Bon, après avoir su un peu mieux qui j'étais, une passionnée de l'inspiration et des arts, spectacles et médias et du monde des affaires, j'ai eu du mal à l'accepter. Oui, j'ai eu dû mal à accepter que j'étais une artiste, une créatrice, une hors norme, une pas comme les autres. Car j'angoissais à l'idée de gagner ma vie...
Je crois que cette angoisse venait en grande partie de mon entourage. Oui, je suis entourée de personnes qui me découragent, qui veulent que je me trouve une vraie
« job », une « job » normale. Probablement parce qu'ils sont confrontés à leur propre insécurité... Alors je me suis demandé, même si je connaissais la réponse au fond de mon coeur : « Qu'est-ce que je pourrais faire comme VRAIE job ?» J'ai passé en revue toutes les jobs qui demandent une formation courte (parce que j'ai pas les moyens de plus) et j'avais beau les tourner et les retourner dans ma tête, il y avait toujours une petite voix qui me disait : « Non, t'es pas faite pour ça. T'es pas faite pour une VRAIE job ! Pas pour l'une de celles qu'on trouve dans le Guichet emplois. Non, toi t'es une artiste, une créatrice, une entrepreneure, une fille qui a besoin d'inventer et d'innover. » Et d'un autre côté, il y avait mon père, mon chum, ma famille et mes finances qui me pressaient de me trouver un VRAI travail et là je suis devenue toute mêlée, toute démotivée et je n'arrivais pas à me faire à l'idée. Parce que je SENTAIS que ce n'était pas ma place. Je SAVAIS que la plupart des jobs sur le marché demandent d'arriver à l'heure, de bien planifier et de s'organiser, de bonnes fonctions exécutives, de savoir suivre des règles et directives, d'être capable de se concentrer, de travailler à un certain rythme, de contrôler son impulsivité et d'avoir de bonnes relations, bref, TOUTES DES CHOSES POUR LESQUELLES J'AI DE LA DIFFICULTÉ ! Et comme j'ai eu pas mal d'échecs dans ma vie comme ça, je ne voulais pas en connaître d'autres, ou du moins, je voulais en connaître MOINS. Donc, mon entourage ne m'acceptait pas (et ne m'accepte toujours pas) comme j'étais. Il voulait que je sois NORMALE et que je RENTRE DANS LE MOULE. Que je gagne bien ma vie et de façon appropriée.
Mais moi, à force de me demander ce que je DEVRAIS faire, je suis devenue complètement MABOULE ! Je me suis alors dit : « Bon, là, ça suffit ! Et si je lâchais prise, un peu? Et si je m'acceptais comme je suis et que je mettais l'accent sur mes forces, talents et intérêts, même si ça doit déplaire au monde ? »
Car dans mon for intérieur, je SAVAIS que mes forces et talents ne se trouvaient PAS là où les gens voulaient qu'ils soient ! Je savais que :
- J'étais une artiste;
- J'étais créative:
- J'étais passionnée;
- J'avais plusieurs intérêts;
- J'avais de bonnes idées;
- J'avais de l'imagination;
- J'étais visionnaire;
- J'étais novatrice;
- J'étais curieuse;
- J'avais le goût du risque;
- J'avais le sens du marketing;
- J'avais un esprit divergent;
- J'aimais raconter et me faire raconter des histoires;
- J'avais un coeur d'enfant !;
- J'aimais être inspirée pour pouvoir inspirer à mon tour;
- J'étais une bonne conductrice (étonnant, n'est-ce pas ?!);
- J'aimais amuser et faire rire;
- J'avais l'esprit d'entreprise.
Et là, dans un éclair de génie, j'ai eu l'IDÉE ! L'IDÉE qui me permettrait de gagner ma vie, tout en aidant les autres. Une super idée qui utiliserait mes forces et mes talents et qui m'intéresserait au plus haut point ! Mais, hélas, pour ceux qui m'entourent, elle est hors norme, elle sort du cadre, elle est risquée et elle est impossible à réaliser. Hélas pour eux, je ne serais pas salariée, je ne serais pas dans un secteur
« d'avenir » (du moins pour eux !) et mon idée est folle. Mais pour moi, elle fait bien du sens car elle me permettrait d'être moi-même à 100 %.
Et tout compte fait, n'est-ce pas cela le plus important ? De s'accepter comme on est ?
