongol ?!
- Ben là, p'tête pas mais au moins, tu pourrais sourire...
- T'as ben l'air bête, toi, quand j'arrive !
- Parce que tu l'as, toi !
- Tu cherches à avoir raison là, hein ?
- Non, je veux juste avoir quelqu'un de bonne humeur ! J'étais contente de te voir mais là, quand je t'ai vu la face, ça m'a déprimé ben raide.
- T'aurais pu me demander ce que j'avais!
- Ben je te l'ai demandé, aussi !!!
- Pis qu'est-ce que j'ai répondu ?
- Que t'étais fatigué !
- Bon...
- T'es peut-être fatigué mais mais semble que je demande pas la lune, avec un sourire !!!
- Va te faire soigner, t'as un problème !
Ah ! J'ai un problème de vouloir que mon chum sourie ! Elle est bonne celle-là ! Il est vrai que nous, les attentionnels, sommes reconnus pour être de grands hypersensibles. C'est pourquoi nous faisons preuve d'une empathie exceptionnelle et que nous "sentons" des choses que les autres ne "sentent" pas. Mais est-ce de la folie ? Ou de la sensibilité ? Et une telle folie (ou sensibilité) peut-elle être une bonne chose, finalement ? Oui, si les gens étaient plus sensibles aux autres au lieu d'être concentrés sur leur petit nombril, il y aurait sûrement moins de déprimés et de suicidaires.
Encore une fois, la sensibilité, ou la folie selon certains, est mal vue. On la regarde comme une bête rare, on l'évite, on ne veut surtout pas la voir, elle dérange trop. Oui, la sensibilité est mal vue, de nos jours. Elle porte un coup à ce monde froid, calculateur, nombriliste, pensant juste à l'argent. Elle amène à regarder ses tares, ses travers et le pire de tout, ses sentiments, qu'on veut fuir, car ceux-ci font sans doute trop mal. Elle amène les gens à se remettre en question et ça, il ne le faut surtout pas. Trop dur, trop compliqué, on veut dominer, détenir le pouvoir. On préfère continuer à courir comme des poules pas de tête, quitte à foncer dans un mur.
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