Dans ce blogue, vous en apprendrez davantage sur le TDAH (trouble déficitaire de l'attention avec/sans hyperactivité), qui est, à mon avis, plus une différence qu'un déficit. À travers mon quotidien d'attentionnelle et sous forme de chroniques, je vous ferai découvrir un univers bien particulier, que partagent seulement 4% des gens.
lundi 20 août 2012
vendredi 29 juin 2012
J'ai trouvé ma passion !
Il n'y a pas si longtemps, j'ai décidé de trouver ma passion. J'étais tellement mêlée, confuse, je ne savais plus qui j'étais ni ce que je voulais faire de ma vie, alors je me suis dit : « Woh ! C'est assez ! Aujourd'hui, c'est le grand Jour! Je règle ça une fois pour toutes ! ».
Je me suis donc amenée un lunch, une chaise pliante, une serviette, de la crème solaire, et je suis partie : direction plage. Rendue là-bas, je me suis dirigée vers la petite colline, car j'aime bien être haut perchée et en retrait pour avoir une vue d'ensemble de l'endroit. Après avoir déposé mes choses par terre, je me suis installée confortablement dans ma chaise et, après m'avoir enduite de crème (ça me tente pas d'avoir le cancer, déjà que j'ai trouvé des trucs suspects sur ma peau!), je me suis adossée et j'ai passé ma vie en revue : ce que j'aimais, mes forces, mes faiblesses, mes qualités, mes défauts, mes films et livres préférés, les articles qui m'attiraient, etc. Tout ça, en regardant les gens défiler, les oiseaux s'envoler, les see-doos démarrer... Oh ! Ça a pris un certain temps avant que j'en vienne à une conclusion! Il a fallu que je démêle tout ça et que je trouve un point commun. Mais oh ! Miracle des Miracles ! Bonheur des Bonheurs! Je l'ai trouvé !!! J'ai trouvé ma passion ! C'est... et tenez-vous bien... L'INSPIRATION ! Oui, oui, vous avez bien lu : L'INSPIRATION! Vous vous dites peut-être : « Juste ça ! C'est donc ben vague ! » Eh bien, pour moi, c'est ÉNORME ! Ça veut dire plein de choses !!!
L'inspiration, c'est ce qui me fait pousser des « wow » au quotidien. C'est ce qui me fait soupirer d'envie, me fait monter les larmes aux yeux, me transporte, me fait rêver, imaginer, visualiser. C'est ce qui me dresse les poils sur les bras, me fait vibrer. C'est ce qui vient réveiller une corde sensible, me remplit d'admiration. Ce peut être une personne qui se bat pour une cause, ou qui a réalisé ses rêves, ou qui a combattu le cancer. Ou quelqu'un qui a tout quitté pour partir à l'aventure, ou qui fait ce qu'il aime dans la vie. Ce peut être quelqu'un qui est parti de rien et qui est devenu millionnaire. Ou qui est devenu célèbre et populaire alors qu'il était « rejet » plus jeune. Un chat qui a permis à un enfant autiste de s'ouvrir. Un homme qui a sauvé des Juifs des camps de concentration. Un chercheur qui a fait une importante découverte. C'est tout ça, et bien plus encore, qui m'inspire.
J'aime être inspiré pour ensuite inspirer à mon tour.
Je me suis aussi aperçue que les arts, spectacles et médias me fascinaient et que je m'intéressais à plein de sujets. Je me suis alors demandée quel domaine me permettrait d'être une généraliste. Et trois me sont venus en tête : l'éducation, le journalisme et la littérature. L'animation, aussi, j'aimerais bien.
Vous ne pouvez savoir ce que ça fait, pour un attentionnel, de trouver sa passion : c'est fantastique ! Car pour quelqu'un qui a de la difficulté à se concentrer, qui est constamment distrait par une foule de stimulis, trouver sa passion est un véritable défi ! Mais j'en suis arrivée, à force d'observation, de réflexion, d'analyse et de retour en arrière. Et dorénavant, je vais baser ma vie là-dessus : l'inspiration ! J'ai d'ailleurs quelques projets. Lequel je vais choisir ? Je n'en sais rien, mais une chose est sûre : ça se précise de jour en jour !
Je me suis donc amenée un lunch, une chaise pliante, une serviette, de la crème solaire, et je suis partie : direction plage. Rendue là-bas, je me suis dirigée vers la petite colline, car j'aime bien être haut perchée et en retrait pour avoir une vue d'ensemble de l'endroit. Après avoir déposé mes choses par terre, je me suis installée confortablement dans ma chaise et, après m'avoir enduite de crème (ça me tente pas d'avoir le cancer, déjà que j'ai trouvé des trucs suspects sur ma peau!), je me suis adossée et j'ai passé ma vie en revue : ce que j'aimais, mes forces, mes faiblesses, mes qualités, mes défauts, mes films et livres préférés, les articles qui m'attiraient, etc. Tout ça, en regardant les gens défiler, les oiseaux s'envoler, les see-doos démarrer... Oh ! Ça a pris un certain temps avant que j'en vienne à une conclusion! Il a fallu que je démêle tout ça et que je trouve un point commun. Mais oh ! Miracle des Miracles ! Bonheur des Bonheurs! Je l'ai trouvé !!! J'ai trouvé ma passion ! C'est... et tenez-vous bien... L'INSPIRATION ! Oui, oui, vous avez bien lu : L'INSPIRATION! Vous vous dites peut-être : « Juste ça ! C'est donc ben vague ! » Eh bien, pour moi, c'est ÉNORME ! Ça veut dire plein de choses !!!
L'inspiration, c'est ce qui me fait pousser des « wow » au quotidien. C'est ce qui me fait soupirer d'envie, me fait monter les larmes aux yeux, me transporte, me fait rêver, imaginer, visualiser. C'est ce qui me dresse les poils sur les bras, me fait vibrer. C'est ce qui vient réveiller une corde sensible, me remplit d'admiration. Ce peut être une personne qui se bat pour une cause, ou qui a réalisé ses rêves, ou qui a combattu le cancer. Ou quelqu'un qui a tout quitté pour partir à l'aventure, ou qui fait ce qu'il aime dans la vie. Ce peut être quelqu'un qui est parti de rien et qui est devenu millionnaire. Ou qui est devenu célèbre et populaire alors qu'il était « rejet » plus jeune. Un chat qui a permis à un enfant autiste de s'ouvrir. Un homme qui a sauvé des Juifs des camps de concentration. Un chercheur qui a fait une importante découverte. C'est tout ça, et bien plus encore, qui m'inspire.
J'aime être inspiré pour ensuite inspirer à mon tour.
Je me suis aussi aperçue que les arts, spectacles et médias me fascinaient et que je m'intéressais à plein de sujets. Je me suis alors demandée quel domaine me permettrait d'être une généraliste. Et trois me sont venus en tête : l'éducation, le journalisme et la littérature. L'animation, aussi, j'aimerais bien.
Vous ne pouvez savoir ce que ça fait, pour un attentionnel, de trouver sa passion : c'est fantastique ! Car pour quelqu'un qui a de la difficulté à se concentrer, qui est constamment distrait par une foule de stimulis, trouver sa passion est un véritable défi ! Mais j'en suis arrivée, à force d'observation, de réflexion, d'analyse et de retour en arrière. Et dorénavant, je vais baser ma vie là-dessus : l'inspiration ! J'ai d'ailleurs quelques projets. Lequel je vais choisir ? Je n'en sais rien, mais une chose est sûre : ça se précise de jour en jour !
jeudi 3 mai 2012
Dur, dur, sans médicament mais... y a de l'espoir !
Après plusieurs semaines d'essais, de stratégies, de lectures d'articles spécialisés sur le TDAH, force est d'admettre que vivre sans médicaments... c'est dur. Très dur, même.
Notre tête SAIT qu'on doit agir de telle ou telle façon, qu'on ne doit pas trop se laisser aller, qu'on doit prioriser, planifier, organiser, faire ce que l'on a à faire mais... l'émotion l'emporte. L'émotion du moment, celle qui nous fait choisir telle activité plutôt que notre responsabilité. Celle qui nous fait acheter telle chose, parce qu'on en a eu l'idée, parce qu'on s'est dit : « ce serait donc le fun si je l'avais ! », sans penser aux conséquences sur notre portefeuille ni sur le budget familial. Cette émotion que j'ai tant de difficulté à gérer au quotidien, avec mon fils et mes proches. Celle qui me fait hurler à la moindre frustration, celle qui me fait rire comme une enfant, spontanément et fortement, celle qui me fait pleurer devant un film émouvant ou en écoutant une chanson touchante...
Changer mes habitudes de vie m'est aussi difficile. Je me couche encore tard (pas avant 1 heure du mat) et j'ingurgite encore beaucoup de café et de fast food. Mais j'ai peu à peu remplacé le café par le thé vert et j'y pense à deux fois avant d'engouffrer un sac de chips ou une boîte de chocolats parce que je sais que ça va m'empêcher de dormir...
Oui, je pense que le pire, dans mon TDAH, c'est de gérer mes émotions. Parce que sinon... c'est pas pire. Je m'améliore, même. J'écris tout sur le calendrier ou sur des petits papiers que je colle sur le frigidaire, je porte une montre qui me rappelle le temps qui reste et je fais moins de choses dans ma journée pour être sûre de tout faire. Quand je lis, je le fais à voix haute avec mon doigt en dessous de chaque mot, ce qui m'aide à me concentrer, surtout lorsqu'il y a du bruit autour. Même côté achats impulsifs, je fais des progrès ! Avant, quand j'allais dans une librairie, j'en ressortais toujours avec un livre. Maintenant, je peux y aller et en revenir les mains vides ! Quand j'ai beaucoup de choses à faire, je me demande toujours : « est-ce que cette chose peut attendre ? Qu'est-ce qui est le plus urgent ? » Lorsque les gens parlent, j'essaie de moins les interrompre et de plus me concentrer sur ce qu'ils disent. J'essaie aussi de répondre plus souvent à ceux qui m'écrivent.
Je me regarde plus aller. Et j'ai fait une découverte surprenante : je cherche les activités qui bougent. C'est surprenant, pour moi, parce que jusqu'ici, je pensais que j'étais sédentaire. Mais non : c'est le contraire ! J'aime faire le tour des magasins, me promener en voiture et marcher. Lorsque je suis chez moi, je préfère m'activer dans la maison ou jouer avec mon fils. Dehors, j'adore ! Je peux y bouger autant que je veux et j'aime le contact avec la nature ! Quand je lis, je le fais en surface parce que c'est trop long à mon goût ! J'ai même de la misère à lire un article au complet, même s'il m'intéresse ! Pas étonnant à ce que j'aie eu autant de difficulté dans mon domaine (rédaction-révision)! Cette prise de conscience va sûrement m'aider à mieux m'orienter à l'avenir.
Bref, même si ma vie est encore difficile, j'ai espoir. Dans les prochaines semaines, je vais essayer d'autres trucs et je vous tiens au courant...
Notre tête SAIT qu'on doit agir de telle ou telle façon, qu'on ne doit pas trop se laisser aller, qu'on doit prioriser, planifier, organiser, faire ce que l'on a à faire mais... l'émotion l'emporte. L'émotion du moment, celle qui nous fait choisir telle activité plutôt que notre responsabilité. Celle qui nous fait acheter telle chose, parce qu'on en a eu l'idée, parce qu'on s'est dit : « ce serait donc le fun si je l'avais ! », sans penser aux conséquences sur notre portefeuille ni sur le budget familial. Cette émotion que j'ai tant de difficulté à gérer au quotidien, avec mon fils et mes proches. Celle qui me fait hurler à la moindre frustration, celle qui me fait rire comme une enfant, spontanément et fortement, celle qui me fait pleurer devant un film émouvant ou en écoutant une chanson touchante...
Changer mes habitudes de vie m'est aussi difficile. Je me couche encore tard (pas avant 1 heure du mat) et j'ingurgite encore beaucoup de café et de fast food. Mais j'ai peu à peu remplacé le café par le thé vert et j'y pense à deux fois avant d'engouffrer un sac de chips ou une boîte de chocolats parce que je sais que ça va m'empêcher de dormir...
Oui, je pense que le pire, dans mon TDAH, c'est de gérer mes émotions. Parce que sinon... c'est pas pire. Je m'améliore, même. J'écris tout sur le calendrier ou sur des petits papiers que je colle sur le frigidaire, je porte une montre qui me rappelle le temps qui reste et je fais moins de choses dans ma journée pour être sûre de tout faire. Quand je lis, je le fais à voix haute avec mon doigt en dessous de chaque mot, ce qui m'aide à me concentrer, surtout lorsqu'il y a du bruit autour. Même côté achats impulsifs, je fais des progrès ! Avant, quand j'allais dans une librairie, j'en ressortais toujours avec un livre. Maintenant, je peux y aller et en revenir les mains vides ! Quand j'ai beaucoup de choses à faire, je me demande toujours : « est-ce que cette chose peut attendre ? Qu'est-ce qui est le plus urgent ? » Lorsque les gens parlent, j'essaie de moins les interrompre et de plus me concentrer sur ce qu'ils disent. J'essaie aussi de répondre plus souvent à ceux qui m'écrivent.
Je me regarde plus aller. Et j'ai fait une découverte surprenante : je cherche les activités qui bougent. C'est surprenant, pour moi, parce que jusqu'ici, je pensais que j'étais sédentaire. Mais non : c'est le contraire ! J'aime faire le tour des magasins, me promener en voiture et marcher. Lorsque je suis chez moi, je préfère m'activer dans la maison ou jouer avec mon fils. Dehors, j'adore ! Je peux y bouger autant que je veux et j'aime le contact avec la nature ! Quand je lis, je le fais en surface parce que c'est trop long à mon goût ! J'ai même de la misère à lire un article au complet, même s'il m'intéresse ! Pas étonnant à ce que j'aie eu autant de difficulté dans mon domaine (rédaction-révision)! Cette prise de conscience va sûrement m'aider à mieux m'orienter à l'avenir.
Bref, même si ma vie est encore difficile, j'ai espoir. Dans les prochaines semaines, je vais essayer d'autres trucs et je vous tiens au courant...
lundi 23 janvier 2012
Prendre ou ne pas prendre de médicaments : telle est la question !
C'est bien beau, avoir un TDA (mais l'est-ce vraiment ? Hum... pas sûre), mais comment le gérer au quotidien ? Avec des médicaments ou pas ? Telle est la question !
La psy me l'a fortement suggéré, disant que cela améliorerait ma qualité de vie. Ok... Je veux bien le croire, mais quelles en seront les conséquences sur ma santé ? Parce que veux veux pas, des médicaments, ce n'est pas rien, ce n'est pas naturel. Ils sont supposés rétablir le déséquilibre du cerveau, soit. Mais que lui arrive-t-il, à ce poste de commande, lorsqu'on en perturbe le fonctionnement ? Les fonctions sous ses ordres en sont-elles perturbées ? Permettez-moi d'en douter.
Par ailleurs, les médicaments ne sont-ils pas la solution facile à un problème plus complexe, qu'on traite à coups de comprimés, comme bon nombre de maladies ? Bon, oui, j'avoue que dans certains cas, cela peut aider grandement. Mais je pense que, la majorité du temps, il vaut mieux changer ses habitudes de vie. Et certaines n'auraient-elles pas le même effet que les médicaments ? Je pense, par exemple, à la pratique régulière d'activités physiques et à l'amélioration de son alimentation et de son hygiène de sommeil. Je pense aussi à l'élimination des sources de stress et à l'établissement d'une routine qui facilite le fonctionnement et supprime les distractions. Je songe également au choix d'une carrière passionnante qui mise sur nos forces plutôt que sur nos faiblesses (impliquant créativité, mouvements et vision d'ensemble) et d'amis positifs et valorisants, qui nous font nous sentir bien. Me vient également en tête la pratique de loisirs stimulants et enrichissants. Sans éliminer le TDAH, ces tactiques pourraient, à tout le moins, en réduire significativement les symptômes.
De plus, n'y a-t-il pas des gens qui ont le TDAH et qui vivent sans médicaments ? À tout bien considérer, ne vaut-il pas la peine d'essayer de gérer cela naturellement ? Et peut-on y arriver seulement par de la bonne volonté ? C'est ce que je tenterai de faire dans les prochaines semaines. Je vous tiens au courant !
La psy me l'a fortement suggéré, disant que cela améliorerait ma qualité de vie. Ok... Je veux bien le croire, mais quelles en seront les conséquences sur ma santé ? Parce que veux veux pas, des médicaments, ce n'est pas rien, ce n'est pas naturel. Ils sont supposés rétablir le déséquilibre du cerveau, soit. Mais que lui arrive-t-il, à ce poste de commande, lorsqu'on en perturbe le fonctionnement ? Les fonctions sous ses ordres en sont-elles perturbées ? Permettez-moi d'en douter.
Par ailleurs, les médicaments ne sont-ils pas la solution facile à un problème plus complexe, qu'on traite à coups de comprimés, comme bon nombre de maladies ? Bon, oui, j'avoue que dans certains cas, cela peut aider grandement. Mais je pense que, la majorité du temps, il vaut mieux changer ses habitudes de vie. Et certaines n'auraient-elles pas le même effet que les médicaments ? Je pense, par exemple, à la pratique régulière d'activités physiques et à l'amélioration de son alimentation et de son hygiène de sommeil. Je pense aussi à l'élimination des sources de stress et à l'établissement d'une routine qui facilite le fonctionnement et supprime les distractions. Je songe également au choix d'une carrière passionnante qui mise sur nos forces plutôt que sur nos faiblesses (impliquant créativité, mouvements et vision d'ensemble) et d'amis positifs et valorisants, qui nous font nous sentir bien. Me vient également en tête la pratique de loisirs stimulants et enrichissants. Sans éliminer le TDAH, ces tactiques pourraient, à tout le moins, en réduire significativement les symptômes.
De plus, n'y a-t-il pas des gens qui ont le TDAH et qui vivent sans médicaments ? À tout bien considérer, ne vaut-il pas la peine d'essayer de gérer cela naturellement ? Et peut-on y arriver seulement par de la bonne volonté ? C'est ce que je tenterai de faire dans les prochaines semaines. Je vous tiens au courant !
vendredi 20 janvier 2012
En quête d'un diagnostic : 4e partie
Après avoir essayé non pas une, pas deux, pas trois, mais bien QUATRE fois d'avoir un diagnostic, je l'ai enfin obtenu : TDA sans le H, avec humeur dépressive et trouble anxieux. Beau cocktail, non ?
Désespérée face à mon avenir, je n'avais pas le choix : il fallait que je me fasse évaluer. Mais bon, après trois fois, une fille se tanne... Et je dois l'avouer : la perspective de vider mon compte ne m'enchantait guère. Car il ne faut pas se le cacher : se faire évaluer au privé, ça coûte TRÈS CHER. Mais bon, c'était ça ou je n'avançais pas dans la vie.
J'ai pris mon courage à deux mains et j'ai appelé. J'ai pris un rendez-vous. Faut dire que ça faisait un petit moment que j'avais deux ou trois noms dans la mire mais jamais je me décidais. Mais là, je le sentais : c'était le moment. Surtout que j'aurais l'argent, Noël aidant.
J'appelle donc : pas de secrétaire, mais un répondeur. Bon, ça commence bien ! Mais le lendemain, la neuropsy me rappelle. Petite voix douce, elle me met mal à l'aise. Rencontre en deux temps : le premier, pour les tests, le second, pour les résultats. OK, ça me va, même si je trouve que c'est pas beaucoup mais bon... j'ai pas les moyens pour plus, de toute façon. Pour le premier rendez-vous, je dois attendre au retour des Fêtes, dans 3 semaines. Oh non ! C'est donc bien long !
Et ce le fut. Ce fut les 3 semaines les plus longues de toute ma vie ! Parce que de ce rendez-vous dépendait ma vie... Pour être sûre de ne pas l'oublier, je l'écris dans le calendrier, accroché au garde-manger. Impossible de le manquer !
Et finalement, le jour J arrive, avec son lot de stress et d'anxiété. Je vais porter mon fils chez ma mère et je pars, même s'il y a poudrerie à l'horizon. Je ne manquerais pas ce rendez-vous pour rien au monde ! Après avoir cherché un peu l'endroit, je le trouve : une petite maison en retrait de la route.
Dans la véranda, on m'invite à enlever mes bottes et à enfiler des pantoufles, ce que je m'empresse de faire. J'ouvre la porte de la salle d'attente, et un petit bout de femme brune m'accueille, dans la trentaine, environ, douce et sereine. J'arrête au petit coin avant de filer à son bureau.
Là, elle m'invite à m'asseoir et je lui avoue mon malaise. Ensuite, elle me pose tout un tas de questions dont je ne suis pas certaine des réponses, n'étant pas attentive à mes propres comportements. Je réponds ce que je pense, le plus spontanément possible. Après avoir répondu à ses questions et rempli des questionnaires, je passe des épreuves cognitives. Je dois toucher la barre d'espacement quand je vois un X, compter le nombre de « bips » que j'entends, redessiner une forme géométrique que je viens de voir, reformer une figure avec des blocs, encercler des chiffres et des lettres, trouver l'issue de labyrinthes, lire des noms de couleur et répéter une suite de noms et de chiffres, dans l'ordre et le désordre. Certaines épreuves s'avèrent faciles, d'autres plus difficiles, d'autres très difficiles, d'autres, encore, carrément impossibles. Ça me gêne d'avoir l'air nulle, surtout devant une femme aussi peu démonstrative. Mais le supplice finit par finir et je retourne chez moi, un rendez-vous pour la semaine suivante, exténuée et les nerfs à vif.
Durant la semaine, je repense à ma rencontre et me dis : « Faudrait que j'y dise ça ! Puis ça ! Et ça ! Et j'ai aussi oublié de dire ça ! » De sorte que je lui laisse 3-4 messages dans sa boîte vocale pour lui donner les infos manquantes. Je veux être sûre qu'elle a tout ce qu'il faut pour bien m'évaluer, surtout qu'on a juste 2 rencontres ! Je compte les jours qui me séparent du rendez-vous, et je trouve la semaine archi longue, me demandant ce que donneront bien mes tests !
L'autre jour J arrive enfin, et stressée au possible, je vais porter mon fils chez ma mère deux heures avant le rendez-vous. Après quoi, je file.
Quelques minutes de retard seulement : pas si mal ! Elle vient presque aussitôt me voir et m'invite à son bureau. Après un détour aux toilettes, café oblige ! je m'assois, le coeur battant, en face d'elle, attendant le verdict. Elle ne fait ni une ni deux : TDA sans le H.
T'as beau t'en douter, se le faire dire par une spécialiste, ça donne un coup.
On lit le rapport ensemble. Mauvaise organisation et planification, très mauvaise mémoire de travail et à court terme et difficultés avec l'attention partagée. Mais quand je lis : intelligence fluide et logique visuelle dans la moyenne faible, je manque de m'étouffer. Dans la moyenne faible !!! Qu'est-cé ça ?! Tu veux dire que je suis pas intelligente ?! Elle me dit aussi que j'ai beaucoup de signes de dépression et d'anxiété et que j'ai pris beaucoup de temps à passer les épreuves, de sorte qu'on n'a pas pu toutes les faire. Tout ça me donne un tel choc !!!
Mais oh ! Surprise ! Je ne suis pas un total échec ! J'ai de la facilité avec l'attention visuelle et auditive et je fais preuve d'inhibition et de flexibilité mentale !
Après avoir pris compte de tout cela, je suis partagée entre déception, étonnement et espoir. Je suis déçue du peu de temps que la psy m'a accordé (elle n'a pris qu'une heure de notre deuxième rencontre) et du diagnostic qui va dans tous les sens, je suis étonnée de mes forces et de mes faiblesses et j'ai l'espoir d'enfin obtenir de l'aide pour m'aider dans la vie.
Somme toute, ce n'est pas si mal !
Désespérée face à mon avenir, je n'avais pas le choix : il fallait que je me fasse évaluer. Mais bon, après trois fois, une fille se tanne... Et je dois l'avouer : la perspective de vider mon compte ne m'enchantait guère. Car il ne faut pas se le cacher : se faire évaluer au privé, ça coûte TRÈS CHER. Mais bon, c'était ça ou je n'avançais pas dans la vie.
J'ai pris mon courage à deux mains et j'ai appelé. J'ai pris un rendez-vous. Faut dire que ça faisait un petit moment que j'avais deux ou trois noms dans la mire mais jamais je me décidais. Mais là, je le sentais : c'était le moment. Surtout que j'aurais l'argent, Noël aidant.
J'appelle donc : pas de secrétaire, mais un répondeur. Bon, ça commence bien ! Mais le lendemain, la neuropsy me rappelle. Petite voix douce, elle me met mal à l'aise. Rencontre en deux temps : le premier, pour les tests, le second, pour les résultats. OK, ça me va, même si je trouve que c'est pas beaucoup mais bon... j'ai pas les moyens pour plus, de toute façon. Pour le premier rendez-vous, je dois attendre au retour des Fêtes, dans 3 semaines. Oh non ! C'est donc bien long !
Et ce le fut. Ce fut les 3 semaines les plus longues de toute ma vie ! Parce que de ce rendez-vous dépendait ma vie... Pour être sûre de ne pas l'oublier, je l'écris dans le calendrier, accroché au garde-manger. Impossible de le manquer !
Et finalement, le jour J arrive, avec son lot de stress et d'anxiété. Je vais porter mon fils chez ma mère et je pars, même s'il y a poudrerie à l'horizon. Je ne manquerais pas ce rendez-vous pour rien au monde ! Après avoir cherché un peu l'endroit, je le trouve : une petite maison en retrait de la route.
Dans la véranda, on m'invite à enlever mes bottes et à enfiler des pantoufles, ce que je m'empresse de faire. J'ouvre la porte de la salle d'attente, et un petit bout de femme brune m'accueille, dans la trentaine, environ, douce et sereine. J'arrête au petit coin avant de filer à son bureau.
Là, elle m'invite à m'asseoir et je lui avoue mon malaise. Ensuite, elle me pose tout un tas de questions dont je ne suis pas certaine des réponses, n'étant pas attentive à mes propres comportements. Je réponds ce que je pense, le plus spontanément possible. Après avoir répondu à ses questions et rempli des questionnaires, je passe des épreuves cognitives. Je dois toucher la barre d'espacement quand je vois un X, compter le nombre de « bips » que j'entends, redessiner une forme géométrique que je viens de voir, reformer une figure avec des blocs, encercler des chiffres et des lettres, trouver l'issue de labyrinthes, lire des noms de couleur et répéter une suite de noms et de chiffres, dans l'ordre et le désordre. Certaines épreuves s'avèrent faciles, d'autres plus difficiles, d'autres très difficiles, d'autres, encore, carrément impossibles. Ça me gêne d'avoir l'air nulle, surtout devant une femme aussi peu démonstrative. Mais le supplice finit par finir et je retourne chez moi, un rendez-vous pour la semaine suivante, exténuée et les nerfs à vif.
Durant la semaine, je repense à ma rencontre et me dis : « Faudrait que j'y dise ça ! Puis ça ! Et ça ! Et j'ai aussi oublié de dire ça ! » De sorte que je lui laisse 3-4 messages dans sa boîte vocale pour lui donner les infos manquantes. Je veux être sûre qu'elle a tout ce qu'il faut pour bien m'évaluer, surtout qu'on a juste 2 rencontres ! Je compte les jours qui me séparent du rendez-vous, et je trouve la semaine archi longue, me demandant ce que donneront bien mes tests !
L'autre jour J arrive enfin, et stressée au possible, je vais porter mon fils chez ma mère deux heures avant le rendez-vous. Après quoi, je file.
Quelques minutes de retard seulement : pas si mal ! Elle vient presque aussitôt me voir et m'invite à son bureau. Après un détour aux toilettes, café oblige ! je m'assois, le coeur battant, en face d'elle, attendant le verdict. Elle ne fait ni une ni deux : TDA sans le H.
T'as beau t'en douter, se le faire dire par une spécialiste, ça donne un coup.
On lit le rapport ensemble. Mauvaise organisation et planification, très mauvaise mémoire de travail et à court terme et difficultés avec l'attention partagée. Mais quand je lis : intelligence fluide et logique visuelle dans la moyenne faible, je manque de m'étouffer. Dans la moyenne faible !!! Qu'est-cé ça ?! Tu veux dire que je suis pas intelligente ?! Elle me dit aussi que j'ai beaucoup de signes de dépression et d'anxiété et que j'ai pris beaucoup de temps à passer les épreuves, de sorte qu'on n'a pas pu toutes les faire. Tout ça me donne un tel choc !!!
Mais oh ! Surprise ! Je ne suis pas un total échec ! J'ai de la facilité avec l'attention visuelle et auditive et je fais preuve d'inhibition et de flexibilité mentale !
Après avoir pris compte de tout cela, je suis partagée entre déception, étonnement et espoir. Je suis déçue du peu de temps que la psy m'a accordé (elle n'a pris qu'une heure de notre deuxième rencontre) et du diagnostic qui va dans tous les sens, je suis étonnée de mes forces et de mes faiblesses et j'ai l'espoir d'enfin obtenir de l'aide pour m'aider dans la vie.
Somme toute, ce n'est pas si mal !
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